Genre : sorcellerie
Durée : 2h41
Avec Daniel Radcliffe (Harry James Potter), Emma Watson (Hermione Granger), Rupert Grint (Ron Weasley), Richard Harris (Albus Dumbledore), Maggie Smith (Professeur Minerva McGonagall), Kenneth Branagh (Gilderoy Lockhart), Robbie Coltrane (Hagrid), Alan Rickman (Professeur Severus Snape/Rogue), Warwick Davis (Professeur Filius Flitwick), Sean Biggerstaff (Oliver Wood), Shirley Henderson (Moaning Myrtle), Miriam Margolyes (Professor Sprout), Alfred Burke (Armando Dippet), Sally Mortemore (Madame Irma Pince), David Bradley (Argus Filch/Rusard), Robert Hardy (Cornelius Fudge), Christian Coulson (Tom Jedusor), Tom Felton (Drago Malfoy), Jason Isaacs (Lucius Malfoy), Toby Jones (la voix de Dobby l’elfe de maison), ....
Pour son douzième anniversaire, Harry Potter, qui passe les vacances scolaires enfermé dans la maison de son oncle et de sa tante au 4 Privet Drive, reçoit la visite de Dobby, un elfe de maison venu le prévenir qu’un complot machiavélique se trame cette année à Poudlard, et que pour sa sécurité, il ne doit surtout pas y retourner en septembre. Mais Harry n’a que faire des avertissements de cette petite créature au comportement étrange et, lorsqu’il rate le train spécial de l’école de sorcellerie avec son copain Ron, les deux jeunes sorciers décident de rallier l’établissement scolaire à bord de la voiture volante de la famille Wesley. Evitant de justesse le renvoi pour utilisation illégale de la magie, les deux jeunes garçons vont finalement retrouver leurs camarades de Griffondor sur les bancs de l’école. Mais, à peine les cours ont-ils repris que Harry entend une voix malveillante résonner dans sa tête et que le corps de Miss Teigne, la chatte du concierge Argus Rusard, est retrouvé pétrifié à quelques mètres d’une inscription en lettre de sang « La chambre des secrets a été ouverte, ennemis de l’héritier de Serpentard, prenez garde ». Bien vite, les agressions se multiplient et Harry, seul à entendre la voix de l’entité maléfique, embarque ses deux inséparables amis, Hermione et Ron, dans la résolution de ce mystère.
Comme le savent déjà les nombreux lecteurs, toutes générations confondues, de ce best-seller jeunesse, chaque tome de la saga magique de J.K.Rowling, qui parallèlement représente une année scolaire à Poudlard, et donc une année de plus pour son jeune héros, gagne en maturité pour se faire progressivement plus sombre et plus complexe. Il semble en aller de même pour ses adaptations au cinéma (il faut dire tellement fidèles aux romans que l’on peut ici parler d’illustrations des écrits de J.K.Rowling plutôt que d’adaptations) puisque, après un premier opus qui plantait le décorum merveilleux du monde des sorciers, Harry Potter nous revient dans un deuxième épisode non seulement plus intriguant mais également mieux réussi.
Plus intriguant, car cette deuxième aventure permet à J.K.Rowling de mettre en place le tissu social, politique et mythologique de son univers, de confronter son jeune héros à la célébrité, à la suspicion et au doute et d’aborder les thèmes de la vanité, des faux-semblants et du racisme. Mieux réussi, parce que le film ne connaît pas de baisse de rythme, que les acteurs, petits et grands, sont mieux installés dans leurs rôles et que les nouveaux arrivés, comme Kenneth Branagh cabotinant à l’envi dans le rôle du sorcier dandy Gilderoy Lockhart, ou encore Jason Isaacs, parfaite incarnation du glacial Lucius Malfoy, le père fanatique de Drago, sont tout simplement hilarant pour le premier, et terrifiant pour le second.
Les effets spéciaux, quant à eux, apparaissent plus soignés, que ce soit concernant les scènes phares comme l’arrivée de Harry et Ron en voiture volante, l’incontournable match de Quidditch, ou encore la confrontation avec le gigantesque serpent Basilic, que dans l’animation des créatures animatronics ou de synthèse, venue compléter un bestiaire fantastique déjà bien fourni. Quant à Dobby, l’elfe de maison qui a décidé de vouer son existence à la protection du jeune Harry Potter, chacune de ses apparitions est suffisamment cocasse pour qu’on finisse par en oublier sa nature virtuelle.
D’ailleurs, si cette « Chambre des secrets » s’avère plus sombre que l’épisode précédent, à tel point que le film risque, par endroits, d’impressionner les plus jeunes, paradoxalement, cette suite apparaît également plus drôle que « L’école des sorciers », et devrait ravir les Pottermaniaques toujours dans l’attente du 5ème tome de la saga.
Quant à l’avenir du jeune sorcier anglais au cinéma, on sait déjà que le prochain film, « Le prisonnier d’Azkaban » est prévu pour 2004, sous la direction de Alfonso Cuarón (« La petite princesse »), ce qui est plutôt une bonne nouvelle, mais que, malheureusement, le grand Richard Harris (Albus Dumbledore), décédé le 25 octobre dernier, ne pourra être de la partie.
FICHE TECHNIQUE
Titre original : Harry Potter, the chamber of secrets
Réalisation : Chris Columbus
Scénario : Steven Kloves d’après le roman de J.K. Rowling
Producteur : David Heyman
Coproducteur : Tanya Seghatchian
Producteur associé : Paula DuPré Pesman
Producteurs exécutifs : Michael Barnathan, David Barron, Chris Columbus, Mark Radcliffe
Musique originale : John Williamset William Ross
Image : Roger Pratt
Montage : Peter Honess
Distribution des rôles : Karen Lindsay-Stewart
Création des décors : Stuart Craig
Direction artistique : Andrew Ackland-Snow, Mark Bartholomew, Peter Francis, John King, Neil Lamont, Steven Lawrence, Lucinda Thomson
Décorateur de plateau : Stephanie McMillan
Création des costumes : Lindy Hemming et Michael O’Conner
Maquillage : Nick Dudman, Waldo Mason, Adrian Rigby
Production : 1492 Pictures, Heyday Films, Warner Bros.
Distribution : Warner Bros.
Effets spéciaux : Cinesite (Europe) Ltd., Framestore CFC, Industrial Light Magic (ILM), Mill Film, The Moving Picture Company