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Genshiken (T7 à 9)
Kio Shimoku
Kurokawa

Ohno présidente ! Devant le départ des possibles postulants et la démission de Sasahara, la jeune femme est devenue présidente du club Genshiken. Et vite, sa passion pour le Cosplay focalise l’occupation du club. De son côté, Ogiue s’est inscrite pour le Comifest et contre toute attente, elle a été acceptée ! Maintenant, il lui faut un fanzine à vendre. Mais son inspiration lui pose un gros problème : elle utilise Sasahara et Madarame comme modèles pour dessiner un yaoi, un manga homosexuel très hard. Et le pire dans tout cela, c’est que Sasahara est amoureux d’elle. Il ne faut donc en aucun cas qu’il puisse lire son fanzine... C’est sans compter sur Ohno.



Le secret d’Ogiue

Pour comprendre pourquoi la jeune femme est aussi distante avec Sasahara, il faut revenir plusieurs années plus tôt. A l’époque et contrairement à ce qu’elle essaye de paraître, Ogiue était une véritable otaku. Poussée par ses copines, elle réalisa un yaoi en s’inspirant d’un camarade de classe qui ne la laissait pas indifférente. Mais les conséquences de ce petit jeu anodin furent catastrophiques. Le garçon découvrit ses œuvres très osées et ne s’en remit pas, allant jusqu’à quitter l’école. Terrassée par la culpabilité, la jeune fille tenta de se suicider mais échoua. Elle choisit alors de se couper des autres pour ne pas les blesser. Mais le destin semble se répéter avec Sasahara. Pourtant, Ogiue ne va pas fuir et elle va montrer son œuvre au garçon...

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Couples d’otakus

Bien sûr, Sasahara, comme tout bon otaku, ne va pas se sentir bafoué et sera même plutôt intéressé par le travail de celle qui ne peut que devenir sa petite amie. Il faut dire que Sasahara cherche à travailler dans le monde de l’édition. Mais comme il ne sait pas bien dessiner, le poste qu’il cherche se tourne plutôt vers la relecture des mangas. Ainsi voici le nouveau couple d’otakus du Genshiken après Ohno et Tanaka, Kosaka et Kasukabe... Euh, non, cette dernière n’arrive toujours pas à accepter les obsessions de ses amis otakus, que ce soit le Cosplay d’Ohno ou les jeux érotiques de son petit ami...

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Le monde particulier des otakus

Avant tout, pour les non initiés, commençons par une petite définition : un otaku est une personne qui se replie sur elle-même et ne vit plus que pour une passion. C’est un passionné obsessionnel, ici, du monde des mangas, des dessins animés ou des jeux vidéos. Les otakus sont souvent caricaturés en occident en ne montrant d’eux que leurs tenues plutôt saugrenues ou les réunions où chacun se déguise en son personnage de manga préféré – les Cosplay. Mais les japonais sont encore plus critiques envers leurs otakus, les qualifiant le plus souvent d’inadaptés, et la série “Genshiken” nous en montre une sacrée brochette.

Car les héros de ce manga sont vraiment des passionnés à l’extrême, remis un peu dans la réalité grâce à Saki Kasukabe, qui ne s’intéresse au club, en fait, que par la présence de son petit ami, Kosaka. Vraiment, “Genshiken” nous dépeint sans complaisance ces jeunes ados japonais, ayant du mal à sortir de leur univers et à se mêler aux autres. Kio Shimoku nous décrit un monde bien particulier en nous rendant bien sympathique des personnages que beaucoup éviteraient comme la peste dans la vie quotidienne.

Genshiken” est donc intéressant pour deux aspects. Tout d’abord les histoires farfelues qui ponctuent la vie de ce club pas tout à fait banal, entre histoires sentimentales, situations rocambolesques… Mais aussi par cette description très fine et très réaliste de ce monde particulier qu’est celui des otakus.

Les dessins sont aussi l’atout de ce manga. Shimoku a su créer sa propre marque de fabrique, avec des graphismes de personnages associant classique du shonen et des graphismes plus réalistes. Il ne lésine pas sur les détails pour rendre plus crédible chaque situation (hormis les dessins yaoi floutés comme il se doit).

En résumé, que ce soit pour découvrir le mode de vie un peu fou des otakus japonais ou pour lire les aventures d’étudiants un peu déjantés, vous aurez toujours une bonne raison de découvrir ce manga dont le neuvième tome est le dernier... Quoique la fin....


Genshiken, club d’étude de la culture visuelle moderne (T7 à 9)
- Auteur : Kio Shimoku
- Traducteur  : Fabien Vautrin et Maiko Okazaki
- Éditeur français : Kurokawa
- Date de Parution : 9 octobre 2008, 12 février et 11 juin 2009
- Format : 182 x 128, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 208 et 194 pages
- Numérotation ISBN : 2-35142-196-5 ; 2-35142-197-3 ; 2-35142-354-2
- Prix public  : 6,90 €


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Frédéric Leray
19 juin 2009




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