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Nouvelle Aurore
Jean-Pierre Andrevon
Mango Jeunesse, collection « Autres Mondes », roman, science-fiction, jeunesse, 170 pages, 9€

Le réchauffement climatique et l’effet de serre ont fait leur œuvre. La Terre est tombée sous la chappe d’une nouvelle ère glaciaire. Les derniers hommes vivent sous terre, survivant comme ils le peuvent, combattant le froid et la faim, travaillant à extraire des débris en métal qui servent à alimenter la machine énergétique qui leur permet de rester en vie. A chaque jour suffit sa peine. Jusqu’à ce que deux excavateurs, Lark et Azir, se retrouvent bloqués sous un éboulement. Un enfermement qui va les mener vers…la surface ! Un bouleversement pour tous les « terriers »…



La menace nous pesait sur la tête, Jean-Pierre Andrevon l’a transformée en réalité. La glace a recouvert la planète et a ramené les hommes au stade de taupes. De plus, Andrevon nous dessine une société calquée sur une dictature par le travail, prônant l’absence de connaissances, les seules restant utiles étant la capacité de piocher. Le retour à la mine ! A cela, ajoutez le « Père », une voix venue de nulle part et qui gère la société d’une main de fer. Les hommes sont réduits à l’état d’esclaves de la machine et ne voit que par la survie du groupe. On lorgnerait vers des relents d’URSS du siècle dernier que ça ne m’étonnerait pas.

Andrevon décrit bien ce monde souterrain qui lui permet de mettre en place des personnages complètement innocents. Ou presque…

Car l’un d’entre eux est avide de connaissances justement et déclenchera le bouleversement de ce système apparemment bien huilé.

Lark et Azir vont suivre toutes les étapes du passage à l’âge adulte. Ignorance, besoin de plus que la vie proposée par un Père omnipotent, rencontre d’une jeune fille qui va éveiller les réactions épidermiques profondes, puis découverte d’autre chose que le cocon fermé de la « famille » et enfin explosion des rouages de la machine.

Le cheminement est irréprochable en soi. Seulement, le rythme pêche. L’homme que nos trois héros vont rencontrer va leur expliquer ce qui ne va pas et ce qu’il faut faire. Le didactisme du monsieur en devient lourd. Les personnages passent des fournaises de la mine aux bancs de l’école, mais pas présentée comme celle de la vie. Trop académique que tout cela.

Le propos de ce roman est extrêmement intéressant mais le point noir est vraiment le rythme. On avance à pas comptés, sur un rythme très pépère et l’exaltation, même passagère, n’est pas au rendez-vous. Plus de peps et ç’aurait été parfait.



Titre : Nouvelle Aurore
Auteur : Jean-Pierre Andrevon
Éditeur : Mango Jeunesse
Collection : Autres Mondes
Directeur de collection : Audrey Petit
Couverture : Afif Khaled
Nombre de pages : 170
Dépôt légal : avril 2009
Format : 13 x 20 cm
ISBN : 978-2740424926
Prix : 9 euros



Michael Espinosa
22 mai 2009


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