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YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Imaginales 2009 - Les auteurs rencontrés

Épinal - 14 & 15 mai 2009

Ils sont tous gentils, même si certains ont l’air un peu bizarres, un peu inabordables... Et si en plus vous avez lu un de leurs livres, magnifique !

Aucun reporter de la Yozone ni aucun auteur n’a été brutalisé durant ces conversations.

Rien de ce qui est publié ici n’est confidentiel (j’ai demandé ce que j’avais le droit de répéter, certaines choses ne franchiront ni mes lèvres ni mon clavier), mais comme toujours, les auteurs ont un pouvoir total de rectification.



Ayerdhal


Outre lui (a)vouer mon culte pour « Parleur ou les chroniques d’un rêve enclavé » dont il a bien voulu signer mon édition poche de 12 ans d’âge (en attendant le retirage Au Diable Vauvert qu’il me promet avec une couverture moins hard), rencontrer Ayerdhal était l’occasion de poursuivre sur le thème du café littéraire « Quand la SF bouscule ». S’il est bien un auteur qui ne fasse pas de cadeau, c’est bien lui. Sa volonté de réveiller le lecteur est plus que jamais d’actualité, avec la parution prochaine de « Résurgence », qui reprend les personnages principaux de « Transparences »(chroniqué à sa sortie sur Yozone).

Quelques mots sur ce dernier : best-seller paru au Diable Vauvert, racheté par le Livre de Poche, il a valu à Ayerdhal le Grand Prix de l’Imaginaire 2005 et les compliments de la presse (non spécialisée) pour un « excellent premier roman ». Eh non, raté, c’est le vingtième ! Mais le premier thriller, et la preuve éclatante brandie par son auteur que non seulement les auteurs de SF sont des gens qui savent écrire, mais que les autres genres ne leur sont pas fermés, et ils peuvent y faire merveille. Au point que Jean-Jacques Annaud achète les droits pour le cinéma, et le budget s’annonce le plus gros jamais aligné en France.

Annaud se refusant à traiter du contemporain, le casting est ouvert pour la réalisation, ainsi que les rôles principaux. Un exercice d’adaptation qui semble risqué, idéal pour lancer une carrière ou la plomber. Je pense au récent « Watchmen », longtemps jugé inadaptable, mais parle de « Millénium » (que je n’ai pas lu, mais dont on m’a beaucoup parlé) dont le film sorti ces temps-ci a été plutôt bien accueilli. Le mot est lâché : il adore la démarche autant que le style. D’ailleurs, « Résurgence » s’annonce dans cette voie, sans concessions, et il prévoit déjà les réactions violentes de tous bords et les procès qui vont lui tomber dessus. Avec la pensée ironique d’imaginer tous ces bien-pensants, incapables de différencier fiction et réalité, outrés par son roman, faisant front commun contre lui. Et comme il s’en prend à Israël, aux politiques de tous bords, aux extrémistes religieux… le tableau sur le banc des plaignants pourrait être comique…

Même s’il n’oublie pas la période qui a suivi la parution de sa nouvelle “Jusqu’ici, tout va bien” dans Libération (5 avril 1997) (un texte que vous retrouverez dans « La Logique des Essaims », J’ai Lu SF) et les désagréments qu’elle lui a valu, Ayerdhal refuse de se taire quand il y a tant de raisons de hurler que les lendemains qui déchantent sont déjà là depuis hier… Une raison d’espérer, une étoile vive éclaire son quotidien, la traductrice Sara Doke.

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Pierre Bottero


Si à l’origine le public de Pierre Bottero était plutôt adolescent, il s’est élargi au grand bonheur de l’auteur, le suivant tandis que ses romans (« la Quête d’Ewilan », « les Mondes d’Ewilan ») gagnaient en noirceur. Si bien qu’il a écrit « le Pacte des Marchombres » en toute liberté, et ses lecteurs, dont désormais beaucoup d’adultes, l’ont suivi.

Sa dernière trilogie étant assez conséquente, je l’interroge sur le rôle d’œuvres comme « Harry Potter » sur les jeunes lecteurs : il reconnaît que le petit sorcier a ouvert des portes, et a surtout balayé la peur de l’épaisseur d’un livre jeunesse, tant chez les lecteurs que les éditeurs, épaisseur qui devient même attractive.

« Le Pacte des Marchombres » est son préféré, pas seulement parce qu’il aime plus ses personnages ou qu’il s’agit de son dernier en date, mais parce que c’est celui où il s’est senti libre d’écrire ce qu’il souhaitait, et l’accueil profond du public est pour lui le plus bel hommage rêvé.

La trilogie reparaîtra en Livre de Poche, dans la très bonne et toute jeune collection Fantasy. Ça lui fait quoi de passer à un estampillage adulte ? « Je m’en fiche, me dit-il avec un grand sourire. Au contraire, c’est un pied de nez à tous ceux qui considèrent la fantasy, jeunesse qui plus est, comme une sous-littérature. » ce n’est pas moi qui dirais le contraire.

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Donc, lisez Bottero, adulte, ado ou enfant.

Preuve qu’il est gentil, il nous a fait un petit coucou

Et en plus, il deale du Nutella...

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Charlotte Bousquet


... complètera sa réponse sur ses lectures après le café littéraire. Côté femmes, Mélanie Fazi, Anne Rice, Mercedes Lackey, Tanith Lee (dans ses parutions à l’Oxymore), Nathalie Dau, Estelle Valls de Gomis, Marion Zimmer Bradley ou encore Stephenie Meyer, seule vraie “littérature pour filles” du tas et dont le cas n’a pas pu être abordé précédemment faute de temps et d’occasion. Côté hommes, lui viennent rapidement les noms de Nicolas Cluzeau, Sire Cédric et Fabien Clavel.

Rebondissant sur l’allusion au succès de « Twilight », je lui demande si avec des best-sellers comme « Harry Potter », la nouvelle génération de lecteurs ne se voit pas proposé une surabondance de fantasy. Si elle regrette elle aussi une production inégale et des séries à rallonges plutôt commerciales, elle me fait remarquer que les collections fantasy françaises sont tout de même bien fournies en qualité comme en quantité, les gros lecteurs trouveront des cycles bien épais, mais également de courts romans de très bonne facture, le tout dans différents degrés de mondes imaginaires.

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Catherine Dufour


Dites « bonjour, c’est la Yozone ! » et vous êtes accueilli comme un ami de longue date (par une bise sur les deux joues). Catherine Dufour, loin de son apparence qui peut sembler froide, est la gentillesse incarnée.

Je commence par me lamenter sur l’impossibilité de retrouver les premiers volumes de « Quand les Dieux Buvaient » chez Nestiveqnen (l’un lu à l’époque ici)(seul le 5e, préquel numéroté 0, est disponible), elle me rassure en me signalant que la réédition au Livre de Poche Fantasy est une valeur sûre, qui plus est retravaillée. Et donc, « mieux et moins cher » pour le bonheur de ceux qui aiment sa prose, et ceux qui ne demandent qu’à la découvrir.

Si son goût pour Terry Pratchett est évident avec ces premiers romans complètement barrés au pays des merveilles, elle dit aimer aussi Gilles Dumay et Jérôme Noirez, dont un volume caché derrière les siens avance lentement, la faute aux interruptions fréquentes de fans pas toujours timides.

Catherine Dufour écrit par plaisir, par envie, et pour les amateurs, pas forcément le grand public, au point que parfois on lui reproche des univers pas évidents ou un langage un peu trop cru (voir l’avis partagé de Yozone ici et sur « Outrage et Rébellion » paru chez Denoël – Lunes d’encre).

Néanmoins, qu’on aime son style ou pas, il faut reconnaître son talent, qui la rend très demandée : si elle multiplie les éditeurs, ce n’est pas qu’elle ne se sent bien ni chez l’un ni chez l’autre, mais que les commandes pleuvent littéralement : depuis ses débuts (pas si loin) chez Nestiveqnen, elle a signé chez Mnémos, le Bélial’, Baleine, Denoël, et le Livre de Poche, en Fantasy ou en SF. Que demander de mieux ?
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Mélanie Fazi


La petite « fille allumette » (ou à lunettes ?) de « La Mécanique du Cœur », de Dionysos, voilà l’impression première que donne Mélanie Fazi, à qui la noirceur de ses textes donne une petite auréole sombre et tristounette… avant un sourire. Mon « Serpentine » à l’Oxymore, jailli de mon sac, n’y est heureusement pas pour grand-chose, la jeune femme n’a pas le tempérament à la limite du désespéré de ses nouvelles.
Des histoires à la longue gestation, et qui sortent de plus en plus matures. Du moins dans leur forme, car le fond est parfait depuis longtemps, la préface de Michel Pagel sur « Serpentine » faisant autorité sur les qualités de la demoiselle.

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Mélanie Fazi, comme de nombreux auteurs présents ici, écrit par plaisir. Son travail de traductrice, « routinier », est plus reposant. S’inspirant beaucoup de la musique, génératrice d’univers, elle confirme que le trait noir de son style est très apprécié d’un public jeune. Elle-même dit poursuivre dans la veine de ses propres lectures de jeunesse, où elle se reconnaissait dans les personnages un peu (ou beaucoup) paumés. Avec les années, elle avoue s’assagir, avoir un regard différent sur la vie, moins sombre.
Retrouvez également une interview récente ici.

Johan Héliot


“L’auteur local”, spinalien d’adoption, trouve le mot juste pour décrire le festival Imaginales : convivial. Et cela malgré une hausse croissante de la fréquentation, grâce au désenclavement de l’Est français par le TGV qui facilite le déplacement des professionnels.

Quelques mots de sa part « à chaud » dès le matin...

Pour « Rois et capitaines », il imagine la rencontre entre le roi de la Lune et d’Artagnan ce dernier ayant été appelé dans les cieux par Cyrano. Un texte fortement inspiré des prestations cinématographiques d’Errol Flynn et Jean Marais, dans un recueil qui respecte la parité pour mieux montrer la diversité du talent des hommes et femmes de la fantasy française.

Question d’actualité : son avis sur le livre électronique et le téléchargement illégal qui pourrait menacer le livre ? L’e-book est un outil pratique, qui permet de trimballer un corpus de références, et est donc très utile au niveau universitaire. Mais en ce qui concerne la lecture, le papier n’est pas près d’être supplanté.

Niveau projets, Johan Héliot pourrait rejoindre la collection de policiers de Mango, sous la direction de Jacques Baudou, avec un roman en 2011.

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Michel Koch


Repéré en 2004, Michel est l’illustrateur de l’affiche des Imaginales 2009.
Formé à l’école Emile-Cohl, il a ici réalisé un premier croquis au crayon, avant de tout passer à la tablette graphique (« du Photoshop, pour parler vulgairement »). Souhaitant rompre avec les affiches précédentes, il a opté pour une esthétique pastel et des tons chauds, plus apaisants.

L’inspiration ? J’avais cru deviner le Vif qui nourrit l’œuvre de Robin Hobb, j’en suis pour mes frais ! Michel Koch avoue ne pas lire de fantasy, mais plutôt du fantastique, des dystopies. Palanhiuk, Maupassant, King, Poe, Lovecraft, des choses bien différentes de cette affiche à la douceur automnale. Le style vient ici d’un de ses peintres favoris, John Singer Sargent, et en particulier de son tableau “Carnation, Lily, Lily, Rose” (1885-86). Dans le domaine de la fantasy, il salue le travail de Frazetta.

À l’origine, les personnages de son affiche avaient un style plus victorien, qui a peu à peu évolué vers quelque chose de plus sobre, mais aussi plus fantasy.
Il apprécie que le visiteur s’interroge sur la scénographie construite. Certains détails sont en effet intrigants : des deux personnages ou des animaux, qui protège l’autre ? quel lien cette femme et cette petite fille ont-elles avec le château ? …
Finalement, Michel Koch déclare très heureux de l’adéquation finale entre son travail personnel et la commande du festival.

Il était également exposé à la Maison du Bailli (5, place des Vosges, à Épinal). Vous pouvez découvrir ses œuvres sur www.michelkoch.fr

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Ici en compagnie de Jean-Philippe Jaworski et Carina Rozenfeld.

Maïa Mazaurette


Interrogée à la suite du café littéraire « Histoires de filles », Maïa Mazaurette se révèle aussi aussi pétillante que sa biographie est éclectique (pour mémoire : novelliste et chroniqueuse dans des magazines masculins, GQ dernier en date, bloggeuse sans tabou mais sans vulgarité non plus sur Sexactu.com, scénariste de la BD « péchés mignons » mise en images par Arthur de Pins, auteure de livres sur le sexe, et enfin et surtout dans le domaine qui nous intéresse, de « Dehors les Chiens les Infidèles » dont les quelques 250 pages m’ont laissé pantois devant leur quasi perfection). On penserait à la Fée Clochette, à mi-chemin entre la version de Disney et celle de Régis Loisel.

Revenant sur certains points abordés lors du café littéraire, je creuse la veine de la fantasy dépourvue de magie qu’elle met en scène dans son roman. Elle me dit beaucoup travailler sur le thème de la religion (ses projets la poussent actuellement à étudier l’Islam) et ses liens avec la magie. La foi (avec ou sans majuscule) est en effet une magie en soi, parce qu’elle permet de faire passer des phénomènes explicables pour de la magie, à la condition d’y croire.

Et cette magie-là est bien plus forte, d’un point de vue littéraire et scénaristique, que les tours de passe-passe et sempiternelles boules de feu dont s’encombre la fantasy héritière de Tolkien et qui finit par lasser le lecteur adulte, et qui fait à mes yeux la valeur de « Dehors les Chiens les Infidèles ». Maïa Mazaurette devrait poursuivre dans cette optique dans ses prochains romans.

En parlant d’avenir, pas de suite (ni de préquel) prévu à « Dehors… », pas dans un avenir proche en tout cas. Car la demoiselle aime la variété, et passe à autre chose en parallèle de ses recherches. Elle tient notamment à conforter son statut de scénariste BD et de journaliste, deux casquettes qui lui assurent une stabilité financière, mais dans des domaines changeants où mettre sa carrière entre parenthèses, pour quelque raison que ce soit (comme écrire une excellente histoire), peut conduire à l’oubli.
Au contraire du roman, certes moins rémunérateur, mais qui assure une réputation durable sinon définitive. Elle a déjà réussi sur les deux tableaux, je ne peux que lui souhaiter que cela continue ainsi. Pour reprendre ses mots, « je prends 50% de mon plaisir avec le plaisir des autres. »

Vous ne me croyez pas ? La preuve est là !

Aussi lisez « Dehors les Chiens les Infidèles ». Pour votre plaisir intellectuel et le sien.

Sinon, son précédent roman d’anticipation, « Le pire est avenir », reparaît en juin chez Mnémos. Alors que c’est sa première venue aux Imaginales, elle signe une des nouvelles de « Rois et Capitaines », dont un extrait est au programme de la lecture publique qui aura lieu le soir même.

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Stéphanie Nicot


Organisatrice et directrice artistique du festival, anthologiste, elle a bien voulu ouvrir le bal des questions-réponses.

Pour commencer, une petite vidéo...

Très heureuse de l’ampleur que prennent les Imaginales, elle lève le voile sur l’innovation de cette année, le livre « Rois et capitaines », une anthologie imaginée avec Bernard Visse pour conserver une trace du festival. Parmi les éditeurs partenaires, le choix se porte sur Mnémos. Julien Delval signe une magnifique couverture. La présence d’auteurs stars habitués des Imaginales, ainsi que celle du coup de cœur de 2009 Jean-Philippe Jaworski achève de concrétiser le projet. Stéphanie Nicot se félicite également de la présence d’un jeune auteur parmi les novellistes.

Concernant l’organisation, elle rappelle l’importance des grands éditeurs (Bragelonne, Mnémos, Mango et le Pré aux clercs) tant pour l’aspect financier que la diversité littéraire. Sous la Bulle des Auteurs, les stands seront l’occasion de rencontrer de plus modestes éditeurs.
En conclusion, Stéphanie Nicot se dit ouverte à toutes les idées pour l’année prochaine, et n’exclut pas de renouveler l’édition d’une anthologie spéciale Imaginales.

Pierre Pevel


Pierre Pevel est passé par bien des éditeurs. La trilogie « Wielstadt » au Fleuve Noir (repris par Pocket, les deux volumes d’« Ambremer » au Pré aux clercs et bientôt au Livre de Poche Fantasy, et le voilà désormais chez Bragelonne avec « Les Lames du Cardinal », dont le second tome, « l’Alchimiste des Ombres », paraîtra le 18 juin 2009, pour le festival Étonnants Voyageurs, à Saint-Malo, une date qu’il apprécie particulièrement.

Tandis que « Les Lames du Cardinal » sort à l’étranger, Pierre Pevel accepte de m’en dire un peu plus sur les deux suivants. Car il y en aura un troisième, contrairement à Ambremer, définitivement clos à mon grand regret, comme une page tournée sur cette période du passé.

L’auteur adopte la forme d’une série télévisée. Le premier roman est le « pilote », les deux suivants la « première saison », découpée en deux fois quatre épisodes. Sans suspense haletant au milieu, car Pierre Pevel n’aime pas torturer son lectorat avec une attente insoutenable, ni le prendre en otage. La « demi-saison » du tome 2 est donc autonome, avec une vraie fin malgré des questions encore en suspens.

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S’il a du mal à sourire face à mon appareil, c’est en partie parce qu’il a dû troquer son panama contre une casquette, plus tout-terrain. Et de déplorer la disparition des porte-manteaux où on pouvait poser sans risque son chapeau.
Mais cet ancien de Khâgne, à qui un professeur a dit un jour : « vous n’avez aucune sensibilité littéraire ! » est des plus sympathiques, surtout avec dans les bras sa statue de chat (botté) et le magnifique scrapbooking réalisé par les lycéens pour la remise de son prix Imaginales.
En guise de pause avant d’attaquer le 3e volume des « Lames... », Pierre Pevel est également traducteur des aventures de James Bond, rééditées par Bragelonne.

Michel Robert


Dernier de mon alphabet, et première entorse à mon principe de ne parler qu’aux auteurs que j’ai lus. Néanmoins, la petite séance de lecture publique de jeudi soir m’a donné un bon avant-goût, et je comprends bien pourquoi on a collé à la série de Michel Robert le qualificatif « érotique » à côté de fantasy.

Lui est assez impressionnant, avec sa carrure d’ex-handballeur, et il n’y a guère que Maïa Mazaurette pour avoir le cran de lui balancer qu’il écrit des fantasmes basiques de mec qui voudrait en avoir une plus grosse. Je prends mon courage à deux mains et m’approche.

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Michel Robert et Maïa Mazaurette
2e manche !


Si son cycle de l’Agent des Ombres (« l’Ange du Chaos », « Cœur de Loki », « Sang-Pitié », « Hors-Destin », « Belle de Mort » chez Mnémos) marche bien, il a en projet une autre série, chez Fleuve Noir apparemment, autour d’une jeune fille coincée entre deux camps en guerre.

Ses inspirations sortent de la fantasy, tirant vers le polar et le thriller, et un attachement particulier au James Bond original, celui de Ian Fleming. À ce sujet, si Daniel Craig ne lui correspond pas physiquement, la série opère à son avis un retour aux sources par son traitement plus sombre et plus cohérent.

Ses lectures ? Thomas Day, Greg Keyes, et bien évidemment David Gemmell, son mentor spirituel et stylistique, dont « le Roi sur le Seuil » est le préféré.

Rebondissant sur Gemmell, j’évoque les magnifiques haches peintes par Didier Graffet pour les couvertures de Bragelonne, et lui demande son avis sur ses propres couvertures. Elles participent à son succès, au point qu’un projet d’adaptation en bandes dessinées, avec Julien Delval au pinceau, serait sur la bonne voie. Avis aux amateurs de belles images tarabiscotées, une affaire à suivre…

Voilà, la preuve est faite : face à mes idoles, je n’ai que des questions bêtes... Mais très gentils, ils ne m’en ont pas voulu...


Nicolas Soffray
10 juin 2009


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