1. Sybille
Peu avant mai 68, Sybille, belle étudiante tombée croque de son professeur de parapsychologie, s’inscrit à un programme de recherche sur la télépathie baptisé « Protocole de Zener ». Si la parapsychologie la fascine, elle ne se fait pas d’illusion sur ses talents et, de toute façon, son objectif premier est d’approcher le professeur François Bruner dans le but de le séduire. Mais contre toute attente, ses résultats sont époustouflants et l’enseignant, qui travaille à la solde de l’URSS, n’hésite pas à payer de sa personne (bon, ce n’est pas non plus les travaux forcés vu comment la jeune femme est tankée) pour la convaincre de passer à l’Est avec lui et rejoindre l’élite scientifique soviétique qui planche depuis des années sur le sujet.
2. Le Clan des Embaumeurs
Déjà victime de visions prémonitoires quand elle était à Paris, Sybille développe dans “Le Clan des Embaumeurs” de puissants pouvoirs de guérisseuse, ainsi qu’une inimitié certaine à l’égard des scientifiques soviétiques et de leurs méthodes. Mais sa fuite rendue compliquée par un changement d’identité forcée, Sybille devenue Irina Visotski comprend, mais un peu tard, qu’elle a été piégée. Maintenant qu’elle est enceinte de son François, elle sait qu’elle n’a jamais été son grand amour, seulement une opportunité pour un avenir glorieux.
3. Tokamak
En automne 1971, alors que Sybille/Irina vient d’accoucher d’une petite Naida, le couple et leur toute petite fille débarquent en Mongolie. “Tokamak”, 3e et dernier acte de “La Malédiction de Zener”, se déroule dans la zone TK 15 (la zone 51 de l’URSS) où, entre autres choses, des chamans Tsevens subissent les expérimentations de parapsychologues tortionnaires. Mais une série d’événements tragiques va lui permettre de convaincre les sorciers de l’initier à leurs secrets au cours des réunions du Concile de Pierre.
Initiateur involontaire de ce projet, Philippe Adamov avait contacté à l’origine le romancier dans le but de réaliser une adaptation du “Concile de Pierre”. Mais l’univers graphique du dessinateur de “Le Vent des Dieux”, “Les Eaux de Mortelune”, “Dayak” ou encore “L’impératrice Rouge” a eu tôt fait de pousser Grangé à se lancer avec lui sur un projet plus ambitieux. D’ailleurs, sur ce plan graphisme, “La Malédiction de Zener” est une grande réussite.
Dès la première planche du premier épisode, le dessin d’Adamov, sous influence de Moebius, capte l’attention du lecteur pour ne la libérer que 2 épisodes et quelques heures plus tard avec néanmoins un léger sentiment de frustration.
L’héroïne est pourtant super sexy, le scénario intriguant et le cocktail Amour-Aventure-Action savamment dosé. On hésite alors entre l’inexpérience de Jean-Christophe Grangé en BD et la formule d’un triptyque pour expliquer cette impalpable sensation d’inassouvi. “La Malédiction de Zener” est en effet une BD au graphisme remarquable mais qui aurait probablement méritée un album ou deux de plus pour donner dimension, à hauteur de ses ambitions, à son intrigue, ses thématiques et à ses personnages.
La Malédiction de Zender
1. Sybille
2. Le clan des embaumeurs
3. Tokamak
Scénario : Jean-Christophe Grangé
Dessin : Philippe Adamov
Editeur : Drugstore
Collection : Aventure
Format : 240x320 mm - Couleur
Pagination : 46 pages
Prix public conseillé pour chaque album : 12,50€
ISBN : 235626082X, 2356260846, 2356260404
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