Genre : Fantastique
Durée : 1h40
Avec Jim Carrey (le Comte Olaf), Liam Aiken (Klaus), Emily Browning (Violette), Baba et Shelby Hoffman (Prunille), Jude Law (Lemony Snicket, le narrateur), Timothy Spall (Monsieur Poe), Catherine O’Hara (le juge Abbott), Billy Connolly (Oncle Monty), Meryl Streep (Tante Agrippine), Luis Guzman (Le Chauve), etc,.
Violette, Klaus et Prunille, les trois enfants Baudelaire, se retrouvent orphelins après l’étrange décès de leurs parents dans un bien mystérieux incendie. Ils sont confiés par Mr Poe, banquier et exécuteur testamentaire chargé de gérer l’immense fortune de la famille Baudelaire, à leur Oncle Olaf jusqu’à ce qu’ils atteignent leur majorité. Malheureusement l’Oncle Olaf, acteur raté, cynique et passablement sadique sur les bords, ne pense qu’à une chose, se débarrasser des enfants le plus vite possible afin de disposer pleinement de l’héritage...
Adaptation des trois premiers volumes des « Désastreuses Aventeurs des Orphelins Baudelaire » (13 romans parus à ce jour), ce film est un vrai régal pour les yeux. Si vous cherchiez désespérément LE film de Noël, le voici ! Enfin une œuvre dénuée de tout second degré - un second degré qui devient tristement et de plus en plus une machine à vendre un produit aussi bien aux adultes qu’aux enfants plus qu’un réel choix artistique-, simple et facile d’accès, toute entière dédiée à ouvrir les portes de l’imaginaire. Mais simple ne voulant pas dire simpliste, on passe par toutes les palettes des sentiments (joie, tristesse, cynisme, ruse, sadisme, etc,.) sans tomber dans la mièvrerie du plus mauvais effet. « Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire » s’adresse donc bien aux enfants et rien qu’à eux (merci !) d’une manière positive et intelligente.
Pour ce vaste réservoir de spectateurs dans lequel on pourra rajouter sans discuter les quelques adultes qui n’ont pas totalement grandi, on soulignera l’inspiration gothique à « La Famille Adams » sur la forme (décors et photographie superbes), les excellentes performances d’acteurs de tout le casting (mention spéciale pour Jim Carrey -si, si !-, la petite Emily Browning et Billy Connolly qui aspirent la caméra vers eux) ainsi qu’un scénario en béton, souvent surprenant et inventif et surtout, totalement maîtrisé. On supposera qu’il n’y a pas de hasard dans la création de l’écrivain Lemony Snicket si le banquier s’appelle « Poe », les orphelins « Baudelaire » et si de multiples clins d’oeils culturels parsèment le récit mais ces petits cailloux ne sont là que pour aiguiser la curiosité des spectateurs plus érudits et ne sont en aucun cas des clefs nécessaires à la compréhension de l’intrigue.
« Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire » propose beaucoup, tient ses promesses et vous amènera très loin sur les chemins du rêve. Bref, j’achète les bouquins de ce pas et j’y reviens avec mes gamins.
Film de décembre et haut la main !
Stéphane Pons
Auteur méconnu chez nous, Lemony Snicket collectionne les best-sellers jeunesse outre-atlantique (11 romans parus à ce jour) et se voit offrir, en cette fin d’année sans Harry Potter, l’adaptation de sa série en trois tomes consacrés aux orphelins Baudelaire. Saga intemporelle mêlant les influences des contes de Grimm et des romans de la littérature victorienne aux récits tordus de Roald Dahl saupoudrés d’un zeste d’Edgar Alan Poe et d’inventions à la Jules Verne, « Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire » se présente comme un très grand film pour enfants, adolescents et adultes, pourvu d’un casting luxueux, d’une photographie somptueuse et d’une mise en scène imaginative et envoûtante.
L’histoire, d’une simplicité enfantine (n’y voyez ici rien de péjoratif, bien au contraire), débute sur l’incendie de l’hôtel particulier des Baudelaire et la mort des parents laissant derrière eux trois enfants : Violette, Klauss et Prunille. Confiés par Mr Poe, l’exécuteur testamentaire chargé des affaires de la famille, à leur Oncle Olaf, un acteur raté et excentrique dont ils ignoraient jusqu’à l’existence, les enfants découvrent que ce dernier manigance pour mettre la main sur leur héritage, une immense fortune qui doit normalement leur revenir à leur majorité.
Superbement interprétée par un Jim Carrey, qui trouve avec ce Comte Olaf un rôle à sa démesure, et soutenue par un Billy Connolly attachant et une Meryl Streep éclatante, cette pellicule permet également à Emily Browning, dans le rôle de Violette, et Liam Aiken, dans celui de son frère Klauss, d’éclater avec brio à l’écran. Car si la bande ne verse ni dans le second degré, ni la double lecture, « Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire » séduit par ses nombreuses qualités, son design gothique façon « Famille Adams », son humour réjouissant, ses péripéties virevoltantes et son ton décalé. Véritable ode à l’imaginaire, ce quatrième long-métrage de Brad Silberling (« Casper », « City of Angels », « Moonlight Mile ») s’affirme comme Le grand film de ce Noël 2004 et une superbe introduction à l’univers littéraire de ce Lemony Snicket qui semble être à découvrir au plus vite.
Bruno Paul
FICHE TECHNIQUE
Titre original : Lemony Snicket’s A Series of Unfortunate Events
Réalisation : Brad Silberling
Scénario : Robert Gordon d’après « The bad beginning-Tout commence mal », « The reptile room-Le laboratoire aux serpents » et « The Wide Window-Ouragan sur le lac » (Editions Nathan Jeunesse) de Lemony Snickets
Producteurs : Laurie MacDonals, Walter F. Parkes, Jim Van Wyck, Scott Rudin
Photographie : Emmanuel Lubezki ASC, AMC
Décors : Rick Heinrichs
Montage : Michael Kahn, A.C.E
Costumes : Colleen Atwood
Musique : Thomas Newman
Effets visuels : Stefen Fangmeier, Tom Peitzman
Production : DreamWorks Pictures, Paramount Pictures, Nickelodeon Movies
Distribution : United International Pictures (UIP France, Paris)
Presse : Michèle Abitbol-Lasry & Séverine Lajarrige (Paris)
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