Lors d’une attaque surprise des Vaudois, Dorothea tombe nez-à-nez avec un véritable fanatique, expert au maniement de l’épée : Konrad. Malgré son entrainement, la jeune femme est vite surpassée par ce fou furieux. Il n’a qu’une seule obsession, vaincre la sorcière de Mjollnir et atteindre le nombre impressionnant de 100 sorcières tuées. Il faudra une intervention in extremis de Gyurk pour sauver notre héroïne. Mais avant de fuir, le Vaudois lui annonce que son village a été dénoncé pour hérésie.
Dorothea ne pense plus qu’à une seule chose : vérifier les dires du fanatique. Mais elle n’en aura pas besoin. Le duc de Saxe leur révèle que la grand-mère de Dorothea a déjà été arrêtée pour sorcellerie. La sureté de la Maison de la Blancheur n’est plus garantie, pas plus que celle de la princesse et nièce du duc. Dorothea ne sait plus quelle est la meilleure des solutions : laisser sa grand-mère se sacrifier et peut-être sauver les albinos de Nauders ou pousser Frédéric III de Saxe à la guerre contre le duché de Ems ? Quel que soit le choix du souverain, le pays de Dorothea n’en sortira pas indemne.
Après un début tonitruant avec l’affrontement entre notre héroïne et Konrad, le Vaudois, le rythme se calme fortement, remplaçant les combats par la diplomatie et les complots politiques. La jeune fille n’est pas habituée aux jeux du pouvoir, contrairement au duc de Saxe. C’est aussi l’occasion de redécouvrir Dresde, appelée la Florence de l’Elbe mais qui souffrit énormément durant l’Histoire d’Allemagne : ravagée par les armées durant la guerre de Sept Ans (1756-1763) et surtout avec 1/3 de la ville totalement rasé par les Alliés pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il est intéressant de voir comment Cuvie essaye de respecter aussi bien le passé glorieux de la cité mais aussi l’architecture des bâtiments.
Bien sûr, ce n’est pas le seul intérêt de ce tome, même si faire connaître la ville teutonne est déjà beaucoup. Ce sera aussi l’occasion de voir Dorothea prendre de l’assurance et devenir le véritable étendard de la troupe de Lansquenets. Mais c’est aussi le moment choisi par Gyurk pour laisser ses sentiments s’exprimer.
“Dorothea” continue de nous surprendre, posant tranquillement son scénario et les pièces de ce drame, tout en sachant nous intéresser par son contexte historique intelligemment développé.
Dorothea, Le Châtiment des Sorcières (T3)
Auteur : Cuvie
Traducteur : Frédéric Mallet
Éditeur français : Asuka
Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 200 pages par tome
Date de parution : 26 février 2009
Numéro ISBN : 2-84965-493-4
Prix : 8,50 €
A lire sur la Yozone : Dorothea (T1), (T2)
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