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Etrangleur de Boston (L’)
Elie Chouraquie & Serge Fino
Soleil (collection Serial Killer)

A Boston dans les années 60, une vague de crimes fait trembler la population de la ville. Un tueur en série s’en prend à des femmes et leur fait subir des sévices sexuels. L’affaire macabre laisse la police impuissante malgré sa volonté de faire arrêter tous les hommes suspectés de comportements sexuels anormaux, avec tout ce que cela inclut dans une Amérique des années 60.

Le gouvernement fait alors appel à un avocat, un homme d’une grande intelligence qui dirigera sur place les différents services afin de traquer celui que l’on nomme désormais l’étrangleur de Boston.



La couverture et le titre sont alléchants. Il faut dire que les serial killer ont toujours fasciné le grand public, il n’y a qu’a voir la notoriété de Charles Manson ou de Jack l’Éventreur. Loin de se démarquer des ouvrages, bandes dessinées ou film traitant du sujet, Elie Chouraqui nous propose un traitement scénaristique classique. Ce qui n’enlève rien à la qualité de cet album qu’on prendra grand plaisir à lire.

Nuançons cependant le classicisme apparent de la narration. Car si la trame globale est sans grande surprise, quelques petites trouvailles permettent de rajouter du piment à un récit bien huilé. Par exemple, les médias ont une place primordiale dans la bande dessinée et pas seulement pour ce qui est de couvrir les meurtres.

En effet, dans “L’étrangleur de Boston”, les émissions de télévision servent de référent temporel et contribuent à insérer le récit dans un contexte particulier. L’histoire commence d’ailleurs sur une émission télévisée qui parle de la réussite du programme Mercury. On voit également un peu plus tard l’assassinat de John Kennedy et John John saluant le cercueil de son père comme un militaire. Autant d’images marquantes de l’Amérique qui ajoutent une pointe de réalisme.

Pour ce qui est du dessin, la plus grande réussite est sans conteste la couverture de l’ouvrage dont les yeux exorbités du personnage rappellent “le cri” d’Edvard Munch et dont la teinte rouge sang mêlé d’empreintes digitales laissent présager une exultation visuelle.
Cependant, de ce côté, on déchante assez rapidement. Sans être mauvaise pour autant, l’illustration intra-ouvrage est très loin de valoir celle de la couverture. Cela tient plus d’ailleurs à la colorisation un peu vieillotte qu’au trait qui est somme toutes plutôt agréable. Mais qu’à cela ne tienne, on s’habitue assez rapidement et on plonge dans L’étrangleur de Boston pour n’en ressortir qu’une fois l’œuvre achevée.


L’étrangleur de Boston
Scénario : Elie Chouraqui
Dessin : Serge Fino
Colorisation : Charalampidis
Editeur : Soleil
Collection : Serial Killer
Parution : 25 mars 2009
Prix : 12.90 €
ISBN : 2-30200-542-2




Gianni Zablot
25 mars 2009




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