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Ex Machina
Panini comics
Brian K. Vaughan & Tony Harris

Suite à un malencontreux accident, Mitchell Hundred, ingénieur, a été en partie défiguré et s’est retrouvé avec la capacité de parler avec les machines, électroniques comme mécaniques.
En partant de ce postulat, il endosse avec l’aide de 2 comparses le rôle d’un nouveau justicier new-yorkais, nommé « Great Machine ». Jusqu’au jour où il décide de raccrocher son costume pour postuler au poste de maire de New-York.
Attention ! Certaines planches sont susceptible de heurter nos plus jeunes lecteurs.



Comme je l’ai fait précédemment, je vais commencer par ce qui m’a le moins plus.

Le style graphique

Il y a un « je-ne-sais-quoi » que je trouve grossier, pas assez détaillé. Pas brouillon ni moche mais juste... non-héroïque en fait.
C’est que, pour une fois, nous avons droit à des personnages, principaux et secondaires, humainement viables. Comprenez par là que ce ne sont ni des bimbos aux mensurations de rêves, ni des gymnastes de niveau olympique habillés dans des costumes 3 tailles trop petites. À tel point que le costume de Great Machine est à la limite du ridicule, surtout le casque et les petites ailes.
Rien de plus normal, puisque la trame principale est loin des standards de super-héros, mais je reviendrai là-dessus.
La colorisation, en grande partie numérique, tient une place importante dans la mise en scène de l’histoire. Il n’est pas rare que le dessinateur mette en place une certaine ambiance ou une époque sur plusieurs pages en utilisant d’un ton visuel particulier. La mise en page est, quant à elle, somme toute très classique, avec parfois de-ci de-là quelques écarts bienvenus.
En bref, même si en introduction je faisais entendre que j’étais déçu, c’était surtout en comparaison avec la qualité de l’histoire car les dessins de Tony Harris sont très bons et surtout collent tout à fait à ce que nous raconte Brian K. Vaughan.

Un maire pas comme les autres

Ça semble évident vu son passé, mais ce n’est pas uniquement ses capacités qui le rendent unique. C’est aussi que notre maire n’a pas d’attaches politiques. Il n’est ni démocrate, ni républicain, ce qui lui laisse une certaine latitude pour faire ce qui lui semble juste sans se soucier des conséquences pour un parti.
Tout l’intérêt de cette série tient d’ailleurs dans la conduite politique qu’il mène sur divers sujets, sur fond d’enquête policière concernant un délit, un crime ou une série d’actes illégaux.
Ainsi, nous pourrons le voir gérer des situations de crises tels que les manifestations anti-guerre, le mariage homosexuel, l’image qu’il se doit de montrer et j’en passe et des meilleures.
Un autre thème récurrent est celui de la responsabilité de ses actes. En effet, l’autre fil conducteur est sa carrière ou plutôt ex-carrière de super-héros. On nous montre ses diverses actions héroïques et les conséquences que cela entraine dans sa vie de maire. Toutes sortes de conséquences qu’il n’avait jamais prévu alors qu’il endossait son rôle de sauveur, comme se découvrir un remplaçant qui fait plus de tort que de bien ou encore un fou furieux qui lui demande de réparer son corps en suivant une logique complètement tordue.
Ce qui me fascine le plus dans toute cette histoire, c’est la facilité avec laquelle Vaughan nous fait voyager d’une époque à une autre et de créer des liens qui, de prime abord, sont inexistants pour constituer un scénario non seulement plutôt original mais très intelligent. D’une certaine manière, j’ai trouvé que la structure narrative était plus proche d’une série TV de haute volée, comme la 1ère saison de “Lost” (il a d’ailleurs rejoint leur équipe de scénariste), que celle que l’on voit habituellement dans les comics, tous genres confondus.
En résumé, nous sommes face à un auteur qui mélange divers genres : le monde du super-héros, le policier, le politique et tout ce qui peut découler.

Le dernier tome sorti

Cette fois encore, plusieurs sujets sont abordés tournant autour d’une enquête policière. Une série de meurtres a été perpétrée par un homme déguisé en pompier. Les forces de police enquêtent tandis que le maire est sujet à une nouvelle controverse sur le sujet du cannabis.
Vaughan y dénonce notamment le problème de vouloir faire voter des lois sous le coup des évènements et non en ayant un regard objectif, sans parler du sentiment de culpabilité qui le poursuit depuis le début de sa carrière et qui s’alourdit au fur et à mesure.

Au final

L’ensemble des thèmes abordés et surtout la manière dont il les traite font de Brian K. Vaughan un scénariste qui a tout à fait mérité sa récompense de meilleure nouvelle série en 2005.
Je suis ravi de pouvoir vous inviter à les lire le plus vite possible. Même si le visuel ne fait pas partie, à mes yeux, des meilleurs, la qualité des couleurs et la lisibilité sans faille font de ce comics une série incontournable.


Ex Machina (T5) Le feu aux poudres

  • Genre : Comics
  • Nationalité : Américaine
  • Auteur : Brian K. Vaughan
  • Dessinateur : Tony Harris
  • Éditeur : Marvel France
  • Collection : 100% Wildstorm
  • Date de parution : 11 décembre 2008
  • Format : broché
  • Pagination : 78 pages couleur
  • Prix : 13,00 €
  • ISBN : 280940450X

Illustrations © Marvel, Panini Comics, Vaughan et Harris (2009)



OSJ \(^__^)/
28 mars 2009




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