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Vague (La)
Film allemand de Dennis Gansel (2008)
4 mars 2009

***



Genre : Politique fiction
Durée : 1h48

Avec Jürgen Vogel (Rainer Wenger), Frederick Lau (Tim Stoltefuss), Max Riemelt (Marco), Jennifer Ulrich (Karo), Christiane Paul (Anke Wenger), Jacob Matschenz (Dennis), Cristina do Rego (Lisa), Elyas M’Barek (Sinan), Maximilian Vollmar (Bomber), Max Mauff (Kevin), Ferdinand Schmidt-Modrow (Ferdi), Tim Oliver Schultz (Jens), Amelie Kiefer(Mona), Fabian Preger (Kaschi), Odine Johne (Maja), ...

En Allemagne, de nos jours, un professeur d’histoire qui vient d’hériter du thème de l’autocratie pour la semaine de travaux dirigés à venir, propose à ses élèves une expérience visant à leur fait toucher du doigt le fonctionnement d’un régime totalitaire. Commence alors un jeu de rôle grandeur nature dont les conséquences vont se révéler désastreuses.

Il n’est pas étonnant que le nazisme soit un thème récurrent de la courte filmographie de Dennis Gansel (3 longs et 4 courts à ce jour). Petit fils d’un officier du IIIe Reich, il retraçait déjà dans « NaPolA », son précédent film, le parcours jusqu’au bout de l’horreur d’un jeune allemand de 1942 qui profitait de l’intérêt de la National Political Academy pour ses talents de boxeur pour quitter son emploi à l’usine et rejoindre l’élite.

En transposant, l’expérience menée par Ron Jones dans l’Allemagne d’aujourd’hui, « La Vague » lui permet de décrypter les principes fondamentaux d’un régime totalitaire, d’illustrer l’implacable efficacité de ses formules et de leurs résultats et de mettre un coup de pied au cul à l’idée communément répandue de nos jours qu’un retour de la dictature dans nos sociétés démocratiques est impossible.

« La vague » débute sur une reprise du « Rock’n roll High School » des Ramones que Rainer Wenger, le professeur du film, écoute sur le trajet qui le mène au lycée. Autant dire que cet enseignant n’a aucune prédisposition à se retrouver leader d’un mouvement de jeune fasciste. Il espérait d’ailleurs s’occuper du thème de l’anarchie durant cette semaine pédagogique. Mais il s’est fait griller par un collègue et se retrouve un peu désarmé lorsque l’un ses élèves lui demande d’expliquer l’immobilisme du peuple allemand durant la montée du nazisme. C’est ainsi qu’il leur propose de participer à une expérience. Une simulation dans laquelle il serait le leader d’une classe placée sous régime totalitaire.

Le pouvoir par la discipline.

A sa grande surprise, les lycéens, séduits par la formule, acceptent sans rechigner, ou si peu, le renforcement de la discipline et se mettent à travailler mieux et plus vite.

Le pouvoir par la communauté.

Leur enthousiasme déborde rapidement le cadre de la salle de classe, surtout maintenant que leur mouvement à sa couleur, son logo et un nom. « La vague » est bientôt rallier par des élèves curieux d’assister à ce cours où il se passe quelque chose. Même les marginaux et les laissés pour compte y trouvent place et solidarité.

Le pouvoir par l’action.

Grisé par les progrès accomplis grâce à sa nouvelle méthode d’enseignement, mais aussi par sa position de leader, Rainer Wenger ne prend pas immédiatement la mesure des événements. Mais La vague, qui était jusque là un mouvement rassembleur, doit en grandissant s’unifier pour ne pas se briser. L’auto-flicage menant à la pensée unique et le prosélytisme à l’ostracisme, l’expérience est en train de dégénérer et doit être stoppée….

Le film, comme le roman ou la BD, ne fait ni dans le manichéisme ni dans le sensationnalisme mais dans l’étude de cas. Une étude de cas fictionnelle, en ce qui concerne le film, le roman et la BD rapportant des faits réels, mais qui, dans le marasme économique que nous traversons pourrait si vite devenir d’actualité.

Edifiant et « exotique » (les acteurs sont pour la plupart des inconnus et ça fait du bien de voir autre chose que les sempiternels lycées américains), La Vague est le témoignage de ce qui pourrait se passer, demain, dans le lycée de notre quartier. Aller voir ce film est un acte politique. La connaissance c’est le pouvoir et le pouvoir par la connaissance est la meilleure arme pour prévenir la formation d’une nouvelle Vague.


=> La vague : bande annonce, extraits et interviews


FICHE TECHNIQUE

Titre original : Die Welle

Réalisation : Dennis Gansel
Scénario : Dennis Gansel et Peter Thorwarth d’après le roman de Todd Strasser

Producteur : Nina Maag
Coproducteur : Martin Moszkowicz
PRoducteur exécutif : Christian Becker

Musique originale : Heiko Maile
Image : Torsten Breuer
Montage : Ueli Christen
Distribution des rôles : Franziska Aigner-Kuhn, Uwe Bünker
Création des décors : Knut Loewe
Direction artistique : Petra Ringleb
Décorateur de plateau : Tilman Lasch
Création des costumes : Ivana Milos
Maquillage : Irina Tübbecke-Bechem
Directeur de production : Ulrike Fauth
Effets spéciaux : Ronny Klost
Effets visuels : Christian Becker
Cascades : Rainer Werner

Production : Rat Pack Filmproduktion, Constantin Film Produktion
Distribution ; Bac Films (2009)

Relation presse : Laurence Granec et Karine Ménard


INTERNET

Le site officiel : http://wwww.lavague-lefilm.com



Bruno Paul
7 mars 2009



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