Genre : Fantasy animée
Durée : 1h15
Avec les voix de Robin Trouffier (Bredan), Dominique Collignon Maurin (Aidan), Clara Pointcarré (Aisling), Feodore Atkine (Abbé Cellach), Jim Adhi Limas (Frère Tang), Marc Perez (Frère Léonardo), Lucien Jean-Baptiste (Frère Assoua), Emmanuel Garijo (Bredan adulte), ….
Irlande 9e siècle. Jeune moinillon de l’Abbaye de Kells, Brendan a du mettre entre parenthèse sa formation d’enlumineur pour travailler, avec les autres frères, à la construction d’un mur de fortification sensé repousser les assauts des hordes de vikings sanguinaires qui sévissent dans la région. L’arrivée de frère Aidan, grand maître enlumineur et « gardien » d’un fabuleux Livre d’enluminures inachevé, va amener l’enfant à braver l’autorité de son oncle, l’abbé Cellach, pour aller chercher dans la forêt enchantée les plantes nécessaires à la fabrication des encres dont a besoin le frère Aidan pour terminer son œuvre. Il va y rencontrer Aisling, une jeune enfant loup qui va l’aider à accomplir sa mission.
Projet ambitieux décliné sous la forme d’une bande dessinée et d’un film d’animation, « Brendan et le secret de Kells » fusionne faits historiques et légendes celtes en un récit hommage au Livre de Kells (considéré comme l’un des plus remarquables vestiges de l’art religieux médiéval) qui illustre les thèmes universels du passage de l’enfance à l’âge adulte, de l’Art, de la spiritualité ou encore de la symbolique des rêves. Initié en solo par Tomm Moore, « Brendan » a, au film du temps, provoqué le ralliement d’une multitude d’artistes qui ont chacun apporté leur touche personnelle au projet.
Alors que le quotidien de l’abbaye se montre étouffant avec ses couleurs sourdes et ses zones d’ombres inquiétantes, le graphisme des incursions de Brendan dans le monde extérieur, qu’il soit naturel ou onirique, est nourri de symbolique celtique quand il n’est directement inspirés des enluminures du Livre de Kells. Du beau travail, il est vrai, mais dont la subtilité n’est pas d’un abord si évident pour le spectateur non spécialiste de l’Irlande, de son histoire, de ses mythes et des arts celtiques.
C’est d’ailleurs la principale interrogation au sujet de « Brendan et le secret de Kells ». A qui ce film s’adresse-t-il ? Dans le dossier de presse, Tomm Moore explique que Brendan n’est pas destiné aux seuls enfants. Ca tombe plutôt bien, car durant la projection à laquelle j’ai assisté, l’attaque des vikings, formes naïves géantes et toutes noires qui traversent l’écran en plongeant leurs longues épées dans le corps des moines, a provoqué des pleurs parmi les plus jeunes. Tomm Moore dit aussi être ravi, après ses précédents projets en langue gaélique et donc exclusivement destinés au public irlandais, de pouvoir enfin partager son intérêt pour le Livre de Kells avec un public plus large.
Cette pensée l’honore. Mais, encore faudra-t-il, s’il veut partager à l’avenir avec le plus grand nombre, traiter ses sujets de façon moins absconse. Car si « Brendan et le secret de Kells » est indiscutablement un bel objet, on se demande, en sortant de la salle, a quel public il s’adresse.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Tomm Moore et Nora Twomey
Scénario : Fabrice Ziolkowski d’après une histoire de Tomm Moore
Producteurs : Didier Brunner, Tomm Moore, Viviane Vanfleteren, Paul Young
Musique originale : Bruno Coulais
Direction artistique : Ross Stewart
Storyboard : Rémi Chayé
Création des personnages : Tomm Moore, Barry Renolds
Montage : Fabienne Alvarez-Giro
Création sonore : Piste Rouge
Production : Cartoon Saloon, Les Armateurs, Vivi Film
Distribution : Gébéka Films (2009)
Relation presse : Robert Schlockoff et Valérie Chabrier
INTERNET
Le site du distributeur : http://www.gebekafilms.com->http...
