Alors qu’il s’apprête à affronter son bâtard de fils, Mordred, Arthur Pendragon confie la garde d’Excalibur au jeune Henry Dunreith. C’est le propre corps du garçon qui par magie va cacher l’épée légendaire. Mais durant l’assaut, Henry est enlevé par une troupe de vikings.
10 ans plus tard, Henry est devenu un membre à part entière du clan, sous la protection d’Elgetha, sœur du roi et magicienne. Malheureusement, le jeune homme va être rattrapé par sa destinée et par celui qui se fait appeler le nouveau Roi de l’Hiver
Voici donc le mythe arthurien revenu à la sauce de Chris Claremont. Ce scénariste n’est pas vraiment un petit nouveau car rappelons qu’il a longtemps œuvré chez Marvel et est à l’origine de nombreux albums des enfants de l’atome, les “X-Men”. Il se lance donc dans un style un peu nouveau pour lui, la bande dessinée franco-belge. Et il s’attaque à du lourd, la légende d’Arthur. Mais il ne va pas revenir sur toute la geste et préfère se focaliser sur la fin du règne d’Arthur, en tout cas, le combat sensé provoquer sa mort : son duel contre son fils Mordred. Mais l’histoire va bien sûr changer. Excalibur est confiée à un jeune page, possédant de grands pouvoirs magiques qu’il ne sait pas maitriser. L’aventure voit apparaître une troupe bien disparate avec des guerriers vikings, une magicienne et des sages tibétains. Un mélange assez étrange mais que Claremont associe avec une dextérité certaine. Il faut dire qu’avec les “X-Men”, il est habitué à trouver une logique à des situations totalement improbables.
Et il faut avouer, on se laisse prendre par sa vision du mythe arthurien et on ne lui tient pas rigueur de l’invraisemblance des rencontres.
Par contre, là où j’adhère moins, c’est au niveau du graphisme. Phil Briones est très inconstant dans ses dessins, passant du très bon (les dernières planches) au moyen un peu fadasse – je ne parle même pas de la couverture catastrophique. Le dessin se veut trop proche du style comics plus que celui de la franco-belge. C’est dommage car le découpage des planches donnent un très bon rythme à l’histoire et le dessin aurait mérité plus d’attention dans les détails.
Mais peut-être attend-on trop quand le nom de Claremont apparaît et que la critique vient plus facilement.
Toutefois, si les prochains tomes gardent le niveau de dessin des dernières pages et si Claremont continue à nous offrir sa conception de la légende d’Arthur, “Wanderers” peut devenir une très bonne série.
Wanderers (T1) : Le Roi de l’Hiver
Scénario : Chris Claremont
Dessin : Phil Briones
Couleurs : Stéphane Paitreau
Éditeur : Soleil
Collection : Fusion Comics
Dépôt légal : 26 novembre 2008
Format : 234 x 323 mm
Pagination : 48 pages couleurs
Prix public : 12,90 €
Numéro ISBN : 2356160188
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