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YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Push
SF américaine de Paul McGuigan (2009)
4 février 2009

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Genre : Mutants
Durée : 1h50

Avec Chris Evans (Nick Gant), Dakota Fanning (Cassie Holmes), Camilla Belle (Kira Hudson), Djimon Hounsou (Henry Carver), Kai Cheung Leung (Dice Man), Neil Jackson (Victor Budarin), Corey Stoll (Agent Mack), Scott Michael Campbell (Agent Holden), Colin Ford (Nick enfant), Joel Gretsch (le père de Nick), ….

Difficile de résumer l’intrigue de « Push » en quelques lignes. Le rédacteur du dossier de presse s’y est bien essayé mais son synopsis n’a pas grand-chose à voir avec le film que nous avons vu. Disons que dans un monde futuriste, mais pas tant que ça, les mutants sont devenus réalité. Télépathes, télé-transporteurs, voyants, guérisseurs, renifleurs, crieurs, les individus dotés de superpouvoirs ne cessent de se multiplier. Nick Grant (Chris Evans), par exemple, possède la faculté de bouger les objets à distance. Traqué depuis l’enfance, il s’est réfugié à Hong Kong où il parvenu à se faire oublier. Juste avant de mourir, son père lui a expliqué qu’un jour une femme porteuse de fleur se présenterait à lui et qu’il devrait l’aider à accomplir une mission de première importance. Ce jour est arrivée. La femme en question est une jeune ado âgé de 12 ans. Cassie (Dakota Fanning) doit impérativement s’emparer d’une drogue expérimentale mise au point par les autorités militaires pour contrôler les pouvoirs des mutants. Pour l’instant, toutes les personnes à qui le produit a été injecté sont mortes. Exception faite de sa propre mère (Carmilla Belle) qui en a profité pour s’évader du centre où elle était détenue depuis des années.

Bon, vous l’aurez compris, « Push » surfe allègrement sur le succès des « X-Men » au cinéma et de la série « Heroes » à la télévision. Mais voilà, réunir un casting attrayant autour d’un thème fédérateur et des idées pompées à droite et à gauche ne suffi pas à faire un bon film. Il ne faut d’ailleurs à « Push » que le temps de son flashback introductif (la fuite de Nick enfant) et sa première séquence (l’évasion de Carmilla Belle) pour montrer ses limites.

La mise en place du cadre, de l’intrigue et des personnages est si confuse sur le fond et indigente dans sa forme, que l’on a l’impression d’assister à la projection d’un long métrage dont le script de chaque scène aurait été écrit sur un coin de table 5 minutes avant de la tourner. A l’instar d’une mauvaise série-B réalisé par Alan Smithee dans les années 80, les décors sont moches, la photo sans relief et la mise en scène bâclée. Quant aux personnages, ils ne sont que des stéréotypes déjà vus et revus. Tel Isaac Mendes, le peintre visionnaire de « Heroes », la jeune fille porteuse de fleur se révèle être une voyante qui dessine le futur, et l’on se demande ce que Dakota Fanning est venue faire sur cette galère. Puis, c’est au tour de sa mère de faire son apparition entre deux scènes d’actions, car bien évidemment Nick (Chris Evans), Cassie (Dakota Fanning) et Kira (Carmilla Belle) se retrouvent en compétition avec les services secrets américains (mais que Djimon Hounsou, très bien en méchant, et venu faire sur cette galère) et la maffia mutante locale. Le film de Paul McGuuigan ne manque en effet ni d’action, ni de rebondissement mais d’imagination, de conviction, de goût et d’intérêt.

Un peu perdu par les implications possibles de cette intrigue à tiroirs qui ne s’emboitent pas toujours très bien, et navré par la médiocrité visuelle de la mise en image, je décide de souffrir consciencieusement jusqu’à la fin du métrage. Travailler sur la yozone demande parfois quelques sacrifices. Hélas, pas de miracle. « Push » se conclu sur une nouvelle pirouette-cacahouètes que probablement David Bourla, le scénariste, avait trouvé géniale.
En ressortant de la salle, le film ne fait pas débat et je scrute néanmoins brièvement le visage de mes confrères de la presse et constate, que tout comme moi, ils se demandent ce qu’ils sont venus faire sur cette galère.


FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Paul McGuigan
Scénario : David Bourla

Producteurs : William Vince, Glenn Williamson, Bruce Davey
Producteur associé : Gordon Freeman
Coproducteurs : Kyle Mann, David M. Richardson, Kerry Rock, Christa Vausbinder,
Producteurs exécutifs : David Bourla, Amy Gilliam, Michael Ohoven, Gretchen Somerfeld, David Valleau, Stan Wlodkowski
Coproducteur exécutif : Kevin Turen

Musique originale : Neil Davidge
Image : Peter Sova
Montage : Nicolas Trembasiewicz
Distribution des rôles : Deborah Aquila, Mary Tricia Wood
Création des décors : François Séguin
Direction artistique : Michael N. Wong
Création des costumes : Laura Goldsmith, Nina Proctor
Maquillage : Mike Smithson
Son : Paula Fairfield
Effets sonores : Carla Murray
Effets spéciaux : Mark Meddings
Effets visuels : Kent Houston, Mary Stuart-Welch

Production : Infinity Features Entertainment, Icon Productions, Summit Entertainment
Distribution : [SND -http://www.snd-films.com]

Relation presse : Delphine Olivier


=> Le film annonce (vost)



Bruno Paul
2 février 2009



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