Daisy est une dame de compagnie idéale qui est également une empoisonneuse prenant l’identité de ses victimes.
Le policier Mark Lapslie est atteint de synésthésie : chaque son provoque en lui une sensation gustative.
Lorsqu’une des victimes de Daisy est retrouvée à la suite d’un accident de circulation, il se lance dans une enquête suivie de très près par certaines agences du gouvernement…
La couverture, plus que l’extrait en quatrième de couverture, donne bien le ton de ce roman british jusqu’au bout des ongles !
Jusqu’à ressusciter la silhouette surannée de l’empoisonneuse… Mais celle-ci n’a rien des braves dames de « Arsenic et Vieilles Dentelles », cité dans le texte : particulièrement sadique et à la personnalité fragmentée par ses changements incessants d’identité, il s’agit d’une prédatrice sans scrupules.
De même la synésthésie du policier, particulièrement bien traitée, permet d’humaniser ce qui ne serait qu’un clone de plus de l’Inspecteur Wexford (de Ruth Rendell).
L’auteur mène son roman en vrai pro et, si le déroulement de l’enquête est classique -avec néanmoins une ou deux scènes macabres à souhait de rigueur en ces temps où le médecin légiste est devenu une figure indispensable à tout polar-, il prépare un retournement final en douceur qui montre que le plus inhumain n’est pas celui qu’on croit.
Le tout se concluant sur un final prévisible mais qui est un joli moment d’écriture.
Le chemin est connu, mais reste agréable à parcourir...
Titre : L’Eau qui Dort… (Still Waters, 2007)
Auteur : Nigel McCrery
Traduction (de l’Anglais) : Jacques Guiod
Couverture : Studio de création Flammarion - Photo Philippe Cabaret.
Editeur : Flammarion - Pygmalion
Collection : Suspense
Site Internet : fiche roman (site éditeur-collection)
Pages : 299
Format (en cm) : 15,2 x 24 x 2 (broché)
Dépôt légal : décembre 2008
Parution : 19 janvier 2009
ISBN : 978-2-7564-0200-0
Prix : 20,90€
