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Un peu de subtilité dans un monde de bourrins
Saules aveugles, femme endormie de Haruki Murakami
Délices & Daubes n° 137


Bon les gens, heureusement qu’il n’y a pas que des mauvais livres et des mauvais auteurs. Il y a des pointures, chance sur nous, qui nous confortent dans l’idée que la littérature est un Art, avec majuscule, vivant.
Ben oui vivant, parce qu’avec ceux que la Dame a fauchés en 08 (Hillerman, Chesbro et Westlake, rien que ça et entre autres), on cherche un peu autour de nous ce qui reste dans les littératures de genre, imaginaires et assimilés.

Haruki Murakami, dont ma pomme et le collègue Thiellement vous ont déjà dit beaucoup de bien (sans aucune originalité et comme tout le monde, voir en bas pour les liens) est un écrivain (point). Qui fait de la littérature (point). Ni genre ni transgenre, il écrit du Murakami. Et c’est bel et bon.

Pour mes étrennes j’ai reçu le dernier traduit « Saules aveugles, femme endormie », Belfond, 2008, 430 pages.
C’est un recueil de 23 nouvelles. Faut aimer les nouvelles. Au moins elles sont toutes du même auteur. Parce que les anthologies, personnellement, j’ai beaucoup de mal.

Alors, comme à chaque texte – relativement court – on change d’ambiance et de narrateur, il faut prendre son temps et déguster le bouquin à petites doses. Et même si il n’y en a aucune de mauvaises, toutes ne font pas résonner en vous cette petite musique. Des fois c’est un peu trop japonais pour moi, d’autres fois je ne comprends pas du tout le truc. Mais la plupart du temps c’est du plaisir, des instants suspendus, de l’étonnement et de la satisfaction de découvrir des choses et des émotions que l’on avait connues et ressenties vaguement mais que Murakami, à sa façon subtile et elliptique, nous fait revivre avec force. Et, en plus, c’est souvent drôle.

Même si je préfère ses romans, ce type est impressionnant. Il a plus que du talent, un don ?

Pour rouspéter un peu : l’éditeur aurait pu indiquer les dates de publication. On devine que ces nouvelles ont été écrites sur plusieurs décennies. Dans certaines on retrouve des idées, des images ou des situations qui seront développées dans des romans.
(Vous me direz, j’ai qu’à faire des recherches biblio, sauf que je préfère perdre mon temps à autre chose)

Allez les gens, lisez Murakami, il n’a pas eu le Nobel mais il l’aura bientôt, en tous cas il le mérite.


HARUKI MURAKAMI EN YOZONE
Le Passage de la Nuit
Kafka sur le rivage
Au Sud de la Frontière, à l’Ouest du Soleil
Les Amants du Spoutnik



Henri Bademoude
11 janvier 2009


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