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Lanfeust des Étoiles (T8)
Christophe Arleston & Didier Tarquin
Soleil

Alors que Lanfeust et sa turbulente petite troupe tentent par tous les moyens de revenir vers la planète Merrion, le Prince Delhuu tyrannise son monde.

Alors que les uns tracent leur chemin avec obstination, certains méchants vont trouver plus coriaces qu’eux. Comme quoi, il faut de tout pour faire un univers !



Si tu aimes les femmes à fortes rondeurs, à l’avant tout comme à l’arrière, les bouches pulpeuses, les dragons et autres animaux étranges, les bastons d’obédiences médiévales avec épées, lasers et bazooka aux œufs (!), les super-méchants qui morflent, les blagues d’adolescents un rien obsédés par leurs pulsions sexuelles, les clins d’œil contemporains (cinéma, BD, etc,.), ce “Lanfeust des Étoiles (tome 8)” intitulé “Le Sang des Comètes”, terminus de la saga, est évidemment pour toi.

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Rien de nouveau sous le “Soleil”, diront les blasés dédaigneux. Tant mieux, répondront tous les autres (et à voir les chiffres de vente, ça fait du monde !).
Scénario rebondissant multipliant les allusions à la culture populaire, dézingage en règle des médias (corrompus et obséquieux), Christophe Arleston a, à raison, décidé de ne rien changer et de charger la barque. C’est aussi ce qui fait la force de ses scénarii.
Un exemple en passant, la séquence œnologique sur le vaisseau de croisière, où l’on apprend que tout le monde boit le même vin alors que seules les étiquettes changent en fonction de ce que veulent les clients, est hilarante. Peu importe le liquide pourvu que l’on y mette les formes adéquates, et Arleston en amateur éclairé du “sang de la terre” d’y aller de sa scène de rigolade qui vise et touche les amateurs fortunés qui n’y connaissent rien en breuvages alcoolisés.
Didier Tarquin multiplie lui aussi les références (un présentateur de TV qui en rappelle un autre officiant aujourd’hui sur une grande chaîne du service public) et allie un sens profond de la chorégraphie graphique, surtout quand il y a morts d’hommes ou d’autres êtres vivants. Son sens des détails est aussi bien souvent impressionnant, sa gestion des textures réellement carrée et précise et ses enchaînements dénotent une connaissance parfaite de son univers. On apprécie aussi tous les révérences qu’il fait à tous les grands maîtres de la BD, humoristique ou pas, et je ne peux m’empêcher de voir du Gotlib et aussi du Druillet dans cet album.

Certes, on pourrait gloser durant des heures, des jours et des mois sur les qualités réelles d’une BD intensément populaire -novatrice ? Certes non. Originale ? Absolument- à l’humour très proche de la ceinture abdominale (entre les muscles et le reste).
Quand à l’intérêt artistique d’investir dans ce type de séries... Ouaip, on pourrait en débattre... sauf qu’en deux pages, on se plonge dans l’aventure avec délice, sans demander son reste et qu’on ne regrettera pas ses Euros.
Et contrairement à ce qu’en pensent les quelques détracteurs, il y a de fortes chances que Lanfeust soit au programme d’Arte bien avant que les rénovateurs de la BD n’y soient invités.
Une question de succès, d’engouement, mais aussi de talent.

Car soyons clairs et précis, que l’on aime ou pas le travail d’Arleston et Tarquin, il faut savoir capituler en rase campagne galactique et prendre son pied avec ses aventures mi-sérieuses, mi-déjantées en forme de délires très architecturés.
Réussi, comme d’habitude.

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PS : Initiative originale, la possibilité de télécharger aussi l’album sur Internet grâce à une collaboration avec lekiosque.fr, gratuitement via un promocode jusqu’au 15 décembre 2008 si on a acheté la BD, et pour 4,90€ ensuite si ce n’est point le cas.
Rien d’exceptionnel dans la démarche des auteurs et des éditions Soleil cependant, il s’agit d’un fichier PDF et on attend toujours une vision interactive intégrant toutes les possibilités de ce formidable outil que nous utilisons au quotidien. Mais l’idée est intrigante et il convient de la saluer (même si certains fans du papier s’inquiètent déjà).


Le Sang des Comètes (tome 8)
Série : Lanfeust des Étoiles (dernier volume)
Scénario : Christophe Arleston
Dessins : Didier Tarquin
Couleurs : Claude Guth
Effets spéciaux : Sébastien Lamirand
Lettrage : Guy Mathias
Conception et réalisation graphique : Studios Soleil
Éditeur : Soleil, 15, boulevard de Strasbourg, 83000 Toulon.
Collection : Univers de Troy
Site Internet : fiche série, fiche album (site éditeur).
Pages : 56
Format (en cm) : 23,4 x 1 x 32,3 (quadrichromie)
Parution : 26 novembre 2008
ISBN : 978-2-30200-382-8
Prix téléchargement : 4,90€
Prix : 12,90€


© Couverture et illustrations : Arleston et Tarquin, Soleilprod.com (2008)



Stéphane Pons
26 décembre 2008




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Où l’on comprendra enfin à quoi va servir cette poule pondeuse...



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Séquence séduction pour tout le monde !



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Pour ceux qui en douteraient !



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Et tout le monde, c’est tout le monde !



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Clin d’œil et hommage graphique à un très grand.



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