Genre : Fantastique
Durée : 1h24

Avec Lena Headey (Gina McVey), Richard Jenkins (John McVey), Asier Newman (Daniel McVey), Michelle Duncan (Kate Coleman), Melvil Poupaud (Stefan Chambers), …

Il y a quasiment 2 ans, le photographe de mode Sean Ellis surprenait son monde avec « Cashback », une bluette de supermarket qui faisait rimer chronique sociale avec merveilleux. Une jolie réussite qui l’inscrivait dans la liste des cinéastes à suivre. C’est donc avec une certaine impatience que nous attendions, en zone YO, son nouveau long-métrage. Surtout que cette fois-ci le réalisateur anglais avait annoncé vouloir dépoussiérer le cinéma d’épouvante.

La belle Leana Headey, que le public connait pour la reprise du rôle de Linda Hamilton dans « Terminator : The Sarah Connor chronicles », y interprète Gina McVey, la fille ainée d’une petite cellule familiale américaine dont la vie bascule suite à un bris de miroir : « The Broken ». Un récit filmique, qui malgré son accroche « Qu’y a-t-il vraiment de l’autre côté du miroir », n’est pas une variation sur le thème récemment exploré par le « Mirrors d’Alexandre Aja. En effet, ici, nos reflets maléfiques ne cherchent ni a torturer leur modèle, ni a les attirer de leur côté de la paroi de verre réfléchissante. Au contraire, leur objectif est de la briser afin de se substituer à nous.

Pour Gina, tout commence lors d’une fête improvisée au domicile de son père (Richard Jenkins). Un diner d’anniversaire surprise organisé avec son frère David auquel se sont joints son fiancé (Melvin Poupaud) et la promise de David (Michelle Duncan). Un repas sans histoire, exception faite de la chute gaguesque d’un miroir du salon qui s’est fracassée en mille morceaux sur le sol.
Quelques heures plus tôt, Gina, qui est radiologue, avait pu observer parmi la population londonienne un taux anormalement élevé de malformations congénitales, des patients avec le cœur à droite. Mais c’est le lendemain de l’anniversaire de son père que la jeune femme, voyant son sosie conduire sa propre voiture, comprend que quelque chose ne tourne pas rond.
Bien entendu, elle suit l’imposteur jusqu’à son domicile où, comme prévu, s’ensuit une violence altercation. Mais, quelques instants plus tard, fuyant au volant de son véhicule retrouvé, Gina est victime d’un accident de la circulation dont elle ressort partiellement amnésique. Incapable de se rappeler ce qu’elle a fait juste avant la collision, la jeune femme est rapidement confrontée à d’autres effets de bord de l’invasion. A commencer par Stefan, son fiancé, dont le comportement n’est plus du tout le même qu’auparavant…

Formellement irréprochable, Sean Ellis sait filmer et il le montre, cette relecture de « L’invasion des profanateurs de sépultures » où des dopplegangers (doubles maléfiques) remplacent au pied levé les extraterrestres, souffre néanmoins de petits problèmes de narration. Le spectateur, subjugué par la beauté des plans qui s’enchainent sur l’écran, n’appréhende pas toujours immédiatement les détails et clés que distille le récit et se retrouve parfois obligé de s’en détacher pour remettre à leur place les pièces du puzzle. En résulte, au milieu du film, un petit quart d’heure de possible incompréhension qui confère à tort à « The Broken » un sentiment de confusion, d’inabouti.
Une sensation qui, j’en suis persuadé, s’efface à la seconde vision. Mais au prix des places de ciné de nos jours, il est rare que le cinéphile, même averti, se fasse deux fois la même toile à quelques jours d’intervalle. Un bilan donc mitigé pour cette sortie ciné qui devrait se positiver lors de sa sortie en DVD.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Sean Ellis
Scénario : Sean Ellis

Producteurs : Lene Bausager Sean Ellis
Producteur exécutif : Franck Chorot
Producteur associé : Yves Chevalier

Image : Angus Hudson
Décors : Morgan Kennedy
Costume : Vicky Russell
Maquillage : Darren Evans
Montage : Scott Thomas

Production : Left Turn Films, Gaumont
Distribution : Gaumont

Relation presse : Nicolas Weiss

INTERNET

Le site officiel : http://www.thebroken-lefilm.com