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Mensonges d’Etat
Film américain de Ridley Scott (2008)
5 novembre 2008

****



Genre : Espionnage, action
Durée : 2h08

Avec Leonardo DiCaprio (Roger Ferris), Russell Crowe (Ed Hoffman), Mark Strong (Hani Salaam), Golshifteh Farahani (Aisha), Ali Suliman (Omar Sadiki), Bassam Oscar (Isaac), Nebbou Nizar (Mehdi), etc.

Un nouveau groupe terroriste islamiste sème la terreur aux Etats-Unis et en Europe en perpétrant des attentats sanglants. Roger Ferris, agent de la CIA basé en Irak, collecte, parfois au péril de sa vie, des infos sur ce nouveau réseau.
De Bagdad à Amman, il resserre les liens autour de la cible, au prix de mensonges, de trahisons et de manipulations. Il est aidé dans son travail par Ed Hoffman, un ancien agent de terrain sans remords et désormais bureaucrate. Ferris, pour mener à bien son action, s’associe au chef des services secrets jordanien, Hani Salaam. A Amman, Ferris tombe amoureux d’Aisha, une infirmière.

« Mensonges d’Etat » n’est pas à proprement parler un film politique, car les détenteurs officiels du pouvoir y sont absents. C’est plutôt un film d’espionnage doublé d’un film d’action et monté avec un point de vue dual mais complémentaire.
En effet, l’histoire tourne autour de deux personnages distincts. Ferris (Leonardo Di Caprio) est un jeune agent plein de ressources, encore un peu naïf et accroché à ses valeurs. Hoffman (Russell Crowe) est un vieux loup qui connait parfaitement les ficelles et les rouages du métier. Il est manipulateur et ne croit qu’au résultat, peu importe les moyens pour y parvenir.
Si Ferris parcourt le Moyen-Orient en s’exposant à de nombreux dangers, Hoffman est montré, la plupart du temps, dans un environnement familial. Son oreillette solidement attachée, il prend son petit déjeuner, amène ses enfants à l’école, etc., tout en parlant stratégie d’espionnage et enjeux politiques avec Ferris.
Le contraste en est saisissant, voire troublant et on s’interroge. Lequel est dans la vérité et la réalité ? Car si Ferris est dans l’action, il n’a pas de vision d’ensemble. Et si Hoffman est lointain et à priori détaché, il en sait bien plus qu’il ne le dit. Il agit en sous-marin, parfois à l’insu de Ferris. Et au-delà de cette vision schizophrène de l’incapacité des services secrets américain et occidentaux à lutter contre le terrorisme, Ridley Scott nous invite gentiment à toujours étudier sous différents points de vue les facettes d’un problème pour en dégager les subtilités et en cerner la problématique.
C’est somme toute assez habile et le schéma d’opposition des personnages fonctionne bien.

Di Caprio confirme (en a-t-il seulement besoin ?), qu’il peut désormais porter sur ses épaules un film d’action musclé. Il excelle dans la dramaturgie. Quant à Russel Crowe, son personnage lui sied à ravir : vieillissant, bedonnant, manipulateur, cynique, si sa prestation est opposée à celle de Di Caprio, il dégage un charisme impressionnant.
Au niveau du casting, on regrette le choix de Mark Strong, qui joue le chef des services secrets jordanien. Son personnage, tant dans l’interprétation que les dialogues, est parfois est bien ridicule.
Heureusement, le reste du casting tient parfaitement la route.

« Mensonges d’Etat » est un film d’action où se mêle suspense, romance et une réflexion sur l’action américaine au Moyen-Orient contre le terrorisme.
Filmé nerveusement à la façon de « La Mémoire dans la peau », le film embarque le spectateur dans l’histoire peuplée de secrets, de manipulation, de faux semblant. On ne décroche pas du récit et malgré quelques petites faiblesses, on adhère !
Ni manichéen, ni caricatural, ni pro-américain, « Mensonges d’Etat » est un film au point de vue original et ouvert et certainement le meilleur film du cinéaste depuis « Gladiator ».

EQUIPE TECHNIQUE

Titre original : Body Of Lies

Réalisation : Ridley Scott
Scénariste : William Monahan d’après l’oeuvre de David Ignatius

Producteur : Donald De Line , Ridley Scott
Producteur exécutif : Michael Costigan
Charles J.D. Schlissel
Producteur délégué : Zakaria Alaoui

Directeur de la photographie : Alexander Witt
1er assistant réalisateur : Noureddine Aberdine
Compositeur : Marc Streitenfeld
Monteur : Pietro Scalia
Chef décorateur : Arthur Max
Effets spéciaux : Sony Pictures Imageworks INC., U.S.A.
Directrice du casting : Jina Jay
Avy Kaufman

Exportation/Distribution internationale : Warner Bros., U.S.A.
Production : Scott Free Productions, Grande-Bretagne
De Line Pictures, U.S.A.

Distribution : Warner Bros., U.S.A.
Warner Bros. France, France
Attaché de presse : Sabri Ammar
Attachée de presse : Carole Chomand


Céline Bouillaud
2 novembre 2008



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Di Caprio



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Crowe



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Ridley Scott



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