Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Eden Lake
Horreur anglaise de James Watkins (2008)
8 octobre 2008

****



Genre : Survival Social
Durée : 1h30

Interdit aux moins de 16 ans

Avec Kelly Reilly (Jenny), Michael Fassbender (Steve), Jack O’Connell ( Brett), Thomas Turgoose (Cooper), Finn Atkins (Paige), Bronson Webb (Reece), Thomas Gill (Ricky), Jumayn Hunter (Mark), James Gandhi (Adam), Shaun Dooley (Jon), Lorraine Stanley (Nat), Alex Pal mer (Paul),…

Sachant le site menacé par la construction d’un lotissement de maisons individuelles, Steve (Michael Fassbender) profite de prévisions météo clémentes pour embarquer Jenny (Kelly Reilly), sa fiancée, passer le week-end sous la tente au bord du magnifique lac où il apprit à faire de la plongée dans son enfance. L’endroit est superbe et le jeune couple s’installe sur la plage pour une séance de bronzette quand une bande d’ados désœuvrés débarque à son tour avec le rottweiler et la sound-machine. Sans gène, ils s’installent à quelques mètres de leurs serviettes comme si les lieux leurs appartenaient. Au bout de quelques minutes de musique tonitruante, Steve se lève et leur demandent poliment de baisser le son de la radio. Son intervention ne va pas plaire à Brett, le propriétaire du rottweiler et le chef du gang qui va entrainer ses amis à pourrir le séjour des 2 amoureux.

Malgré son pitch apparemment minimaliste, les mésaventures sanglantes d’un couple de campeurs pris en grippe par une bande de jeunes du cru, « Eden Lake » n’est pas un simple survival de plus, mais le premier long-métrage d’un auteur réalisateur aux débuts très prometteurs. En effet, loin des nombreuses productions actuelles cherchant à faire du fric en ensanglantant l’écran où se trémoussent des jeunes filles peu vêtues poursuivies par le croquemitaine local, « Eden Lake », fidèle à la tradition sociale du cinéma made in England, illustre avec réalisme les problèmes de communication intergénérationnelle et l’explosion de violence qui peut en résulter lorsque chacun des protagonistes se refuse à toute concession.

La lecture du scénario de James Watkins enthousiasme Richard Holmes et Christian Colbert, les deux futurs producteurs du film. Le premier y voit une version moderne de « Sa majesté des mouches » tandis que le second est impressionné par l’audace du script qui s’attaque à ce sujet sous la forme d’un film de genre plutôt que sous celle d’un drame social. Mais James Watkins, qui respecte énormément le travail de Christian Colbert sur « The Descent » se refuse à abandonner son rejeton. Il a écrit le scénario et veut réaliser le film. Afin de voir s’il en a les capacités, Colbert lui finance un premier court-métrage. Un galop d’essai qui va permettre aux deux hommes de parfaire la copie originale et confirmer que James Watkins est l’homme de la situation. Mais avant de mettre « Eden Lake » en chantier, James Watkins doit encore convaincre des investisseurs. Michael Fassbender, déjà pressentie pour incarner Steve, accepte de se prêter au jeu en participant au tournage d’un second court-métrage : la fameuse scène de torture qui figure telle quelle dans la version finale du film. Nantis d’un sujet solide et d’une bande démo implacable, Holmes, Colbert et Watkins reçoivent le feu vert.

Reste encore à trouver l’actrice pour incarner Jenny. Et là, révélation. La jeune Kelly Reilly, que l’on connaissait pour ses émois dans « L’auberge espagnole » et « Les poupées russes », ainsi que pour quelques films en costumes, change radicalement de registre et se révèle tout à fait étonnante. Elle crève l’écran comme l’avait fait sur une autre thématique Cécile de France dans « Haute Tension », le film d’Alexandre Aja dont James Watkins et Christopher Cross, le chef opérateur, revendique s’être inspiré du climax. Dans la peau d’une institutrice pour laquelle les enfants sont sacrés, la belle rouquine du Surrey se retrouve bientôt seule à être en mesure de contrecarrer les desseins de Brett, ado victime d’un père violent dont la motivation est de se prouver, ainsi qu’à ses copains, qu’il est désormais un homme (son personnage n’est d’ailleurs pas sans évoquer celui d’Alex, tenu par Malcom McDowell dans « Orange Mécanique »).

Projetée malgré elle dans l’univers d’ultra violence imposé par les gamins, Jenny découvre, en commettant un acte que sa morale ne peut accepter, que l’instinct de survie prend le pas sur la raison en période de circonstance extraordinaire. Portant le film sur ses frêles épaules depuis son deuxième tiers, la surprenante Kelly Reilly embarque tambour battant le spectateur jusqu’à la conclusion de ce drame horrifique que l’on pourrait qualifier de survival social. Car ne nous leurrons pas. Si les enfants sont devenus des monstres, leurs parents ne sont pas mal non plus.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : James Watkins
Scénario : James Watkins

Producteurs : Christian Colson et Richard Holmes
Coproducteur : Paul Ritchie
Image : Chriss Ross
Décors : Simon Bowles
Costumes : Keith Madden
Casting : Julie Harkin
Montage : Jon Harris
Effets spéciaux : Johnny Rafique
Effets prosthétiques : Paul Hyatt
Maquillage et coiffure : Kirstie Stanway
Cascades : Richard Bradshaw

Production : Rollercoaster Films et Aramid Entertainement
Distribution : La fabrique de Films

Relation presse : Robert Schlockoff Valérie Chabrier

INTERNET

Le site du distributeur : http://www.lafabriquedefilms.fr/


Bruno Paul
9 octobre 2008



JPEG - 25 ko



JPEG - 9.3 ko



JPEG - 6.7 ko



JPEG - 5.2 ko



JPEG - 8.6 ko



JPEG - 11.1 ko



JPEG - 8.9 ko



JPEG - 7.6 ko



JPEG - 11.2 ko



JPEG - 7.7 ko



Chargement...
WebAnalytics