Il était une fois…
… Sara Pezzini, inspectrice New Yorkaise, qui, au cours d’une arrestation du genre ratée, est choisie par la Witchblade. Ce gant magique est un artéfact millénaire qui choisit toujours une hôte féminine et lui procure d’innombrables pouvoirs.
La série Witchblade a vu le jour grâce aux talents conjugués de Marc Silvestri aux scénarios et du regretté Michael Turner aux dessins. Ce dernier a su créer son identité graphique et en faire ainsi le fantasme de bon nombre de boutonneux. Du caractère allié à la beauté, que peut attendre de plus le lectorat masculin visé par une telle série. C’est ainsi que très rapidement, l’héroïne trouva une place de choix auprès des lecteurs et des … lectrices.
En France, elle eut les honneurs d’une revue bimestrielle chez Semic et après un long passage à vide, c’est au tour de Delcourt de proposer ses aventures dans un format cartonné à raison de deux ou trois albums par an.
L’histoire.
De retour au commissariat, l’inspectrice Pezzini se retrouve à enquêter sur des morts bien suspectes : un analyste en assurances dont le corps lardé de couteaux a fait un vol plané à travers la fenêtre du premier étage là où sa femme attend assise dans un fauteuil, inanimée. Les premiers indices semblent la mener sur la piste du docteur Mac Creary, le psy de la morte. De fil en aiguille, Sara va remonter la piste et se retrouver confrontée à son passé tandis que son entourage devra faire face à toutes sortes d’ « imprévus »…
Une totale réussite.
Ce premier tome est un excellent point de départ pour les nouveaux lecteurs et ravira au plus au point ceux et celles que l’inspectrice a déjà envoûtés.
La richesse scénaristique de cette histoire est une part essentielle à sa réussite. Il y a certes le fil rouge de l’enquête menée par Sara et son partenaire, Jack Mac Carthy mais il y a aussi toutes les histoires d’arrière plan qui relancent et maintiennent l’intérêt du lecteur. On suivra ainsi de près la relation entre Sara et son défunt père, celle entre Mac Carthy et Julie la sœur de Sara, qui ne semble pas avoir choisi le même chemin que cette dernière, les états d’âme de Joe Siry, supérieur de Pezzini et qui a bien des choses à se faire pardonner. N’oublions pas les piliers de l’univers de Witchblade qui connaîtront des destins surprenants dans ce tome. : Ian Nottingham, ancien assassin et détenteur d’Excalibur, autre artéfact millénaire, qui semble exister pour rentrer en communion parfaite avec la Witchblade, et Kenneth Irons, millionnaire complotant sans cesse pour mettre la main sur le gant magique et qui est tout proche de voir sa quête s’achever.
Tous les fils se mêlent et se démêlent au cours de ces six épisodes dans un rythme effréné qui ne laisse que peu de répit au lecteur. David Wohl a su parfaitement alterné les différentes trames permettant à Francis Manapul et à ses assistants un dessin efficace et impeccable dans une mise en scène totalement au service de l’histoire. Les couleurs de Buccellato sont professionnelles et parfaites. Et surtout, Pezzini est toujours aussi délicieuse.
Merci a Thierry Mornet et à son équipe de nous avoir rendu l’héroïne avec qui on a grandi et vivement la suite de ses aventures sans oublier, je l’espère, une possible intégrale des premiers épisodes.
Le jeu de la mort
Série : Witchblade
Scénario : David Wohl
Dessinateurs : Francis Manapul, Leonard Kirk, Mike Choi, Joel Gomez et Dave Nakayama
Couleurs : Brian Buccellato
Illustrations intérieures : Batt, Keu Cha, Francis Manapul, Brian Buccellato et Marc Prudeaux
Une création de : Marc Silvestri, David Wohl, Brian Haberlin et Michael Turner
Rédaction Etats-Unis : Jim Mac Lauchlin, Renae Geerlings et Scott Tucker
Conception graphique : Trait pour trait
Traduction : Alex Nikolavitch Racunica
Lettrage : Moscow * Eye
Episodes originaux : Witchblabe # 70 à 75, Witchblade bearers
Éditeur : Delcourt
Format (en cm) : 26,4 x 17,3 (cartonné)
Pagination : 160 pages couleurs
Dépôt légal : avril 2008
Numéro ISBN : 978-2-7560-1285-8
Prix public : 14,95 €
Illustrations (©) Top Cow et Delcourt