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Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal
Film américain de Steven Spielberg (2008)
21 mai 2008

****



Genre : Film d’aventures
Durée : 2h03

Avec Harrison Ford (Docteur Henry ’Indiana’ Jones Jr.), Cate Blanchett (Irina Spalko), Karen Allen (Marion Ravenwood), Shia LaBeouf (Mutt Williams), Ray Winstone (« Mac » George Michale), John Hurt (Le Professeur Oxley), Jim Broadbent (Le doyen Charles Stanforth), Igor JiJikine (Dovchenko)

19 ans après le très bon « Indiana Jones et la dernière croisade », Lucas, Spielberg et Harrison Ford sont tombés d’accord pour tourner le scénario de David Koepp. Projeté hors compétition au festival de Cannes, le film a déçu les critiques mais affiche salle comble dans les cinémas. Le désir de voir sur grand écran les aventures du célèbre archéologue fera-t-il oublier aux nombreux spectateurs les lacunes et les ratés de ce quatrième volet ?

Dès le début, le spectateur s’interroge. Quel rôle vont jouer les marmottes sur lesquelles le cinéaste s’attarde ? Les jeunes américains en voiture ont-ils une place dans l’histoire quand ils font la course avec le véhicule de tête du convoi militaire ?
Ces questions passées, un gros plan sur le chapeau d’Indiana Jones indique son imminente apparition, retardée par son ombre projetée. puis le héros est filmé de dos avant d’apparaitre enfin après un travelling circulaire. Et oui, l’arrivée d’Indiana Jones doit être théâtrale.
On ajoute un peu d’humour, une situation inextricable, des méchants Russes cette fois-ci (l’action se passe en 1957, en pleine guerre froide) et le film peut réellement commencer.
Pris en otage par les ennemis du capitalisme, Indiana Jones doit les aider à retrouver, dans un gigantesque entrepôt de l’armée américaine, une caisse en bois. Ceci fait, Indi doit ensuite sauver sa vie, ce qu’il fait à grand renfort de cascades, de coups de fouet, de poursuites en camions et finalement, de voltige en frigo… Au passage, Spielberg filme des plans insolites et incompréhensibles sur des marmottes. On s’interroge encore…
Puis Indiana Jones est récupéré par l’armée américaine (il était sur un lieu d’essai nucléaire et s’en est sorti en s’enfermant dans un frigo) et est accusé de collaboration avec les Rouges. Comme si cela ne suffisait pas, il est viré de l’université où il officie à mi-temps comme professeur. Il décide donc de partir en Grande Bretagne.
Et c’est à partir de ce moment là que le film démarre vraiment. Un personnage fait son apparition et dynamise l’action : Mutt, interprété par l’excellent Shia LaBeouf « Transformers ».
Jeune motard rebelle, Mutt a été élevé par un ami d’Indiana et sa mère n’est autre que Marion, l’amoureuse de l’archéologue dans « L’arche Perdue » (mais ça, Indiana mettra du temps à le découvrir). Ils se mettent à la recherche du Professeur Oxley. Leur périple les conduira jusqu’en Amérique Latine.

Rien n’est plus dur que de résumer un « Indiana Jones » quand celui-ci abonde de séquences d’action, conduit les spectateurs dans de multiples lieux et collectionne les personnages secondaires. Quoiqu’il en soit, ce quatrième volet a pour thème principal le fameux crâne de cristal…

Entouré par une pléiade d’acteurs, Harrison Ford retrouve avec un plaisir évident le personnage d’Indiana Jones. Il réalise ici la plupart des cascades et du haut de ses 65 ans. Rien ne lui est épargné, pas même les remarques désobligeantes de Mutt, qui lui rappelle sans cesse qu’il est vieux… Mais Indiana n’est pas homme à se laisser abattre et il lui montre que même âgé, il reste un très bon aventurier. Les clins d’œil à ses précédentes péripéties sont assez nombreux. Il est aussi fait référence à son père et à Marcus (mais là, la ficelle scénaristique est un peu grosse). Bref, c’est un plaisir de retrouver l’acteur dans ce personnage même si parfois, il est un peu éclipsé par Shia LaBeouf. Jeune acteur à la carrière bourrée de grosses productions, Shia LaBeouf est un peu gauche et rapidement effrayé mais il prend vite confiance en lui et devient un redoutable adversaire pour les Russes. Il est aussi très drôle et à chaque levée de peigne, le spectateur s’esclaffe.
Cate Blanchett, qui interprète Irina Spalko, campe un personnage intéressant et lors des interviews accordées à Cannes, Spielberg a laissé entendre que si cinquième film de la saga il y avait, il serait probable qu’elle fasse encore parti du casting.

Film d’aventures, « Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal » reprend les codes qui avaient fait des trois premiers opus des succès : de rebondissements, des courses poursuites dangereuses, des corps à corps, des squelettes, des cités anciennes retrouvées, des trésors enfouis, des méchants-gentils et des méchants-méchants, de l’humour, des serpents… Mais pour faire un bon « Indiana Jones », il ne suffit pas d’aligner toutes ces recettes. Il faut aussi un bon scénario. Et même si David Koepp est d’ordinaire un très bon scénariste, il faut avouer qu’ici, il déçoit franchement. Les actions et les lieux s’enchaînent, certes avec cohérence, mais trop rapidement. Et honnêtement, les scènes finales lorgnent sévèrement sur la fin du « Retour de la momie » et de « Benjamin Gates et le Livre des Secrets » …

Si c’est bien filmé (pour cela on peut faire confiance à Spielberg), les effets numériques sont grossiers. Une honte quand le producteur s’appelle Lucas.

« Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal » est un film nostalgique qui n’arrête pas de reparler du bon vieux temps, des aventures passées, de la marche inexorable du temps....
Mais le plus choquant, reste la fin… Spielberg décide de casser le mythe.
Quel dommage…
Rien ne sera jamais plus pareil dorénavant…

EQUIPE TECHNIQUE

Titre original : Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull

Réalisation : Steven Spielberg
Scénario : David Koepp
Sur une idée de Jeff Nathanson et George Lucas
D’après les personnages créés par George Lucas et Philip Kaufman

Producteur : Frank Marshall
Coproducteur : Denis L. Stewart
Producteurs exécutifs : George Lucas & Kathy Kennedy
Directeurs de production : Paul Moen & Denis L. Stewart

Directeur de la photographie : Janusz Kaminski
Compositeur : John Williams
Monteur : Michael Kahn
Chef décorateur : Guy Dyas
Costumière : Mary Zophres
Créateur de costumes : Bernie Pollack
Superviseur des effets visuels : Pablo Helman
Réalisateur de 2nd équipe : Dan Bradley et Frank Marshall
Ingénieur du son : Ben Burtt
Directrice du casting : Debra Zane

Production : Paramount Pictures, U.S.A. ; Lucasfilm Ltd., U.S.A.
Effets visuels : Industrial Light & Magic (ILM), U.S.A.
Postproduction : Lucasfilm Ltd., U.S.A.

Distribution : Paramount Pictures, U.S.A., Paramount Pictures France, France

LIENS YOZONE

  • Le film annonce (vost)

    INTERNET

    Site officiel en français : http://www.indianajones.com/intl/fr...


  • Céline Bouillaud
    26 mai 2008



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    Cate Blanchett



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    Harrison ’Indiana Jones’ Ford



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    Karen Allen



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    Shia LaBeouf



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