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Le cyberespace de l'imaginaire




Lexx : The Dark Zone
Une création de Paul Donovan, Lex Gigeroff et Jeffrey Hirschfiled
(1997) mini-série


Distribution : Brian Downey (Stanley H. Tweedle), Eva Habermann (Zev Bellringer), Michael McManus (Kai), Tom Gallant (La voix du LEXX), Ellen Dubin (Giggerota), Barry Bostwick (Thodin), David McClelland (Clergé holographique), Jeffrey Hirschfield (790), Michael Habeck (Feppo), Tim Curry (le poête), Rutger Hauer (Wist), Malcom McDowell (Yottskry)

On parle souvent du manque de créativité actuel régnant dans le milieu de la SF et de l’imaginaire audiovisuel. Ce constat, loin d’être injustifié, ne s’applique pas vraiment à LEXX.

Créé par le trio Paul Donovan, Lex Gigeroff et Jeffrey Hirschfield, cette coproduction germano-canadienne, renforcée de capitaux et de quelques stars hollywoodiennes, est un exemple de créativité et d’imagination débridée.
Dans un futur indéterminé, l’humanité pense s’être débarrassé des créatures insectoïdes contre lesquelles ils ont combattus durant la Grande Guerre.

Mais les insectes ont-ils tous disparus ? TOUS, oui ....sauf un qui a décidé d’utiliser les humains comme hôte afin de disposer des meilleures armes pour les exterminer.
En cette période de chaos, l’univers est scindé en deux parties : la face obscure « The Dark Zone » et celle où sévit sa grande Nécrose, l’insecte récalcitrant, qui dirige en despote la ligue des 20.000 planètes de l’univers de lumière.

Afin d’asseoir sa puissance et préparer sa prochaine phase d’évolution vers l’état de Giga-Nécrose, l’abomination met au point le LEXX, un bio-vaisseau intergalactique à la puissance dévastatrice capable, en un instant, de réduire un astre à l’état de particules.

Son but, se venger de l’humanité en la faisant disparaître de la surface éclairée de la Galaxie.

Mais quatre inopportuns vont venir perturber les projets de la maléfique entité, voler le LEXX et suivre la « voie/voix » de la prophétie.

Dans ce petit groupe, on retrouve Stanley Twindle, joué par Brian Downey, un individu fourbe que le courage n’étouffe pas mais qui a reçu en « main propre » l’unique clé du LEXX.

Eva Haberman prête ses agréables traits (et formes) à ZEV, une épouse récalcitrante condamnée à devenir esclave sexuelle et remodelée avec les courbes nécessaires à son nouveau statut. Elle échappe de justesse à son conditionnement au grand dam de 790, le robot de service, que le cerveau électronique subit à sa place.

A cette équipe hétéroclite vient s’ajouter Kaï, Micheal McManus, qui après 2000 ans se libère du joug de sa Nécrose. Celle-ci, après l’avoir capturé et tué, l’a maintenu en stase afin de pouvoir profiter de ses talents d’assassin : l’ingestion de proto-plasma peut le ramener, temporairement, à la vie.
Mais Kaï, en tant que dernier représentant des guerriers Brunen-G, hérite du poids de la prophétie : la destruction de Sa Nécrose.

Lexx utilise de nombreux éléments empruntés à la science fiction plus ... classique, dirais-je : le mythe du dernier des Brunen-G ou la puissance du LEXX peuvent rappeler Star Wars, d’autres touches semblent inspirées d’univers aussi différents que Frank « Dune » Herbert, Kafka ou Jules Verne.
Mais si ces références pointent vers des oeuvres riches et de conception plutôt sérieuse, Lexx choisit le ton du divertissement, sans compromis avec une quelconque véracité scientifique.

Ici, l’essentiel repose sur la folie créatrice et l’art du brassage, que ce soit sur le plan visuel que celui des atmosphères. On est baladé d’univers Space-op à des ambiances « steamspunk » que l’on trouve chez Terry Gilliam ou Caro-Jeunet. On distingue également des références visuelles tirées de l’imaginaire de Mélies, mixées aux effets plus modernes des clip-vidéos - Smashing pumpkins - ou de certaines créations 3D - REBOOT, La Guerre des planètes.

Sans prétention intellectuelle démesurée, ces aventures kitch nous transportent de l’enfer d’un Big Brother insectoïde vers des rencontres spatiales étranges. On visite des laboratoires de savants fous, des planètes dépotoirs peuplées de créatures plus monstrueuses les unes que les autres, ajoutant une dimension gore à l’histoire, le tout relevé d’une savante pincée d’érotisme.
En guise d’invités, quelques gueules de méchants pas beaux du cinéma de genre se joignent à l’aventure dans des rôles où la folie de leurs talents ne peut que s’épanouir et relever la qualité du récit : Tim Curry, Rutger Hauer, Malcolm McDowell.

En résumé, LEXX est une grande balade cosmique où se mêlent effets spéciaux, vaisseaux insectoïdes, humour, un côté macabre très proche du Gore et une pointe d’érotisme sous-jacent.

LEXX, la mini-série, est une oeuvre originale et décapante à voir absolument !

Bruno Paul
(article : Imagivore 2 - Juin 1999)

FICHE TECHNIQUE

Titre original  : LEXX : the Dark Zone Story
Création : Paul Donovan, Lex Gigeroff, Jeffrey Hirschfield
Producteurs : Paul Donovan, Wolfram Tichy
Coproducteur : William Fleming
Producteurs exécutifs : Paul Donovan, Wolfram Tichy
Design :Ingolf Hetscher, Emanuel Jannasch, Alexander Knop, Mark Laing, Nigel Scott, Mike Starr, Frank Wiemann
Photographie : Les Krizsan
Direction artistique : Tim Bider, Gerry Kunz
Musique  : Marty Simon
Montage : Kimberlee McTaggart, David Ostry
Casting : Jon Comerford
Décors : Patricia Larman
Costumes : Jill Aslin
Maquillages : Helga Schikowski
Réalisateurs  : Paul Donovan, Rainer Matsutani, Ron Oliver, Robert Sigl
Scénaristes : Paul Donovan, Lex Gigeroff, Jeffrey Hirschfield

Production  : Salter Street Films International, TiMe Film- und TV Produktions GmbH [de]
Distribution  : Paramount Home Video (video), Showtime Networks Inc. [us]
Effet spéciaux : C.O.R.E. Digital Pictures [ca], Sundog Films

GUIDE DES EPISODES

Je mourrais pour sa Nécrose
réalisé par Paul Donovan
Super nova
réalisé par Ron Oliver
Tout doit mourir
réalisé par Rainer Matsutani
Sa Giga-Nécrose
réalisé par Robert Sigl


Bruno Paul
11 juillet 2004



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