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En quête d’éternité
Greg Bear
Pocket Science-fiction, roman traduit de l’américain, thriller, science-fiction, 510 pages, octobre 2007, 8,10€

Gregory Dale Bear, né en 1951, a remporté de nombreux prix dont deux Hugo et cinq Nebula.
Ce roman, “Vitals”, paru en 2002, est dédicacé à son beau-père Poul Anderson.



Le roman débute de façon intrigante et plaisante. Un biologiste cherche à comprendre le vieillisement pour trouver comment l’arrêter. L’argument scientifique est solide et étayé puisque basé sur la théorie mitochondriale. Les mitochondries, centrales énergétiques des cellules, sont les premières à manifester ce vieillissement. Ces organites ont une origine endosymbiotique. C’est-à-dire que ce sont des bactéries devenues parties intégrantes des cellules. L’auteur se base sur ces données scientifiques pour imaginer – et c’est là où ce n’est plus que pure spéculation – sa propre théorie.

Facile à lire et sans trop de hard biology (même si parfois on ne sait trop si c’est l’auteur ou le traducteur qui disent des bêtises), le livre est un thriller où le narrateur Hal Cousins se trouve entraîné dans une suite d’assassinats (dont celui de son jumeau Rob) et de manipulations mentales. Si les 200 premières pages se lisent bien, la lecture devient plus difficile après. Les bases scientifiques disparaissent peu à peu dans un délire où les bactéries deviennent des moyens de manipulation du comportement. Des expériences initiées dans les années 30, sous Staline et Béria en URSS, se poursuivent encore aujourd’hui. Le scientifique visionnaire Maxim Golokhov n’a pas arrêté de travailler, protégé par le gouvernement américain, et dispose de moyens financiers importants. Hal et son jumeau Rob ont dérangé ses plans en s’approchant de la vérité.

Ce roman est au moins deux fois trop long, d’innombrables péripéties ne servent strictement à rien dans la progression de l’intrigue qui devient de plus en plus confuse. Des personnages apparaissent et disparaissent, d’autres ont des comportements incohérents et inexpliqués. On change de narrateur en cours de route et la fin n’en est pas une après 500 pages. L’auteur lui-même semble en avoir conscience (ou y prendre plaisir ?) puisqu’il résume dans l’épilogue les événements sans leur trouver d’explication cohérente.

Dommage, ça démarrait bien, sur une idée intéressante, mais la longueur excessive injustifiée du texte et sa fin en délire absurde font regretter d’avoir perdu des heures à achever sa lecture.

Titre : En quête d’éternité (Vitals, 2002)
Auteur : Greg Bear
Traduction de l’américain : Thierry Arson
Couverture : Eric Scala
Éditeur : Pocket Science-fiction
Site Internet : de l’écrivain (en anglais)
Numéro : 5912
Directrice de collection : Bénédicte Lombardo
Format (en cm) : 17 x 10,7 (broché)
Pages : 510
Dépôt légal : octobre 2007
ISBN : 978-2-266-16281-4
Prix : 8,10€

Première éditon (France) : Presses de la Cité (2004)
Broché : 456 pages
Dépôt légal : 7 octobre 2004
Grand format
ISBN : 2258062740
Prix : 19,80€


Hervé Thiellement
16 mai 2008


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La ré édition au format poche (Pocket SF, 2007).



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La première édition française grand format de 2004 aux Presses de La Cité.



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