Si vous êtes des rares à suivre ces billets, vous connaissez déjà ma faiblesse pour celle que je considère comme la meilleure plume de la SFFF aujourd’hui. Lors de son interview (DD64HSSI1) Cat m’avait donné envie de lire ses premiers ouvrages. C’est pas facile à trouver mais je me suis quand même dégotté ce deuxième opus de « Quand les Dieux Buvaient ».
Bon je suis vieux, moi, alors les jeux vidéo, les jeux de rôle et les aventures des geeks dans les sous-couches mémorielles j’ai eu un peu de mal au début. Mais je me suis vite habitué. Faut dire qu’avec l’humour fin et subtil de la dame, tout passe.
C’est dur à raconter. Il y a le fameux trio de fées des arbres Babine-Babine, Pimprenouche et Pétrol’Kiwi, recruté par une copine fée Cid, elle-même convaincue par Évariste Gallois de faire quelque chose pour contrer Bille Guette, le patron du web, qui n’est que la réincarnation d’un super méchant démon qui a déjà détruit la Terre et ses habitants du temps où elle était plate. Il y a aussi des révélations sur ceux qui se cachent derrière les avatars des forums : des spectres (des morts, quoi) qui se planquent sous forme numérisée pour échapper à l’Ankou.
C’est complètement délire et totalement comique. On ne s’ennuie pas l’ombre d’une seconde et on garde en permanence le coin des lèvres remonté.
Histoire de rouspéter un peu : je ne suis pas convaincu par le jeu avec les polices d’écriture. La lecture m’a été un peu difficile, surtout que les paragraphes et les trucs qui les séparent sont tous compactés les uns sur les autres. Il faudrait aérer un peu, quitte à rajouter des pages dans la ré édition.
Enfin, j’ai trouvé ce bouquin vraiment marrant, alors que tout le monde (l’auteure comprise) se réfère à l’incontournable Pratchett, qui, lui, ne me fait pas rire. À vrai dire je ne vois pas du tout le rapport entre cette fantasy décalée et celle de l’Anglois superstar.
Lisez Catherine Dufour, c’est bien, c’est rigolo et c’est surtout formidablement écrit. Les extraits du « Grand Livre des Fleuves Tome I : voyage à Sitriste », à la fin, sont de pures merveilles de petits textes. Quel talent !
Catherine Dufour en Yozone, c’est par là.