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Fantôme de Baker Street (Le)
Fabrice Bourland
10/18, roman policier fantastique français, 256 pages, janvier 2008, 6,90€

Ce roman est le premier d’une nouvelle série inédite.
L’auteur, né en 1968, s’est fait connaître par ses nouvelles et est actuellement directeur de collection chez Nestiveqnen.



Les « Grands Détectives » de 10/18, dirigés par Jean-Claude Zylberstein, publient depuis 1983 des séries de romans policiers historiques ou ethnologiques, comme déjà décrit par Henri Bademoude dans son D&D n°37.

Héritiers directs de ceux de Conan Doyle, les deux héros de ce premier opus, Andrew Singleton le narrateur, un peu maigrichon mais à la mémoire livresque quasi eidétique, et James Trelawney son camarade, un grand costaud sportif, attendent le client de leur nouvelle entreprise de détectives privés. C’est la veuve de Conan Doyle qui sonne à la porte et les entraîne dans leur première enquête. Nous sommes à Londres en 1932 et ces jeunes gens rêvent de marcher sur les pas de Sherlock Holmes.
Ce dernier vivait, jusqu’au début du 20e siècle, au 221 Baker Street, une adresse inventée par Conan Doyle. Suite à une rénovation du quartier, le 221 existe maintenant, et il s’y passe de drôles de choses. Cette enquête va contraindre les deux détectives à revoir leur jugement sur le spiritisme car ils vont travailler avec des spirites et leurs ectoplasmes.

L’auteur est un grand passionné de la littérature victorienne alors il cite beaucoup Sir Arthur (l’écrivain et l’adepte des mediums et des tables tournantes), mais d’autres grands écrivains de l’époque sont convoqués, avec leurs créatures horribles qui sèment la terreur dans ce Londres des années 30 : Bram Stoker et son Dracula, Jack l’Eventreur, Mr Hyde de Robert L. Stevenson, Dorian Gray d’Oscar Wilde, etc.

Le style est un peu suranné pour coller avec l’époque, avec des vrais-faux extraits de presse et de nombreuses notes de bas de page qui démontrent l’érudition de l’auteur.

La cohérence n’est pas la première qualité de ce récit et, étrangement quoique intelligemment, l’auteur en a conscience. Il essaye donc de résoudre les incongruités dans un dernier chapitre assez confus : Comment les personnages de roman deviennent-ils des esprits ? Pourquoi n’est-ce pas Conan Doyle qui leur parle depuis l’au-delà ? Pourquoi le fantôme de Sherlock change-t-il de personnalité en cours de route ? Et quid de la célébrité de ces personnages avec le cinéma ? Etc.

On peut aussi se laisser emporter sans trop se poser de questions, le livre est distrayant et facile à lire.

Titre :Le Fantôme de Baker Street
Auteur : Fabrice Bourland
Couverture : photos Bettmann/Corbis et Orlando/Three Lions/gettyimages
Éditeur : 10/18
Collection : Grands Détectives
Directeur de collection : Jean-Claude Zylberstein
Numéro : 4090
Pages : 256
Dépôt légal : janvier 2008
ISBN : 978-2-264-04502-7
Prix : 6,90€


Hervé Thiellement
11 février 2008


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