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Je suis cathare (T1) Le Parfait Introuvable
Pierre Makyo & Alessandro Calore
Delcourt

« La légende raconte que Guilhem Roché combattit toute une nuit contre un personnage insaisissable et qu’à l’aube, il perdit la mémoire au moment où son épée traversa le corps du chevalier d’ombre. »



Un rêve étrange et violent. Voilà le seul lien qui rattache Guilhem Roché à son passé. Il vit chez un guérisseur, Maître Eymeric, qui lui enseigne l’essentiel de son art. Un jour, il sauve un enfant de fièvres mortelles et se découvre le miraculeux don de guérison.
Qui est-il donc au juste ?

Un homme s’annonce comme son frère venu le chercher et lui dévoile quelques pans des ombres de sa mémoire. Mais vite l’homme s’avère être un conciliateur de l’Inquisition. dont Guilhem est la cible qui, plus qu’un hérétique révélé par l’exercice de son don, pourrait bien être un de ces cathares qu’on appelle “parfait”.

Sur le catharisme, Makyo n’est pas à son coup d’essai. D’abord, précise-t-il avec humour : “Je suis moi-même la réincarnation d’un cathare...” avant de rappeler qu’il avait abordé le sujet “dans le deuxième cycle de “Balade au bout du monde”.”
Il met en avant les principes de ceux qui se nommaient les “bons hommes”, les “bonnes femmes” ou les “bons chrétiens”.
“Les cathares cherchaient à retrouver l’essence même de la religion. Ils pensaient que la véritable église était le temple du cœur et rejetaient la corruption de la hiérarchie religieuse. Ils sont exemplaires du combat éternel contre les jeux de pouvoir et les dogmes des religions temporaires.”

Le combat décidé par l’Église en 1209, sous l’autorité du pape Innocent III, durera vint ans, suivi en 1231 de la création de l’Inquisition chargée de lutter contre la “dépravation hérétique”.

Ce combat est au cœur de la trilogie initiée par Makyo qui y mêle éléments romanesques, historiques et son sens du réalisme fantastique. _ “Je ne cherche pas à transformer l’histoire mais à faire apparaître la dimension parallèle, esotérique, de certaines données historiques. J’essaie à la fois de distraire le lecteur et d’effleurer avec lui le cœur du mystère...”.

Avec le dessinateur italien Alessandro Calore, le résultat est totalement atteint. On entre aisément dans cet univers de mystère, de violence, de complots, car le dessin et la mise en scène transportent dans l’époque, imposent des personnages forts et souvent attachants et donnent une remarquable fluidité narrative. Calore connait les codes de la BD, il en fait ici une jolie démonstration. A noter également les très belles couleurs de Claudia Checcaglini.
Si vous aimez autant que Makyo la religiosité et l”ésotérisme, vous suivrez avec plaisir les traces laissées par ce “parfait introuvable” pour mieux découvrir ces catahres qui s’étaient interdit le mensonge, ce qui en conduisit plus d’un au bûcher !

“Je suis cathare” est une BD intéressante, instructive, divertisante et parfaitement réussie.


Le Parfait Introuvable
- Série : Je suis cathare (T1)
- Scénario : Pierre Makyo
- Dessin : Alessandro Calore
- Couleurs : Claudia Checcaglini
- Editeur : Delcourt
- Collection : Histoire & Histoires
- Pagination : 48 pages couleur
- Date de parution : 03/01/2008
-  ISBN : 978-2-7560-0173-9
-  Prix public : 12.90 €


© Illustrations : Delcourt, Makyo et Calore




Fabrice Leduc
4 février 2008




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Je suis cathare (T1) Le Parfait Introuvable



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Dans la froidure du pays albigeois,



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Makyo décrit ces cathares



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que l’Inquisition traque...



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jusque dans leur lit de mort.



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