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Aëla (T2) L’homme d’or
Pascal Bertho, Stephane Duval & Nadine Thomas
Dupuis

Aëla a promis à son père mourant, le roi Gudruun, d’asseoir son demi-frère Aïkan sur le trône du royaume de Helluland. Aïkan est pour l’heure l’otage des Tatars, qui entendent bien se servir du prince comme monnaie d’échange pour mener à bien leur reconquête de l’homme d’or, la statue symbole de leur peuple, qui leur a été dérobée. Aëla, manquant cruellement de moyens pour payer une quelconque rançon, s’engage à retrouver elle-même, avec l’aide de ses hommes, la statue en question. Elle serait dans les mains d’hommes du Nord, sur le point de prendre la mer...



Pascal Bertho signe ici le deuxième et dernier volume du premier cycle des aventures de la jeune Aëla . Dans ce récit rempli de dynamisme et d’action, il maintient un rythme élevé et chaque page, ou presque, relance l’aventure. Seul petit problème, tout est prévisible. L’histoire est cousue de fil blanc, tout est propret et gentillet : pas de massacre déraisonné (assez classique chez les vikings), ni de combat épique se déroulant dans un fleuve de sang (très courant à l’époque). Nous sommes en présence d’une histoire avec une belle morale et une interprétation simpliste de l’héroïsme, nous rappelant notre jeunesse (Ivanhoé, Thierry la fronde...)

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Le dessin de Duval colle parfaitement au scénario. Il est rythmé, dynamique, et bien mis en couleur par Nadine Thomas. Mais son style, difficilement classable, n’est pas trop à mon goût : dans des scènes d’actions fort nombreuses, les personnages ont des proportions aléatoires. Il est même difficile de reconnaître les principaux acteurs d’une planche à l’autre, si ce n’est par la couleur des cheveux ou la taille de la barbe. Les paysages sont assez simplistes et le trait est vraiment trop imprécis dans l’ensemble... Chaque style graphique a son public (heureusement pour nous tous !!!).

L’homme d’or est donc une histoire de Vikings pas trop méchants, dirigés par une princesse au sens aigu de la moralité, et qui nous permet de passer un bon petit nomment de détente (si l’on apprécie le dessin). Tout cela la destine à un public plutôt jeune, qui succombera sans nul doute aux qualités d’Aëla qui devra dévoiler un peu plus de sa personnalité à l’avenir.

Bison XIII


Je dois reconnaître une certaine sympathie à l’égard de Stéphane Duval et de son style effectivement particulier. Justement pour ces différences affichées dès la série Les Lutins (avec Pierre Dubois) et son Chevalier Malheur dont j’ai aussi beaucoup apprécié l’histoire (déjà Pascal Bertho). Les personnages sont certes épais, mais on bascule dans un univers plus rustique, brutal, ce qui correspond bien aux thématiques traitées. Il a beaucoup travaillé l’expressivité de ses personnages et son travail est beaucoup plus précis qu’il n’y paraît.
L’auteur aime aussi à défendre ses idées (notamment sur le traitement des couleurs), ce qui ne correspond pas toujours aux envie commerciales des éditeurs. Au moins, a-t-il le courage d’aller au bout de sa perception de la bande dessinée et de la façon dont il veut séduire son lectorat.

Fabrice Leduc


L’homme d’or
- Série : Aëla (T2)
- Scénario : Pascal Bertho
- Dessin : Stephane Duval
- Couleur : Nadine Thomas
- Éditeur : Dupuis
- Collection : Repérages
- Dépôt légal : juin 2007
- Format : 30 x 21,8 cm
- Pagination : 48 pages couleur
- ISBN : 978-2-8001-3925-8
- Prix public : 9,80 €


© Photos et illustrations : Éditions Dupuis, Pascal Bertho & Stephane Duval (2007)




Fabrice Leduc
Bison 13
22 octobre 2007




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Aëla (T2) L’homme d’or



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Une meneuse d’hommes...



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dans un monde rugueux.



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Aëla (T1) Princesse Viking



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