Le jour de son mariage, le clan de Harald Larsson est attaqué et emmené en esclavage. La saga de sa vengeance se confondra avec le combat des Vikings et des Francs, de leurs deux mondes, leurs deux civilisations, leurs deux religions.
C’est durant l’automne 794 que la destinée de Harald Larsson bascule : sa famille et son clan sont attaqués et massacrés ou réduits en esclavage, le jour même où il devait se marier avec la merveilleuse Lina. Björn le Beau, son ravisseur, est un svear (un viking) banni par les siens, qui semble revenu pour se venger du clan Larsson.
Dès lors, Harald n’a plus qu’un seul but : reconquérir sa liberté, retrouver sa fiancée et venger l’honneur de sa famille. Des rudes hivers scandinaves, que les svears appellent la Peine du serpent, aux murailles de Rome ou aux forteresses d’Aix-la-Chapelle, le jeune homme devra surmonter maintes épreuves, imposées par des hommes ou des dieux... Sa tragique histoire d’amour se liera au destin d’une Europe naissante. Car derrière le sanguinaire Björn le Beau plane l’ombre d’un faiseur d’empire nommé... Charlemagne.
Dès les premières pages, les qualités graphiques ne cachent pas leurs faiblesses. Le dessin de Talijancic va osciller entre bon et beaucoup moins bon. Ses gros plans font ressortir une belle finesse du trait qui s’estompe sur les plans larges. Les acteurs perdent alors de leur réalisme et seuls les décors et paysages, renforcés par les couleurs d’Häfliger, restent remarquables. Pour ce qui est des scènes d’action et plus précisément celles de combat, la dynamique et le respect des proportions semblent avoir complètement quittés les planches.
Le récit de Runberg est clairement découpé en trois parties. Un prologue de quelques pages sans véritable suite dans le reste de la BD. Suivi d’une mise en échec d’une union entre deux clans viking, par un renégat accompagné d’une horde sauvage. Et en guise de plat de résistance, la longue chevauchée, au travers des étendues sauvages du grand Nord, de ces guerriers et de leurs prisonniers.
La narration reste simple mais ne dissimule pas les prémisses d’une suite où se mêleront réalité historique et univers de légende.
La peine de serpent est un véritable premier volume. S’il pèche d’un manque de véritable intrigue, sa nécessité d’existence ne peut être mise en cause, ne serait-ce que pour la mise en place des personnages et des situations.
À noter la présence en deuxième de couverture d’un lexique consacré aux termes techniques, gage d’un vrai désir de précision historique de la part de Runberg.
Pour les prochains tomes, l’amélioration du travail de Talijancic et la montée en puissance du scénario devraient nous donner une saga viking digne de ce nom.
À vérifier sur le second tome.
La peine du serpent
Série : Hammerfall (T1)
Scénario : Sylvain Runberg
Dessin : Boris Talijancic
Couleur : Irène Häfliger
Éditeur : Dupuis
Collection : Empreinte(s)
Dépôt légal : avril 2007
Format : 32 x 23 cm
Pagination : 56 pages couleur
ISBN : 978-2-8001-3799-5
Prix public : 13 €
© Dupuis, Runberg et Talijancic (2007)
