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Omnopolis (T2) : Bibliothèque Infinie
Lainé & Geyser
Bamboo Édition, Angle Fantasy

Charlie Chevrolet est à Omnopolis, a échappé de peu à une tentative d’arrestation musclée qui vire au cataclysme et est récupéré par un flic tendance Bruce Willis en Taxi Driver dans « Le Cinquième Élément ».

Pour le reste, on a vaguement compris que les univers tridimensionnels, c’est pas simple, surtout quand on a inventé un moyen économique et concurrent de passer de l’un à l’autre pour pas grand chose... Alors que c’est strictement interdit.




Nous avions dit tout le bien que nous pensions d’un premier épisode (Omnopolis : Cercles Concentriques) énergique et au graphisme alléchant.
Nous avions aussi posé quelques réserves sur ce que la suite du récit pouvait nous réserver.

Malheureusement, cette Bibliothèque Infinie fait temporairement, espérons-le, pencher la balance de notre goût du mauvais côté.

Multiplication des nouveaux personnages, scénario qui continue à partir dans tous les sens, graphisme paradoxalement plus fouillé et moins précis, la BD est sauvée au finish par une renaissance de l’histoire originelle dans les toutes dernières pages.

Alors que Lainé et Geyser semblaient bien avoir entre les mains tous les ingrédients permettant d’aboutir à une bonne histoire de SF, pourquoi cette sensation tenace de lire une BD passée à côté de son sujet nous étreint-elle si vigoureusement ?

Plusieurs pistes s’offrent à nous :
Tout d’abord, l’histoire disparaît sous le flot des événements que l’on peine à relier entre eux. Problème de scénario et d’un trop plein évident d’idées à contingenter de toute urgence.
Nos digues sensorielles n’encaissent pas le choc et lâchent bien trop souvent en cours de route.
Ensuite, un graphisme au diapason de l’histoire nous en met plein les mirettes... mais pourquoi ?
Trop de cases tuent les cases, trop d’explications tuent la compréhension, trop de scènes d’action finissent par achever la source énergétique du récit.

Dommage car on plaçait beaucoup d’espoirs sur cette série Omnopolis et ce ne sont pas les allusions trop évidentes et répétées au cinéma et à toute une palanquée de films estampillés SF qui arrangent la sauce.

Trop c’est trop et c’est très ennuyeux car un arrêt buffet sur n’importe quelle case prise au hasard démontre tout le talent d’un Geyser qui a du bien suer sur l’affaire. Même constat que pour le scénario donc, abondance de biens nuit gravement à la BD.

Il va falloir impérativement recentrer les débats et dégrossir au plus vite le tome trois à venir sinon on lâchera définitivement -avec grands regrets- l’affaire.

Des idées (bonnes), du talent (évident), de la personnalité (trop ?), mais il va falloir acquérir un brin de finesse pour séduire à nouveau.
On avait bien aimé, on aime beaucoup moins.

Désolé, vraiment, sincèrement


Bibliothèque infinie
Série : Omnopolis (T2)
Lire la critique du 1er tome : Cercles Concentriques
Scénario : Lainé
Dessin et couleurs : Geyser
Éditeur : Bamboo Édition, 116, rue des Jonchères, BP 3, 71012 Charnay-Lès-Mâcon Cedex
Collection : Angle Fantasy
Site internet BD : Omnopolis
Pagination : 48 pages couleur
Format : 24 x 32 cm
Dépôt légal : 20 août 2007
Code Hachette : 5851373
ISBN : 978-2-35078-304-8
Prix : 12,90 €



Omnopolis (T1) : Cercles Concentriques
Omnopolis (T3) : Vieille Cicatrice


© Illustrations et couvertures : Geyser & Jean-Marc Lainé - Bamboo Éditions, Angle Fantasy, 2007.




Stéphane Pons
27 octobre 2007




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« Omnopolis » et un tome 2 qui, à partir dans tous les sens, nous perd un peu en chemin.



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Charlie Chevrolet n’est pas au mieux !



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Et en plus, c’est un flic qui souhaite lui sauver la peau. Vraiment ?



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Et qui est cette belle Amazone volante ? Hein, c’est qui ?



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