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Predator
Film américain de John Mc Tiernan (1987)
19 août 1987

****



Genre : action - fantastique & SF
Durée : 1h47

Avec Arnold Schwarzenegger (Dutch), Carl Weathers (Dillon), Jesse Ventura (Blain), Sonny Landham (Billy Sole), Shane Black (Hawkins), Elpidia Carrillo (Anna), Bill Duke (Sgt Mac Eliot), R.G. Armstrong (Général Phillips), Kevin Peter Hall (le Predator), etc.

Un groupe de mercennaires spécialisés dans les missions de sauvetages est engagé par la CIA afin d’aller sauver un Ministre US et son adjoint kidnappés par des guerilleros dans la jungle Sud-Américaine.
Arrivés sur le lieux où ils doivent récupérer les otages, le commando comprend très vite qu’ils s’et fait arnaqué par l’Agence qui souhaitait en fait remettre la main sur des documents Top Secrets.
Tout à coup, un étrange ennemi se met à liquider un à un tous les membres du commando. Qui est-il, d’où sort-il ? Mystère...

Au dépat, « Predator » commence comme un film de guerre classique bien que la scène d’ouverture où l’on voit un vaisseau spatial larguer une capsule vers la Terre ait retenue l’attention. Néanmoins, on comprend très vite qu’il ne s’agit pas d’un film d’action banal.
Quelques plans attirent l’attention : prises de vues inhabituelles dans ce genre de productions, un sens du cadrage d’une précisition rare est déjà à l’œuvre.
Cependant, on attendra presque trente minutes avant d’assister à la première attaque du Predator.
Le reste va tourner à l’affrontement primal dans un cadre sauvage rappelant volontairement les débuts sauvages de l’humanité. Et la suite du film sera du même acabis.
Utilisant à merveille le décors végétal à sa disposition, John Mc Tiernan va faire basculer le film d’action guerrier original dans l’angoisse la plus totale. Utilisant à merveille les plans serrés afin de rendre encore plus oppressant un cadre naturel déjà bien moite, la réalisation réinscrit un propos basique (de la baston) sur un plan quasi mythologique. Les hommes deviennent le gibier d’un être quasi surnaturel à la puissance de feu inimaginable et à l’intelligence hors norme.
Utilisant un camouflage optique qui le rend presque invisible, le Predator reste planqué dans le décors, observateur des événements, choisissant exactement le moment de ses attaques. Première trouvaille du film, l’extraterrestre est un mix de guerrier rasta avec une tête insectoïde, revêtu d’un équipement à la Robocop et doté d’une éthique de Samouraï. Seconde trouvaille, il ne s’attaque pas à une bande de joyeux rigolos incrédubles, mais à des professionnels de l’Art Militaire qui ne sont pas décidés à mourir en victimes expiatoires. Les bougres comprennent les manœuvres du Predator, ils perçoivent sa présence et soupçonnent très vites qu’ils sont devenus la proie de la chose. Mais rien de tout cela ne les sauve. Ils vont tous y passer... enfin presque. Troisième trouvaille ? Le plein d’idées : irruptions de percussions tribales dans les moments les plus critiques qui viennent casser la mélodie symphonique classique, la vision type infrarouge du Predator durant les instants où le chasseur traque ses proies, etc.

D’un point de vue purement cinématographique, « Predator » est la première œuvre marquante d’un réalisateur qui va balancer sur les écrans quelques pépites du genre énergique (« Piège de Cristal », « À la Poursuite d’Octobre Rouge », « Last Action Hero », « Une Journée en Enfer » ou « Le 13ème Guerrier »). C’est aussi et sans doute, le meilleur film (dans le style) d’Arnold Schwarzenegger.
Tourné au Mexique dans des conditions naturelles, la plus grande partie des acteurs (tous excellents) se retrouva pris de la fameuse tourista... le résultat se voit à l’écran. Visages amaigris, muscles apparents, corps tendus par l’effort, Mc Tiernan prend un pieds phénoménal à rendre compte des événements et du calvaire enduré par son équipe artistique.
Le final, apocalyptique, est sidérant d’audace. Dutch (Arnold Schwarzenegger), le dernier survivant, ne prononcera que cinq phrases de cinq mots maximum durant les vingt-cinq dernières minutes...
Surgissant des entrailles de la Terre tel le premier homme naissant au Monde, Dutch devra aussi livrer le combat ultime dans une conclusion d’une sauvagerie extrême.

Brutal, sidérant et parfaitement filmé, le « Predator » de John Mc Tiernan est une œuvre maîtresse, dépassant tous les styles afin de tous les transcender.

PS : contrairement à ce qui est indiqué sur certains sites Internet (type Allociné) ce n’est pas Jean-Claude Van Damnme -bien que pressenti pour tenir le rôle d’après la légende- qui se cache sous le maquillage du Predator mais l’acteur Kevin Peter Hall.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Predator
Réalisation : John Mc Tiernan
Scénario : Jim Thomas, John Thomas

Producteurs : John Davis, Lawrence Gordon, Joel Silver
Producteurs associés : Beau Marks, John Vallone
Producteurs exécutifs : Laurence Pereira, Jim Thomas

Photographie : Donald McAlpine
Musique : Alan Silvestri
Son : David E. Stone
Décors : John Vallone
Costumes : Marilyn Vance
Montage : John F. Link, Mark Helfrich

Production : Twentieth Century Fox (USA)
Distribution : Fox (France)


Stéphane Pons
15 août 2007



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