Genre : Parodie de classique inspirée
Durée : 1h48
Avec Gene Wilder (Dr. Fredrick Frankenstein), Peter Boyle (le Monstre), Marty Feldman (Igor), Madeline Kahn (Elizabeth), Cloris Leachman (Frau Blücher), Teri Garr (Inga), Kenneth Mars (Inspecteur de Police Hans Wilhelm Friederich Kemp), Richard Haydn (Herr Falkstein), Liam Dunn (M. Hilltop), Danny Goldman (l’étudiant en médecine), Oscar Beregi Jr. (le geolier sadique), Arthur Malet (l’ancien du village), Richard A. Roth (l’assistant de l’Inspecteur Kemp), Monte Landis (le fossoyeur), Anne Beesley (la petite fille), Gene Hackman (Harold l’ermite aveugle)
S’il ne doit y avoir qu’un film à retenir de Mel Brooks, ce sera sans aucun doute celui-ci ! En effet, nous connaissons tous le mythe du Prométhée Moderne de Mary Shelley, j’ai nommé le monstre de Frankenstein. C’est avec Dracula l’une des plus grandes icônes de l’histoire du fantastique. Le nombre de films plus ou moins réussis qui lui ont été consacrés sont d’ailleurs une preuve de son importance dans l’imaginaire collectif...
Mais aucun film avant celui ci n’a été à la fois aussi décalé et pourtant aussi révérencieux au mythe de départ...
Nous sommes dans les années 1970. Le Dr. Fredrick Frankenstein est un très estimé professeur d’université spécialisé en biologie, vivant aux Etats-Unis. Mais personne n’ignore ses origines : il est le petit-fils du terrible Docteur Frankenstein, le seul homme à avoir donner vie à un être inanimé et avoir osé braver les interdits de la science et de la religion ... Il le déteste et fait tout son possible pour ne pas sombrer dans les mêmes travers que son ancêtre.
Mais arrive l’improbable...
Il reçoit une lettre lui annonçant qu’il hérite du château des Frankenstein en pleine Transylvanie. Après avoir longuement hésité, il décide de se rendre sur place pour évaluer ce qu’il pourra en tirer
à la vente, promettant à sa future épouse Elizabeth de revenir prestement ...
Mais une fois sur les lieux, son destin le rattrape suite à la découverte du journal de feu son ancêtre, et atteint de la « folie » des Frankenstein, il va tenter à son tour de créer « sa » créature, aidé dans sa tâche par son fidèle serviteur Igor et la très dévouée et peu farouche Inga...
Seulement, lorsque Igor se voit confier la mission d’aller chercher le cerveau d’un grand scientifique devant servir à animer la créature, il ramène à la place un cerveau « anormal », dixit l’étiquette du bocal dans lequel il le trouve...
Vous l’aurez compris, Mel Brooks prend un malin plaisir à parodier chaque scène et personnage du célèbre roman, les transformant en véritables concentrés de gags à la fois crétins, burlesques et inventifs... Gene Wilder, co-scénariste du film, donne là une de ses meilleures prestations, faisant parfois penser au génial Peter Sellers. Le regretté Marty Feldman s’en donne à cœur joie dans le rôle taillé sur mesure d’Igor. Et la palme revient sans aucun doute à Peter
Boyle en « créature » à la fois maladroite, stupide et touchante... Le noir et blanc est splendide et n’a rien à envier aux productions de la Hammer. Chaque plan recèle une multitude de gags, et on ne s’ennuie pas une seconde. Bref une parodie réussie, ce qui est finalement suffisamment rare pour qu’on s’y intéresse de plus près...
Nicolas Summien
FICHE TECHNIQUE
Titre original : Young Frankenstein
Réalisation : Mel Brooks
Scénario : Gene Wilder et Mel Brooks, d’après le roman de Mary Shelley
Producteur : Michael Gruskoff
Musique originale : John Morris
Musiques additionnelles : Irving Berlin et Franz Schubert
Photographie : Gerald Hirschfeld
Montage : John C. Howard
Assistant réalisateur : Marvin Miller
Casting : Jane Feinberg et Mike Fenton
Directeur artistique : Dale Hennesy
Décors : Robert De Vestel
Costumes : Dorothy Jeakins
Maquillages : Edwin Butterworth et William Tuttle
Effets spéciaux : Hal Millar et Henry Millar Jr.
Production : 20th Century Fox
Distribution : Fox Pathé Europa
