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Fin des Temps (La)
Film américain de Peter Hyams (1999)
15 décembre 1999


Genre :Fantastique religieux
Durée
:2h05

AvecArnold Schwarzenegger (Jericho Cane), Gabriel Byrne (le diable), Kevin Pollack (Chicago), Robin Tunney (Christine York), CCH Pounder (detective Margie Francis), Rod Steiger (Père Kovak), Michael O’Hagan (Le Cardinal), Linda Pine (Evie Abel), Udo Kier (Prêtre), Renee Olstead (Amy), Matt Gallini (moine), Mark Margolis (Le Pape)

Pour l’une des dernières grosses productions de cette fin de siècle, Paramount Pictures, motivée par l’urgence calendaire, déploie les grands moyens : sortie mondiale, campagne de publicité, invitations massives aux avant-premières mais surtout un film à gros budget avec réalisateur de renommée, une équipe technique de haut niveau et un casting d’enfer.
Selon certaines prévisions apocalyptiques, la fin du millénaire - donc, très bientôt - marquera le retour du Diable sur la Terre. Il viendra enfanter une mortelle qui lui est destinée depuis sa naissance. De leur union naîtra l’instrument de la vengeance diabolique, dont l’objectif est, toujours, la destruction de l’humanité.
Car, si vous n’aviez pas fait la corrélation du millésime inversé 1999/1666, le scénariste, Andrew Marlowe, l’a faite pour vous.

Même les hautes instances cléricales sont également sur le coup. Le Pape, en personne, dépêche un commando d’ecclésiastiques embrassant pour l’occasion la fonction d’ange exterminateur.
Finalement, nous nous retrouvons à New-York, seulement trois jours avant l’échéance satanique du 31 décembre 1999. Oui, mais tout cela serait sans compter sur la puissance de la foi, de l’amour et celle Jéricho Cane (Arnold Schwarzenegger), un ex-flic tourmenté depuis l’agression meurtrière dont fut victime sa famille. Après avoir sombré dans la boisson, il bosse dorénavant comme agent de sécurité, en duo avec Chicago (Kevin Pollack), son partenaire.
Ce n’est bien sûr pas la première fois que l’apocalypse ou la venue de l’Antéchrist sont mis en scène au cinéma - Holocaust 2000 d’Alberto de Martino, Rosemary Baby de Roman Polanski ou Damien : la malédiction de Richard Donner - ni que le 31 décembre 1999 sert de théâtre à des histoires singulières - Strange days de Kathryn Bigelow ....

Mais au vu de la promiscuité de la date fatidique, ajoutée aux peurs millénaristes qui nous entourent, « La fin des Temps » est avant tout un film de circonstance.
On prendra même un Malin plaisir à suivre le parcours chaotique du couple gibier - Jéricho Cane et Christine York (Robin Tunney), l’Elue, dans un New-York glauque, traqué par une horde de suppôt de Satan. Ce qui n’est pas sans évoquer le climat paranoïde de l’excellent « L’invasion des profanateurs de sépultures ».
Un indéniable travail a été effectué pour la réalisation des décors, des éclairages, des costumes sous la direction artistique de Richard Holland (le film a été tourné à Los Angeles dans une « Big Apple » reconstituée). La grande qualité des effets spéciaux et une très grande maîtrise pyrotechnique sont également à mentionner
La réalisation est à la hauteur de ses prétentions, même si l’on a déjà vu un Peter Hyams plus inspiré (Outland) ou plus effrayant (Relic), et une interprétation de haut vol, avec une mention spéciale à Gabriel Byrne qui compose un excellent Prince des Ténèbres et à Rod Steiger en Père Kovak convainquant.

Du rythme, de l’action, de l’esthétisme, une atmosphère sombre et embrumée, tout semble réuni pour donner un grand film, mais ... malheureusement le film fait usage, en particulier dans ses moments dramatiques, de ficelles - que dis-je de cordages - éculées dans ce genre de production, sombrant dans le naïf, et provoquant plus rires que compassion parmi l’audience (composée d’au moins 600 invités, pour l’occasion).
Si le but de Peter Hyams était de nous effrayer, « La fin des temps », à mon sens, n’est pas une réussite. S’il était de nous divertir, le pari est gagné.

Quant à la teneur du nouveau genre de rôle d’Arny, dont on nous rabat les oreilles à la télévision et dans nombre de magasines - ex-flic alcoolique dont la sensibilité du personnage lui accorde le droit à verser quelques larmes -que cela n’affole pas trop les fans, à quelques poils près, notre héros (mal rasé dans ce film ! Mais serait-ce dû à son prétendu alcoolisme ???) reste Schwarzi.

Donc, si c’est la trame fantastico-apocalyptique qui vous motive, vous risquez la déception. Par contre, si vous êtes un inconditionnel de Arny Swchazy, que vous n’êtes pas pyro-phobe (ça se dit, ça ?) et qu’avant tout, vous désiriez vous divertir, vous pouvez y aller.

Moi, une fois m’a suffit.

pour Imagivore 6 : Les Imaginautes_

FICHE TECHNIQUE

Titre original : End of days

Réalisation : Peter Hyams
Scénario : Andrew W. Marlowe

Producteurs  : Armyan Bernstein, Bill Borden
Producteurs éxécutifs : Marc Abraham, Thomas A. Bliss

Directeurs artistique  : Richard Holland
Photographie : Peter Hyams
Costumes  : Bobbie Mannix
Musique : John Debney
Montage : Steven kemper

Production :
Beacon Communications, Universal Pictures
Distribution :
Metropolitan Filmexport
Effets spéciaux : Centropolis Effects LLC, Hunter Gratzner Industries Inc. (church miniatures and effects), K.N.B. EFX Group Inc., Rhythm Hues, Stan Winston Studio, Stirber Visual Effects Network, Inc. (subway train miniature sequence and church pyrotechnic effects), The Chandler Group (visual effects photography), Todd-AO Digital Images

INTERNET

http://www.end-of-days.com/


Bruno Paul
15 décembre 1999



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