Genre :Cinéma de Vampires
Durée : 1h40
Avec Justine Waddell (Mary Heller), Gerard Butler (Dracula), Jonny Lee Miller (Simon Sheppard), Colleen Fitzpatrick (Lucy), Jennifer Esposito (Solina), Danny Masterson (Nightshade), Jeri Ryan (Valerie Sharp), Lochlyn Munro (Eddie), Sean Patrick Thomas (Trick), Christopher Plummer (Abraham Van Helsing/Matthew Van Helsing), Omar Epps (Marcus), Tig Fong (Dax), Shane West (J.T), Tony Munch (Charlie)
Si une énième adaptation du mythe de Dracula pouvait sembler superflue, l’idée avouée, par le titre, de moderniser la trame narrative, associé au fait que le projet soit produit par Wes Craven et conduit par Dimension, toujours décidé à secouer le paysage fantastique américain, avait tout de même de quoi retenir l’attention.
Comme postulat de départ, le film de Patrick Lussier choisit de transposer l’intrigue de nos jours (où du moins en l’an 2000 si l’on s’attarde sur le titre original).
A Londres, un « descendant » de Van Helsing, grand collectionneur d’armes, conserve secrètement, dans une crypte ultra-protégée, la dépouille immortelle et indestructible du Princes des Ténèbres. Manque de chance, une bande de cambrioleurs high-tech, bien décidés à découvrir ce que recèle la pièce la mieux protéger de Carfax, ne va rien trouver de mieux que de dérober le cercueil maudit et, par la même, permettre à Dracula de se faire la belle. Au sens figuré comme au sens propre d’ailleurs, puisque le buveur de sang devant l’éternel ne tarde pas à se rendre à la Nouvelle-Orléans, la nouvelle destination à la mode dans le monde vampirique, et à se lancer sur les traces de Mary Heller, une jeune fille dont l’existence semble intimement liée à la sienne.
Bien évidemment, les techniques modernes ont été mises au service de ce « Dracula 2000/2001 », et il faut reconnaître que rarement les pouvoirs surnaturels du comte ont été aussi bien matérialisés à l’écran. Malheureusement, cela n’est pas suffisant pour faire un grand film, surtout au sein d’une réalisation chaotique alternant le meilleur comme le pire. Déjà, on se lasse rapidement de la conduite décalée et immature de l’équipe de voleurs de haute technologie, qui cumulent indécisions et erreurs.
Après avoir débarqué en Louisiane, on patiente dans l’espoir de découvrir comment va être exploitée l’ambiance et la moiteur de cette contrée aux pratiques mystérieuses, mais Patrick Lussier nous prend au dépourvu et préfère nous embarquer dans une suite de tableaux oniriques, évident hommage à quelques décennies de productions de la Hammer, dans lesquels le charisme de Gerald Butler, dans la peau du comte sanglant, ne se montre pas à la hauteur de son effrayante tâche. Puis, ce moment de plénitude esthétique agréablement passé, le récit dérape pour se lancer dans une tentative de récupération pseudo-religieuse du mythe, allant jusqu’à disposer des origines réelles du vampire au détriment de la création de Bram Stoker (qui s’est certainement fait un lumbago du fond de sa tombe). Si déjà certains choix de mise en scène ( ne parlons pas de l’interprétation dans laquelle seul Christopher Plummer et les trois draculettes s’en tirent de façon plus ou moins crédible) s’avéraient assez discutables, l’apothéose sévèrement capillo-tractée vient finir de classer cette tentative, à volonté irrévérencieuse, dans la catégories des ratés grotesques à retrouver dans les rayonnages de nos vidéo-clubs.
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FICHE TECHNIQUE
Titre original : Dracula 2000
Réalisation : Patrick Lussier
Scénario : Joel Soisson
Producteurs : W.K. Border, Joel Soisson
Coproducteurs : Daniel K. Arredondo, Ron Schmidt
Producteurs exécutifs : Wes Craven, Marianne Maddalena, Andrew Rona, Bob Weinstein, Harvey Weinstein
Musique originale : Marco Beltrami
Photographie : Peter Pau
Montage : Peter Devaney Flanagan, Patrick Lussier
Casting : Sarah Finn, Randi Hiller
Décors : Carol Spier
Direction artistique : Elinor Rose Galbraith
Décorateur : Peter P. Nicolakakos
Costumes : Denise Cronenberg
Maquillages : Gary J. Tunnicliffe
Production : Carfax Productions Ltd., Dimension Films, Ned Art and Logic, Neo Art Logic, Wes Craven Films
Distribution : Bac Films
Effets spéciaux : Rhythm Hues
INTERNET
YO-Files : Les vampires au cinéma
