Genre : heroïc fantasy - Jeu de rôle
Durée : 1h44
Avec Jeremy Irons (Profion), Bruce Payne (Damodar), Justin Whalin (Ridley), Marlon Wayans (Snails), Zoe McLellan (Marina), Thora Birch (l’impératrice Savina).
Le monde d’Izmer, gouverné par l’impératrice Savina et un conseil de mages, est en grand danger car le mage maléfique Profion veut prendre le pouvoir. Pour cela il veut s’emparer du sceptre de la jeune femme qui peut contrôler les dragons d’or. Mais c’était sans compter sur un sceptre encore plus puissant qui peut lui permettre de devenir le maître des redoutés dragons rouges. Seulement, une apprentie mage s’est déjà lancée sur les traces du fameux bâton magique en entraînant malgré eux deux jeunes voleurs et un nain roux et belliqueux. Et sur leurs traces, l’ignoble Damodar, l’homme de main de Profion.
Voleurs, elfes, mages, impératrice et dragons, pas de doute nous sommes bien dans l’univers que tous les rôlistes ont côtoyé un jour ou l’autre lors de parties mémorables les ayant opposés au bestiaire infâme sorti de l’imagination du père Gygax. Donc rien d’étonnant à avoir une impression de déjà vu. Car tout joueur a déjà combattu l’infâme mage maléfique et tenté de découvrir l’artefact magique qui changerait le cours de l’Histoire des mondes imaginaires.
Si le scénario n’est donc pas d’une grande originalité (mais lui en demandait-on autant ?) côté images on est servi royalement. La mise en scène est assez musclée et les rebondissements sont incessants. On appréciera le labyrinthe de la guilde des voleurs ainsi que les combats à l’épée. Une vue sur le pays des elfes est aussi un enchantement visuel. Et la cerise vient vraiment du combat final entre dragons or et rouge. L’effet est saisissant !
Les acteurs en font un peu trop mais le casting est à la hauteur. On se demande en revanche à quoi sert le personnage du nain, et celui de l’elfe est bien trop en retrait sur l’histoire. On reprochera à Jeremy Irons de cabotiner comme une grande folle. Ses grimaces sont agaçantes et on aurait préféré un jeu plus sobre comme celui qu’il avait arboré sous les traits de Simon dans Die Hard 3.
DD remplit son contrat : plaisir et matérialisation d’un univers imaginaire. Le maître de jeu est honnête, les joueurs tiennent la route, l’aventure est bonne. La fin donne d’ailleurs à penser qu’elle va se transformer en campagne.
Alexandre Garcia
(Critique parue dans ASFC 2000)
FICHE TECHNIQUE
Titre original :Dungeons and Dragons
Réalisation :Courtney Solomon
Scénario :Topper Lilien Carroll Cartwright d’après le jeux de rôle de E. Gary Gygax
Producteurs :Thomas M. Hammel, Kia Jam, Courtney Solomon
Producteurs associés : Allen Crawford, Bob Dahlin, Ann Flagella, Nancy Koester, John Raczka, Justin Whalin
Coproducteurs : Mark Leahy, David Minkowski, Conrad Riggs, Matthew Stillman, Sean T. Stratton
Producteurs exécutifs : Nelson Leong, Joel Silver, Allan Zeman
Musique originale : Justin Caine Burnett
Photographie :Douglas Milsome
Montage :Caroline Ross
Casting :Petr Brodsky, Abra Edelman, Elisa Goodman, Jeremy Zimmerman
Décors :Bryce Perrin
Direction artistique :Jindrich Kocí, Ricardo Spinacé
Costumes :Barbara Lane
Maquillages : Martin Astles, Tara Smith
Production :Silver Pictures, Station X Studios, LLC, Stillking, Sweetpea Entertainment
Distribution :SND