Le cinéma d’horreur à la japonaise, après Ringu et Dark Water, puis ses rejetons asiatiques, est désormais bien connu en Europe et apprécié à juste titre.
Il manquait son pendant « manga ». Lacune plus que comblée avec Ideshi Hino et son style mi enfantin mi cauchemardesque.
A l’aide du seul blanc et noir, comme l’immense majorité des mangas, il dépeint dans Le Serpent Rouge un enfer domestique, celui d’un jeune garçon à la famille inquiétante, vivant dans une mansion toute aussi lugubre, dont il voudrait bien s’échapper.
On songe parfois à un Tim Burton ou un Neil Gaiman extrême oriental, l’érotisme discret et délicieusement malsain en plus.
Ideshi Hino, qui fête ses 61 ans cette année, à été marqué durant son enfance par le japon anéanti de l’après-guerre, ses misères et son désespoir.
On comprend mieux dès lors la densité de l’univers créé qui se démarque très nettement des « Shonen » et autres BD japonaises pour ado.
Un « Sensei », chef de file de la nouvelle génération de l’horreur nippone, qui devrait finir par être plébiscité en Europe, à découvrir, amateur de manga ou non.
Serpent Rouge
Auteur : Hideshi Hino
Editeur : IMHO
Pagination : 196 pages N&B
Dépôt légal : octobre 2004
ISBN : 2-915517-02-9
Prix public : 9 €