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American Haunting
Film fantastique Américain de Courtney Salomon (2007)
18 avril 2007


Genre : Fantastique (Fantômes)
Durée : 1h33

Avec Donald Sutherland (John Bell), Sissy Spacek (Lucy Bell), James d’Arcy (Richard Powell), Rachel Hurd-Wood (Betsy Bell), Matthew Marsh (James Johnston), Vernon Dobtcheff (Elder), etc.

De nos jours, une jeune fille fait un étrange et terrifiant cauchemar alors que sa mère vient tout juste de découvrir sur un vieux carnet, le récit des événements étranges survenus dans la maison qu’elles habitent.
En 1817, la demeure de la famille Bell fut en proie à des manifestations de plus en plus étranges : bruits de pas au grenier, apparitions mystérieuses, coups sourds, sensation d’une présence invisible et finalement des tentatives de possessions de plus en plus nombreuses et violentes qui visent Betsy, leur fille.
S’agit-il là de réelles manifestations surnaturelles ou des conséquences d’un règlement de compte pervers entre voisins, telle est la question ?

Le film « American Haunting » réalisé par Courtney Solomon est la cible idéale d’une critique ciné hexagonale qui a globalement décidé de le dégommer. Faut dire que le scénariste - réalisateur n’est rien moins que le responsable du premier « Donjons et Dragon » (un navet agréable inspiré par le célèbre jeu vidéo) et le coproducteur de « Donjons et Dragons, La Puissance Suprême » (un réel nanar à éviter).
En gros, quartier libre, sus à la bête, victime évidente, facile et relativement innocente, qui malgré une distribution sympatoche (Donald Sutherland, Sissy Spacek et Rachel Hurd-Wood) n’est pas non plus la sortie du mois sur laquelle un studio US a misé sa fortune (forcément, c’est British !). Pas de danger à craindre donc et aucune engueulade à l’horizon, par conséquent.

Pourtant, « American Haunting » n’est pas un navet, loin de là. C’est même plutôt un bon film de fantômes, agréablement scénarisé et bien rythmé. Les ambiances début 19ème sont correctement rendues, les décors sobres, les paysages bien exploités et une distribution homogène entretient le suspense sans tomber dans l’outrance. Pas d’intégristes religieux, les croyants picolent même un peu (voire beaucoup), on fait des affaires en oubliant les règles édictées par l’Église sur l’usure, on ne brûle pas la première sorcière suspectée et la vie de la petite communauté est décrite assez aimablement, humainement, en oubliant les poncifs sur l’époque.
Bref, on évite la galerie de furieux américains bien obtus du bulbe et rêvant de carboniser tout ce qui ressemble de près ou de loin à une « sataniste » quelconque.
Le récit, concentré sur la possession de la jeune fille s’établit sur deux axes. Le premier, descriptif, est le plus classique et gère efficacement les moments fantastiques. Le second, plus introspectif, s’attache à traquer les origines du mal et va suggérer les clefs d’un twist final qui bouclera l’intrigue et la reliera au prologue contemporain.

Logique, bien mené, consciencieusement réalisé et interprété, « American Haunting » est finalement et quoi qu’on en ait dit, une bonne surprise. Une heure et trente-trois minutes d’un cinéma certes conventionnel, mais aux charmes narratifs certains.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : American Haunting
Réalisation, scénario : Courtney Solomon
D’après le livre : « The Bell Witch - An American Haunting » de Brent Monahan

Producteurs : Christopher Milburn, André Rouleau

Photographie : Adrian Biddle, B.S.C.
Musique originale : Caine Davidson
Son : Andi Arsenie
Costumes : Jane Petrie
Maquillages : Nicky Hamilton
Effets spéciaux : Nick Allder
Effets visuels : Simon Carr Simon Frame
Décors : Humphrey Jaeger
Montage : Richard Comeau

Production : Midsummer Films, Remstar Productions, SC Mediapro Pictures SA, After Dark Films
Distribution : CTV International (France)
Presse : Miam (Blanche Aurore Duault, Stéphane Ribola)

SITE INTERNET

http://www.americanhaunting-lefilm.com


Stéphane Pons
25 avril 2007



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