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Bernard Werber : Créateur Protéiforme
Une pièce de théâtre, un film, des romans
18 avril 2007

On le sait bien, le succès est rarement père de louanges. Ainsi, Bernard Werber a souvent sévèrement « mangé » (y compris sur la Yozone).
Cela ne l’empêche pas d’être un des très rares écrivains français régulièrement traduit et lu de par le monde.

Arrivé sur le devant de la scène via une trilogie tout-à-fait respectable et intéressante, Bernard Werber trace sa route sans être plus incommodé que cela par les accès (excès ?) d’humeur que provoque son oeuvre. (SP)



Bernard Werber : Ethnologue littéraire et scientifique

Bernard Werber étudie la criminologie puis le monde de la presse avant de sévir pendant une dizaine d’années comme journaliste scientifique sur différents supports papier.

L’écrivain toulousain, né le 18 septembre 1961, se lance officiellement dans la grande aventure littéraire à 30 ans en publiant le premier tome de « La Trilogie des Fourmis » (« Les Fourmis » en 1991 ; « Le Jour des Fourmis » en 1992 et « La Révolution des Fourmis » et 1996. Tous réédités en un seul volume au Livre de Poche).

On trouve dans sa besace divers modes d’expression artistique : le roman bien sûr, mais aussi la bande dessinée dont le tome 1 d’« Exit » en 1999 ou « Les Enfants d’Ève » en 2005, des nouvelles (« L’Arbre des Possibles » en 2002), une pièce de théâtre (« Nos Amis Les Humains » en 2003) ainsi que deux courts-métrages (« La Reine de Nacre » en 2001 et « Les Humains » en 2003).

Pourtant la construction intellectuelle est sensiblement identique d’une œuvre à l’autre. En effet, l’auteur mélange presque toujours un savoir académique et une narration classique. Influencé par sa passion pour la science, il intègre aussi souvent des considérations sociologiques à des créations minutieusement préparées.

Son travail ne porte cependant aucun jugement de valeur et n’est en aucun cas moralisateur. Proposant une alternative à un simple traité de philosophie ou à une réalité romancée, il livre clairement ses pensées afin de provoquer une réflexion sur le monde qui nous entoure. (CJ)

SITE INTERNET
(Très fréquentable)
http://www.bernardwerber.com


Nos Amis les Humains

Albin Michel, pièce de théâtre, science-fiction, 130 pages, octobre 2003, 12 €

Deux êtres humains se retrouvent soumis à une observation intense à la manière de rats de laboratoire. Qui a commandité une telle expérience ? Pourquoi ? Et que représentent ces immenses yeux qui les épient sans cesse ?

Considéré officiellement comme un livre expérimental, « Nos Amis les Humains » est très difficile d’accès. Il n’est certes jamais aisé de lire du théâtre et tout le monde n’est pas Molière ou Shakespeare.
Cependant, cette pièce de théâtre est également incompréhensible sur scène (entre 2004 et 2005 à la Comédie Bastille avec Jean-Christophe Barc et Audrey Dana, dans une mise en scène de Jean-Christophe Barc).

Une fois qu’on a obtenu le sésame de l’entendement cérébral, « Nos Amis les Humains » se dévoile. Et, oh surprise !!! C’est chiant !
Là où il y aurait effectivement eu matière à penser ou à rire, le pauvre lecteur/spectateur s’ennuie ferme. Bref, c’est loin, bien loin, à des années lumières de provoquer la réflexion souhaitée ou le sourire que l’on pouvait espérer.

Ambitieux mais décevant.(CJ)


CONSEILS DE LECTURE
La Trilogie des Fourmis (Livre de Poche)

SUR LES ÉCRANS
Nos Amis les Terriens

SUR LA YOZONE
Le Papillon des Étoiles
Wagner ou Werber, le choix est simple
Bernard Werber - La Minisérie


EN GUISE DE CONCLUSION

Homme sympathique et jovial, un peu timide, on aimerait aimer totalement Bernard Werber. Il aurait poursuivi sur la lancée de sa trilogie originelle, on le ferait sans aucun problème.

Malheureusement, sans doute trop gentiment traité par ses éditeurs-producteurs-amis-relations, le bonhomme aurait besoin d’un gentil coup de pied aux fesses.
Il ne suffit d’avoir des idées intéressantes, et c’est souvent le cas chez Werber, il faut aussi les travailler et mettre un peu de sueur dans les rouages...

Visiblement, depuis quelques années, Bernard Werber ne se fatigue plus trop, laissant fonctionner la machine sur son faux rythme de croisière.
Le succès public lui donne raison mais est trompeur sur le fond. Passé le moment de découverte de ses oeuvres récentes, on constate qu’on s’ennuie bien souvent alors que tout dans les sujets abordés par l’auteur est engageant.

Et l’on se prend à rêver d’un impresario à l’ancienne qui le remettrait à son bureau et l’obligerait à vraiment travailler ses sujets.(SP)


© Photos et couvertures : Avec l’autorisation de : Initial Event, Les Films 13, les éditeurs concernés et ayants droits légaux (2007).


Stéphane Pons
Cécilia Jamart
18 avril 2007


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