Genre : Film de vampire de comic-book
Durée : 2h00
Avec Wesley Snipes ( Blade/Eric), Stephen Dorff (Deacon Frost), Kris Kristofferson (Abraham Whistler), N’Bushe Wright (Dr. Karen Jenson), Donal Logue (Quinn), Udo Kier .(Dragonetti), Arly Jover (Mercury), Traci Lords (Racquel), Kevin Patrick Walls (Krieger), Tim Guinee (Dr. Curtis Webb), Sanaa Lathan (Vanessa Brooks), Eric Edwards (Pearl)
Le film débute sur l’évocation de la naissance de Blade : sa mère est conduite précipitamment dans la salle d’accouchement, la gorge encore ensanglantée de la récente morsure d’un vampire. Nous nous retrouvons ensuite dans l’ambiance d’une rave-party se concluant par une scène hystéro-gore - le système anti-incendie déversant des litres d’hémoglobine sur la foule en transe - du plus bel effet. C’est l’instant choisit par Blade - qui doit indéniablement son nom au tranchant de son arme favorite, le sabre - pour faire son apparition et massacrer la horde de buveurs de sang. Il fait preuve de qualités physiques surhumaines, héritées du patrimoine génétique des vampires : rapidité, force et puissance qu’il utilise afin de mieux les combattre. Si Blade a récupéré certains de leurs avantages, il en a évité certains inconvénients, comme celui de l’exposition aux rayons du soleil. Mais il partage, tout de même, leur besoin viscéral de sang qu’il combat en s’administrant de l’hémoglobine de synthèse. Deacon Frost, un vampire incontrôlable assoiffé de pouvoir, décide de s’attaquer aux fondements même de sa communauté, qui à choisit de vivre en secret dans l’ombre des humains. Il se rallie à une ancienne prophétie afin d’invoquer, par l’intermédiaire de l’esprit des Douze, Magra : le dieu du sang.
Après les dernières tentatives d’adaptation de Comics, plus ou moins désastreuses - “Spawn”, “The Mask” ou encore “Nick Fury” - on pouvait douter du résultat de ce projet.
David S.Goyer - grand amateur de fantastique et de Comics, déjà responsable des scénarii de “The Crow : City of Angel”, “Dark City” ou encore “Les Maîtres du Monde” - a mis un certain temps à concilier acteurs, réalisateurs et budget pour le mener à bien.
C’est finalement Stephen Norrington qui hérite de la réalisation.
Heureusement pour le super héros afro-américain - apparu en 1972 dans la série de l’écurie Marvel “Tomb of Dracula” - le film de Stephen Norrington échappe miraculeusement aux embûches semées sur sa route. Nous sommes bien loin, en effet, de la surenchère d’effets spéciaux à la “Spawn”, des ambiances gothiques, parfois outrancières, liées au vampirisme et du grand-guignolesque si fréquent dans ce genre d’adaptation.
Dès les premières minutes, “Blade” impose sa personnalité, son rythme, son esthétisme, son propre univers, résolument actuel. Les vampires évoluent au cœur de notre société et sont infiltrés dans toutes les ramifications du pouvoir.
L’alternance des plans extérieurs jours, au cours desquels on arpente les rues ensoleillées de la ville, avec Blade et sa compagne de route, le docteur Karen Jenson - qui suit ses déplacements depuis qu’il l’a tiré des mâchoires d’un vampire récalcitrant - et ceux nocturnes où l’on ressent le poids de la ville et des secrets qu’elle renferme. Le film parvient même à conserver l’esprit bandes dessinées en concluant certaines scènes d’une imagerie typique au genre - comme la poursuite de voitures dont les crissements de pneus alertent un vampire, sous un pont, en plein travail de succion ou encore ce petit canard en plastique, flottant sur l’onde provoquée par le cadavre juste disparu dans les profondeurs aquatiques.
C’est Wesley Snipes qui incarne ce justicier inébranlable, hybride d’humain et de vampire à l’esprit tourmenté (Marvel oblige). On retrouve à ses côtés Kris Kristofferson, parfait dans le rôle de son mentor Wistley et Stephen Dorff dans sa composition de Deacon Frost. N’oublions pas N’Bashe Wright, le docteur Karen Jenson qui découvre avec nous les secrets nocturnes de la cité. Hépatologue, elle tente de comprendre les mécanismes de contamination afin de lutter contre sa propre infection et, éventuellement, de trouver un sérum contre ce fléau. « Blade » est donc une excellente surprise que David S. Goyer annonce avoir prévue comme une trilogie. Vivement la suite.
pour Imagivore : Les Imaginautes
FICHE TECHNIQUE
Titre original : Blade Réalisation : Stephen Norrigton
Scénario : David S. Goyer d’après le comics de Marv Wolfman et Gene Colan Producteurs : Robert Engelman, Peter Frankfurt Wesley Snipes
Coproducteurs : Jon Divens, Andrew J. Horne
Producteurs exécutifs : Avi Arad, Joseph Calamari, Lynn Harris Stan Lee Musique originale : Mark Isham
Photographie : Theo Van de Sande
Montage : Paul Rubell
Directeur de la production : Kirk M. Petrucelli
Direction artistique : Barry Chusid
Casting : Rachel Abroms, Jory Weitz
Décors : Greg J. Grande
Costumes : Sanja Milkovic Hays
Son : Harry Cohen
Effets spéciaux : Lee Berger, Jennifer Bergman, Chuck Cominsky
Maquillages : Gary J. Tunnicliffe, Keith VanderLaan ....
Production :Amen Ra Films, Imaginary Forces, New Line Cinema
Distribution:Metropolitan Filmexport
Effets spéciaux:Blue Sky/VIFX, Image Savant, Digiscope, Flat Earth Productions, Post Logic, Wildcat Digital Effects, 525 Post Productions, The Production Plant, Inc.