"Mon nom est Elias de la dynastie des Hurons. J’étais l’empereur de toute une galaxie. Mon empire était composé de multiples planètes toutes dirigées par des nobles. Ces chevaliers passaient leur temps à se combattre et me vouaient une allégeance plus ou moins sincère. Une invasion par les Silkes était sur le point de débuter, seul la réunification de tous mes seigneurs nous aurait laissé un espoir. Pour y parvenir, j’ai dû affirmer mon autorité par la force. Et après ma victoire, je suis MORT.

Enfin presque, mon esprit survit au cœur de mon armure. Je n’ai pas subi l’écorchage, une seule explication à cela est possible : mon vrai corps n’existe plus et seul un traître, au cœur même de ma cité de Thule, a pu le détruire."
Ma vie d’homme n’est plus mais tout mon être réclame vengeance.

Depuis la nuit des temps, l’histoire de l’humanité est jalonnée de guerres, de complots et de trahisons familiales dans le seul but de conquérir le Pouvoir. Et même si nous ne sommes plus sous un régime monarchique ou impérialiste, comment pourrions-nous reprocher au duo Brown-Alexander de reprendre tous les standards de l’histoire et de les transposer dans le futur afin de construire leur récit. Au court de la lecture les similitudes avec l’antiquité Romaine et le Moyen Âge sont indéniables. Ici, les armures sont devenues cybernétiques et les combats prennent une ampleur interstellaire.

Le tome 1 est une véritable fresque Gothico-futuriste du plus bel effet. L’esprit des chevaliers y est omniprésent, et les magiciens laissent leur place à une technologie ultra développée. Le tome 2, quant à lui, est dirigé vers un style plus science-fiction, ce qui réduit un peu la qualité du scénario. Notamment avec ce passage où Elias reprend goût au combat sur un ring de catch... on s’éloigne des références antiques au profit d’autres plus contemporaines telles que Rocky Balboa. Ce n’est heureusement qu’une transition et le niveau remonte progressivement jusqu’à une conclusion choc qui laisse le lecteur en attente du tome 3.

Le fait de pouvoir anticiper l’évolution générale du conte tant il est calqué sur des modèles historiques, est peut-être le seul petit reproche que l’on puisse faire sur l’ensemble du scénario.
Le graphisme de Guice est remarquable dans le choix des couleurs, dans le détail des personnages humains et dans celui des somptueux décors. On pinaillera juste pour le manque de puissance des robots et quelques pertes de proportions dans les combats de ces derniers. Par contre quelle magnifique scène que celle de l’assaut concluant le T1.

Métal est une épopée de Fantasy cosmique réjouissante et superbement illustrée.

La bataille de Méridia et L’esclave de Chiméra
 Scénario : Jerrold E. Brown & Paul Alexander
 Dessin : Butch Guice
 Éditeur : Les Humanoïdes Associés
 Dépôt Légal : Septembre 2006 et Novembre 2006
 Format : 32 X 24 cm
 Pagination : 56 pages couleur
 ISBN : 2-7316-1777-6 et 2-7316-1799-3
 Prix Public : 12,90 €

© Photo et illustrations : Les Humanoïdes Associés, Jerrold E. Brown, Paul Alexander & Butch Guice (2006).

Critique : Bison 13
Mise en forme : Fabrice Leduc