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Massacre à la tronçonneuse : le commencement
Horreur US de Jonathan Liebesman (2006)
7 février 2007

***



Genre : Horreur
Durée : 1h32

Avec Jordana Brewster (Chrissie), Taylor Handley (Dean), Diora Baird (Bailey), Matthew Bomer (Eric), Lee Tergesen (Holden), R. Lee Ermey (Charlie Hewitt, Jr./Sheriff Hoyt), Andrew Bryniarski (Thomas Hewitt/Leatherface), Terrence Evans (Oncle Monty), Kathy Lamkin (Tea Lady), Marietta Marich (Luda Mae Hewitt), Cyia Batten (Alex), Lew Temple (Sheriff Winston Hoyt)

Dans le cadre de la sortie du film, la 14e édition du festival de Gerardmer organisait une nuit spéciale massacre à la tronçonneuse vendredi 2 février entre 22 heures et 2 heures du matin. La première version précède le commencement présenté hors compétition. On nous y raconte les débuts de Leatherface, l’un des psychopathes les plus connus du grand écran. Le verra-t-on acheté son outil de travail ?

En 1974, Tobe Hooper réalise « Massacre à la Tronçonneuse ». Il est communément admis que ce premier essai est l’unique œuvre originale, le seul coup de génie du réalisateur. Pour ceux qui pensent à « Poltergeist » (1982), je rappelle qu’il a été supervisé en sous-main par Steven Spielberg. « Massacre à la tronçonneuse » est considéré comme un film culte par de nombreux cinéphiles. Il s’agit aussi de la référence absolue en matière de survival.

1969, en pleine guerre du Vietnam. Dean a été tiré au sort pour partir se battre et son frère aîné, tout juste rentré du front, est prêt à y retourner pour le protéger. Avant l’échéance fatidique, les deux frères et leurs petites amies, Bailey et Chrissie, se retrouvent en virée au Texas, décidés à prendre du bon temps. Lorsqu’un motard les agresse, leur vie bascule. Pris en chasse, ils tentent de s’enfuir, mais la course finit en accident. Chrissie est éjectée du véhicule. De loin, elle assiste à la tentative de vol du motard sur les siens et à l’arrivée salvatrice du shérif Hoyt. Pourtant, elle ne tarde pas à découvrir que derrière ce sauveur se cache un bourreau. Celui qui était censé venir en aide à ses amis va les conduire droit en enfer. Les autres membres de la terrifiante famille Hewitt n’habitent pas loin. Face à l’horreur, Chrissie est le dernier espoir de ceux qu’elle aime.

Une histoire concernant la manière dont on devient un tueur en série ?
Pourquoi pas !!!
Surtout quand le serial killer en question a effrayé toute une génération de spectateurs et que le film est devenu la référence d’un genre cinématographique.

Même si on peut déplorer un manque cruel d’idées originales (sortir un personnage des cartons suite au succès d’un remake réalisé en 2003 par exemple) et d’une mode revenue sur le devant de la scène depuis le succès de « Scream » en 1996 (également présenté au festival de Gerardmer), le concept de départ n’est pas pour déplaire. C’est pourquoi on va voir le film ignorant cette petite voix qui nous conseille vivement de fuir face au risque de se taper une nouvelle daube sanglante.
Et, on a eu tort !!!!
On aurait dû l’écouter, cette petite voix !!! Parce qu’elle avait raison.

« Massacre à la tronçonneuse : le commencement » est saignant (ça tronçonne dans tous les coins sans distinction). Et, rien !!! Pas une once de trame ! Enfin si ! La basique du genre : les malheureux héros isolés dans un lieu inconnu et sans espoir de s’en sortir ! Les acteurs jouent avec un tel vide intersidéral qu’ils nous offrent une vision précise de l’infini universel, du néant interplanétaire.

La réalisation reste très simple : les grands espaces texans imposent l’isolement - un des moteurs de la peur -, l’obscurité relative affaiblit notre vue et amplifie notre ouïe. La manière dont la pression monte (le calme avant la tempête) a déjà été exploitée à des dizaines de reprises. La surprise du gore pour le gore étant dépassée depuis fort longtemps (il suffit de revoir un ou deux films des studios La Hammer datent des années 1970 pour s’en convaincre), il ne nous restait que l’espoir d’une histoire parfaitement construite, d’un jeu exemplaire et d’une réalisation irréprochable. Or, c’est loin d’être la cas.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : The Texas Chainsaw Massacre : The Beginning

Réalisation : Jonathan Liebesman
Scénario : Sheldon Turner d’après une histoire de Sheldon Turner et David J. Schow

Producteurs : Michael Bay, Mike Fleiss, Andrew Form,
Bradley Fuller, Kim Henkel, Tobe Hooper
Coproducteur : Alma Kuttruff
Producteur associé : K.C. Hodenfield
Producteurs exécutifs : Jeffrey Allard, Toby Emmerich, Robert Kuhn, Mark Ordesky, Guy Stodel

Musique originale : Steve Jablonsky
Image : Lukas Ettlin
Montage : Jonathan Chibnall, Jim May, Joel Negron
Distribution des rôles : Lisa Fields
Création des décors : Marco Rubeo
Direction artistique : John Frick
Décorateur de plateau : Randy Huke
Création des costumes : Marian Ceo
Maquillage : Gregory Nicotero

Production : New Line Cinema, Texas Chainsaw Productions, Platinum Dunes, Next Entertainment, Vortex/Henkel/Hooper
Distribution : Metropolitan FilmExport

Relation presse : Kinemafilms

Note du rédacteur en chef : Evincés depuis plusieurs mois sans explication aucune, malgré nos appels téléphoniques et courriers électroniques répétés (comme quoi l’impolitesse et les mauvaises manières ne sont pas que l’apanage des « cailleras » de banlieues), des projections de presse organisées par Kinemafilms, nous n’avons pu vous parler des récentes sorties de la Metropolitan et nous vous prions de nous en excuser. Depuis, nous avons appris de la part d’une responsable de la société de François Frey, autrement dit Kinema Films, que cette décision unilatérale émanait de la Métropolitan. Le distributeur aurait demandé à la société de presse de limiter les accès à ses salles de projection aux supports spécialisés d’importance. Si, avec des explications, nous comprenons, enfin, pourquoi nous ne recevons plus les cartons d’invitation aux projections de presse Kinémafilms, nous restons dubitatifs sur ses critères de sélection. En effet, La YOZONE est non seulement un support spécialisé et n’a surtout pas à souffrir la comparaison avec certains de ses confrères papiers très loin de compter plus de 100.000 lecteurs réguliers chaque mois.

INTERNET

Site officiel : http://www.massacrealatronconneuse.fr


Cécilia Jamart
3 février 2007



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