Le départ est mouvementé. Léonie affronte une tempête d’entrée de jeu en même temps que la méchanceté de ses contemporains. Heureusement, au beau milieu de l’immensité bleue, elle rencontre aussi Balthazar, un ado muet, puis Agathe, une adulte qui vit au grand large depuis 40 ans. A eux trois, ils vont affronter embûches et péripéties avant d’atteindre, peut-être un jour, la terre ferme.
Dès les premières pages, on comprend assez vite la portée métaphorique du « Grand Large ». Léonie quitte le nid parental et l’enfance pour affronter seule la vie, sa vie, ses joies et ses difficultés, ses surprises et ses désagréments. Soit. L’immensité bleue et ses infinies possibilités, les rencontres inattendues, l’altruisme et la cruauté, la bonté, les épreuves auxquelles chacun fait face tout au long de sa vie. Soit. On se laisse facilement happer par cet album-métaphore, par cette poésie autour de l’adolescence et de la découverte de la vie au sens large.
C’est beau, plein de bonnes intentions mais, au final, on ne sait pas trop où l’on va. L’album est épais, les dialogues sont brefs et la lecture se noie parfois dans l’immensité liquide, l’enchaînement linéaire des évènements et la brièveté des dialogues. Et puis pof : la fin arrive, sans que l’on ne sache trop où Jean Cremers voulait nous emmener. On a traversé « Le Grand Large » avec Léonie, Agathe et Balthazar, mais dans quel but en fait ? Je ne saurais le dire, mais vous, futurs lecteurs, saurez peut-être me l’indiquer.
Le Grand Large
Scénario et dessins : Jean Cremers
Éditeur : Glénat
Pagination : 248 pages couleurs
Format : 19,8 x 26,6 cm
Date de parution : 3 janvier 2024
Numéro ISBN : 9782344053560
Prix public : 24,50 €
Illustrations © Jean Cremers & Editions Glénat (2024)