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AOC n°72
Une publication du club Présences d’Esprits
Fanzine, n°72, SF - fantasy - fantastique, nouvelles, printemps 2024, 84 pages, 4€

Cinq nouvelles au sommaire de ce numéro 72 d’« Aventures Oniriques et Compagnie » allant de la Fantasy à la Science-Fiction, en passant par le Fantastique.



La suffisance des chevaliers humains leur joue un mauvais tour face aux Zerks. Ils étaient persuadés de les balayer dès la première charge, comme à chaque fois. Prisonniers, leur monde s’écroule et leur chef doit revoir ses priorités. Avec “Le courage du lapin”, Christophe Tabard montre comment l’être humain peut changer selon les circonstances, comment son arrogance et son sentiment de supériorité peuvent le conduire dans une impasse. De la Fantasy qui fait frissonner mais aussi réfléchir.

“Chronique des choses perdues” d’Antonin Belcour n’est autre qu’une histoire de fantôme. Dès qu’Astrid emménage dans cette vieille demeure de Limoges, elle s’y sent mal. Elle voit des choses qui l’effraient, le malheur s’est installé en ces lieux. Le passé s’invite dans cette histoire bien ficelée, il y a la face visible qui ne prête pas à controverse et la face cachée, source de bien des drames. La tension va crescendo, un beau texte.

“Si vous alliez chez Mme Hortense” relève plus du rayon ésotérisme que de l’imaginaire. Gabriel Meyer donne tout dans le style, oubliant l’histoire à la fin convenue.

Dans un futur proche, l’homme augmenté se détache de la réalité, n’éprouvant son environnement qu’à travers ses divers implants, suivant ce que ses revenus lui permettent. Un homme s’en est affranchi et, le temps d’un voyage en métro, reproche aux autres passagers leur indifférence. “Le roi des silences” de Nicolas de Torsiac illustre les œillères que beaucoup portent, dressant ce rempart entre leur vie et la misère qui les entoure. Là il force le trait et l’individu au centre du récit, jugeant son choix comme le seul valide, n’éveille à aucun moment la sympathie. Quant à la conclusion, à mon sens, elle ne fonctionne pas du tout. Reste un sentiment très mitigé.

Par son don de sentir les « vidanges », “Le fils du contrebandier” est un témoin privilégié du chaos. Avec les bandits qui l’ont accueilli, il s’empare de l’équipage d’un vaisseau qui vient de s’écraser. Silvio Florio a mis beaucoup de choses dans sa nouvelle que l’on sent inscrite dans une vision plus grande. En effet, il évoque des faits, des créatures qu’il n’a pas le temps d’exploiter et le texte s’achève alors que cela ne fait que commencer pour le personnage central. Un côté intrigant et frustrant à la fois, car le récit ne semble pas achevé.

Le fanzine « AOC » offre un formidable espace de publication pour les apprentis auteurs. Ces débuts sont plus ou moins réussis et certains présentent de belles nouvelles, emportant le lecteur dans leur univers, là où d’autres s’avèrent plus hésitants, voyant parfois trop grand ou voulant simplement en faire trop. Ce n’est jamais simple et le mieux est toujours de persévérer.


Titre : AOC
Numéro : 72
Directrice de publication : Evelyne Beuzit
Rédacteur en chef : Olivier Bourdy
Couverture : Nicolas Clément
Illustrations intérieures : Stéphanie Peltier, I Regelato Mota, Véronique Thill, Nicolas Clément et Jubo
Type : fanzine
Genre : Science-fiction, fantasy, fantastique
Site Internet : le club Présences d’Esprits
Période : printemps 2024
Périodicité : trimestrielle
ISSN : 1772-3442
Dimensions (en cm) : 12,9 x 19,8
Pages : 84
Prix : 4 €


Pour écrire à l’auteur de cet article :
francois.schnebelen[at]yozone.fr


François Schnebelen
6 juin 2024


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