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Brute et le Divin (La)
Léonard Chemineau
Rue de Sèvres

Ingénieure, Eva Lambert travaille dans une grande société, elle gagne bien sa vie, son travail est reconnu. Pourtant, elle a besoin d’ailleurs, d’autre chose, de sens. Elle trouve une mission : vivre seule sur une île déserte au milieu du Pacifique, à 4000 kms du premier continent, pour y remettre en service une station météo alimentée par des énergies renouvelables.



Au beau milieu du Pacifique

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Enthousiasme et difficultés se succèdent lors des premiers mois. La vie est belle, mais rude. Le potager, l’approvisionnement en eau douce, la (re)construction de la station, la pêche plus ou moins fructueuse, la beauté du récif corallien font désormais partie de la vie d’Eva. Jusqu’à ce qu’un jour, un bateau d’exploration minière s’installe à quelques encablures de l’île...

Une réussite graphique

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Indéniablement, “La Brute et le Divin” est beau. Les couleurs des lagons du Pacifique Sud, la lumière sur les coraux, les poissons chatoyants côtoient les immenses stries des éclairs et la noirceur des nuits solitaires dans un maëlstrom coloré des plus agréables à voir. Le cadrage souple et aéré participe aussi à la luminosité de cet album. Les paysages sont réussis, les personnages distincts et précis, les mouvements bien retranscrits. Graphiquement, c’est une réussite.

Un voyage incertain

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Scénaristiquement, c’est moins clair. L’histoire est parfaitement compréhensible, cohérente et également poétique. Toutefois, on voit mal où l’auteur veut nous emmener, ce qu’il cherche à nous dire. Ni militante, ni contemplative, ni onirique, l’histoire se perd en une succession d’évènements posés les uns après les autres sans beaucoup de subtilités ni d’intrigue(s).
Léonard Chemineau a longuement mûri cette histoire qui lui tenait à cœur. Il l’a travaillée et retravaillée. Cela se ressent à la lecture, comme un œuvre d’art trop souvent rafistolée.
Trop court ? Trop long ? Trop intime ? Trop générique ? Trop large ? Trop développé ? Difficile à dire. Toujours est-il qu’en refermant “La Brute et le Divin”, on a bien la sensation d’être parti faire un beau et lointain voyage, mais sans savoir pourquoi ni comment. Etrange.


La Brute et le Divin
- Scénario et dessins : Léonard Chemineau
- Éditeur : Rue de Sèvres
- Pagination : 144 pages couleurs
- Format : 21,1 x 28 cm
- Date de parution : 22 novembre 2023
- Numéro ISBN : 9782810201068
- Prix public : 22 €


Illustrations © Léonard Chemineau et Éditions Rue de sèvres (2023)



Yvain Mahé
18 novembre 2023




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