Un mec aux yeux rouges
Vous savez quoi ? « Le Convoyeur », c’est lui qui a dû m’en parler la première fois, et c’est avec lui qu’on en discute quand sort un nouveau tome. Alors, le premier tome, j’ai dû me l’offrir un peu par hasard, parce que ce mec badass avec les yeux rouges juché sur un cheval noir de jais avec les yeux rouges lui aussi, donnait envie, mais aussi parce que mon frère m’en avait parlé. J’avoue que le pitch - ce type aux yeux rouges qui convoie ce que vous voulez, où vous voulez - était intrigant, et je ne voyais pas bien où ça pouvait nous mener.
Bam. Première claque dans la tronche : des dessins somptueux, un décor apocalyptique hyper réaliste, des méchants particulièrement abjects sans être stéréotypés, des personnages variés et fascinants et un scénario non seulement balèze et bien construit pour ce premier tome, mais aussi hyper aguicheur pour une suite.
L’important, c’est la palette
Evidemment, j’en discute avec Clément, et on est super enthousiastes tous les deux. Mais il faut attendre la suite. Quand arrivent le tome 2 puis le tome 3, c’est à celui qui lira en premier et fera miroiter à l’autre « comme elle est trop ouf, cette BD ! » J’avoue, je crois que c’est moi qui ai lu les deux en premier. Sachant que je dois lire trois à quatre fois plus de BDs que mon grand frérot, l’exploit est minime.
N’empêche, l’histoire est toujours aussi cool, l’action non stop, les paysages et surtout les couleurs sont à couper le souffle (y’a vraiment une palette de couleurs aussi variée sur Terre ?).
En plus, le personnage principal change. Non pas qu’il évolue, apprend de ses erreurs, devient plus sage, bla bla bla. Non, non, le personnage principal n’est plus le même qu’au début, sans que ça ne gène la compréhension. Le convoyeur passe au second plan, et Minerva au premier. Même s’il est en fait toujours aussi là, mais pas vraiment. bon, relisez les trois premiers tomes pour me comprendre. La série reste en tous les cas excellente. Et s’ils avaient appelé la série « Minerva », peut-être qu’on aurait pas compris grand chose au premier tome. Sont malins, ces auteurs.
Comment ça, c’est fini ?
Et là, paf, le tome 4 arrive dans mes grandes paluches avec un petit sticker dessus : « l’ultime bataille ». Keuwa ?? Mais euh non, je veux que ça continue, moi, c’est trop bien.
Bon, okay, la couverture est belle. Bon, oui, les premières pages sont bien, toujours aussi belles, chatoyantes, expressives. Bon, soit, l’histoire est aussi riche et complexe que prenante. Bon, certes, le final est aussi génial qu’ouffissime, touchant, triste, beau. Bon, sincèrement, cette série est parfaitement équilibrée, hyper séduisante graphiquement, à mettre entre toutes les mains (disons, dès l’adolescence quand même) et quatre tomes suffisent pour en faire désormais un incontournable de la SF post-apo. Mais quand même : je suis un peu triste qu’elle soit terminée.
Bon, je serai content de partager ça avec mon frère. Quand il lira cette chronique...
(T4) La saison des spores
Série : Le Convoyeur
Scénario : Tristan Roulot
Dessin : Dimitri Armand
Couleurs : Dimitri Armand et Lucille Noël
Éditeur : Le Lombard
Pagination : 64 pages couleurs
Format : 24,3 x 32,1 cm
Date de parution : 15 septembre 2023
Numéro ISBN : 9782808206396
Prix public : 15,95 €
Retrouvez sur la Yozone les précédentes critiques de l’ami Fabrice :
Le Convoyeur (T1) Nymphe
Le Convoyeur (T2) La cité des mille flèches
Le Convoyeur (T1) Ces ténèbres qui nous lient
Illustrations © Dimitri Armand et Éditions Le Lombard (2023)