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Pan ! Chef d’œuvre ! et Bof ! Vieillot !
Le Grand Dieu Pan de Arthur Machen - Le Péril Bleu de Maurice Renard
Délices & Daubes n°29


A la fin du 19e siècle, au moment où paraissait Les Xipehuz de JH Rosny Aîné dont je vous causais récemment (DD27), était édité en Angleterre, en 1894, The Geat God Pan, d’Arthur Machen. Sa traduction en français par Paul-Jean Toulet, approuvée par l’auteur, est publiée en France en 1901. Mon édition (Editions Emile-Paul Frères, 206 pages) date de 1963.

Mis à part le fait que l’histoire se passe en Angleterre il y a plus de cent ans, ce texte n’a pas une ride et se lit d’une traite (2 ou 3 heures).

Attention chef d’œuvre ! Une construction formidable, un récit remarquable, un dénouement inimaginable, un incontournable de la littérature fantastique.

Machen fut un des maîtres de HP Lovecraft, si ce genre d’argument vous touche.

Comme pour Malpertuis (DD22), je ne veux rien vous raconter, découvrez-le vous-mêmes. Sachez que le monde n’est pas ce que vous croyez, et qu’il y a d’autres choses derrière le voile des apparences, des horreurs indicibles.

C’est formidable ! Lisez-le ! Achetez-le !

Oui mais où ? Comment ? Selon Mama Zone, il faut débourser plus de 30 euros pour une édition dans la « Petite Bibliothèque Ombres » de 1998 ! C’est nul !

Vous ne croyez pas, messieurs-dames les dir litt, que vous pourriez faire quelque chose pour les grands classiques du fantastique ? Plutôt que de rééditer pour la millième fois les mêmes bouses...

Toujours dans le vieillot, j’ai lu Le Péril Bleu de Maurice Renard (1910 ou 12 ?), in Chasseurs de Chimères (confer DD27). Les rares chroniqueurs courageux et persévérants qui ont lu cet Omnibus en causent comme un des meilleurs textes. Moi je l’ai trouvé TRES longuet, qui n’avance pas, au style ampoulé et recherché, qui a beaucoup vieilli (pas comme le Machen-Toulet plus haut), très franchouillard, aux personnages faits tout d’une pièce et sans subtilité, avec les intelligents savants et les nobliaux d’un côté, les domestiques, les péquenots et le bas peuple de l’autre. Avec la science à deux balles de l’époque, bien ridicule aujourd’hui.

Le seul intérêt réside dans le fait que le mystère n’est pas vraiment éclairci, et que l’auteur en tire une morale assez sympathique comme quoi les pires étrangers sont quand même moins cruels que les humains. Et l’interrogation persiste à la fin sur la réalité de toute cette drôle d’histoire de disparitions dans le ciel.

Plus un peu d’humour, bien épais, sur un Tiburce malade de sherlockisme. Et une idée abondamment reprise depuis : ne serions-nous pas, pour des extra terrestres, que des bêtes de zoo à étudier et disséquer, avant d’être délaissées par manque d’intérêt ?

Bon, certains critiques établis et chroniqueurs distingués parlent de ce Chasseurs de Chimères comme le meilleur livre de SF de l’année. Je ne partage pas, mais alors pas du tout cet avis. Je n’ai rien lu de terrible jusque là et ne sais pas quand je vais m’y remettre. Si vous n’avez pas la fibre nationaliste ou historique, évitez ce pavé !


Henri Bademoude
3 décembre 2006


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