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Diable en Gris (Le)
Graham Masterton
Bragelonne, roman, 334 pages, août 2006, 20€

Avec Masterton, l’éditeur ne prend aucun risque : ce grand professionnel n’écrit pratiquement que des best-sellers. Depuis son premier roman, « Manitou », en (1978) il est l’auteur d’une quarantaine de romans, la plupart étant des thrillers d’horreur.




« Le Diable en Gris » ne déroge pas à la règle : le héros, un homme, la trentaine séduisante, se trouve confronté à des horreurs inimaginables qui s’accumulent autour de lui. Il finit par admettre qu’il est confronté à des forces maléfiques surnaturelles et devra en passer par la magie pour s‘en sortir.
Decker McKenna est un flic de Richmond, coureur de jupons adoré de ces dames. Il est chargé d’enquêter sur des crimes abominables commis par un meurtrier invisible qui s’introduit chez ses victimes à travers des portes fermées et ne laisse aucune trace. Une gamine trisomique surdouée du dessin est la seule à voir cet “Homme Très Effrayant”, elle en fait le portrait robot. McKenna va remonter la piste et le temps jusqu’à la Guerre de Sécession et un certain épisode étrange où est intervenue une“ brigade du diable”.
Il est aidé dans son enquête par le fantôme de sa compagne, assassinée trois ans plus tôt, et par une spirite capable de faire parler les morts. Pour avancer, McKenna devra aussi être initié à la magie santeria, pratiquée par les afro-américains de Richmond.

Un des intérêts connexes de ce roman concerne cette description, a priori bien documentée, sur ces pratiques religieuses et magiques inventées par les esclaves où les “orishas”, demi-dieux de l’ethnie yoruba, sont “déguisés” en saints catholiques. Cette variante du vaudou, surtout pratiquée à Cuba et au Brésil, est la clé que devra utiliser le détective pour comprendre d’abord et pour combattre ensuite ce meurtrier invisible. Et il y a urgence, car tout porte à croire qu’il sera la prochaine victime et que sa mort programmée sera loin d’être douce.
On se laisse volontiers emporté par ce récit bien construit mais aussi bien “gore”, allégé habilement par l’auteur par quelques scènes érotiques et quelques pointes d’humour.

Un roman d’horreur classique, bien dans le style de Graham Masterton, qui ne laissera pas un souvenir inoubliable mais où on apprend des choses sur la santeria.
Une remarque : la couverture suggère une magie satanique à l’occidentale qui n’a rien à voir avec le livre, seule l’épée a un rapport avec l’histoire.

Titre : Le Diable en gris (The Devil in Grey, 2004)
Auteur : Graham Masterton
Traduction (de l’anglais) : François Truchaud
Collection : L’Ombre de Bragelonne
Directeurs de collection : Stéphane Marsan et Alain Névant
Couverture (souple) : photos David Oghia et Fabrice Borio
Éditeur : Bragelonne, 35, rue de la Bienfaisance, 75008 Paris
Site Internet : http://www.bragelonne.fr
Pages : 334
Format (en cm) : 23,5 x 15 x 2,8 cm (broché)
Dépôt légal : août 2006
ISBN : 2-35294-006-0
EAN : 9 782352 940067
Prix : 20 €


Hervé Thiellement
1er décembre 2006


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