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Hommage à Michel Demuth
Un grand écrivain nous a quittés
17 juillet 1939 - 29 septembre 2006

Rares sont les hommes à avoir autant pesé sur la SF en France. Michel Demuth faisait incontestablement partie de cette race mutante qui avait décidé de placer les rêves au dessus de nos têtes.
Écrivain, traducteur, directeur de multiples collections, son influence sur le genre que nous aimons est incontestable.
Hommage et témoignage.



En guise de Paroles Prophétiques

...Et je tourne là-haut
Dans mon tombeau de verre
Sur mon orbite blanche
Dans mon cimetière

Extrait. Paroles écrites pour voix off et guitare électrique saturée, destinées à un album qui ne put exister (Michel Demuth in « Les Années Métalliques », 1977, Robert Laffont puis J’ai Lu, N° 1317)

La nouvelle nous est tombée dessus sans qu’on la sente jamais venir. Abrupte, rude, désolante, Michel Demuth est décédé le 29 septembre 2006.
Il est parti sans prévenir, sans les bruits annonciateurs d’un décollage imminent vers d’autres cieux. Seuls quelques très proches amis étaient un peu au courant de son état de santé déclinant (mais pas trop non plus).

Étrangement, alors que la SF lui doit beaucoup, notre petit milieu est d’une grande discrétion sur le sujet... Comme si l’ampleur du personnage avait bloqué les plumes des uns, comme si la pesanteur de la triste nouvelle avait paralysé les touches des claviers des autres.

Publiant sa première nouvelle dès 1958 dans la revue « Satellite », il est très vite remarqué par le staff de la revue « Fiction » dont il devient très vite un des piliers. C’est sa période faste d’écrivain où il livrera plus de quarante nouvelles, toutes de très bon niveau.

En 1966, Michel Demuth, d’origine lyonnaise, monte à Paris et rencontre aussitôt Alain Dorémieux. Il intègre ainsi le pool des éditions Opta où il occupera à peu près tous les postes éditoriaux dans quasiment toutes les collections avant de devenir le Directeur Littéraire maison dans les années 1970. Si vous avez ouvert une revue ou un bouquin Opta de cette période, Michel Demuth était forcément votre voisin de lecture (« Galaxie », « Marginal », « Galaxie bis », « Antimondes », « Le Club du Livre d’Anticipation », etc.).

Pour les amateurs de l’écrivain, cette séquence éditoriale, professionnellement faste, sonne aussi un peu le glas d’une carrière d’auteur que tout le monde pressentait brillante. La comète Demuth scintilla mais ne revint qu’épisodiquement orbiter au dessus de nos têtes, le plus souvent via quelques nouvelles à tomber par terre.
Quittant les éditions Opta en 1977, il prendra la direction du « Livre de Poche », codirigera aussi la collection du « Masque SF », s’investira encore dans quelques projets éditoriaux (un excellent « Livre d’or » consacré à Robert Sheckley chez Presses Pocket, n° 5075) avant de s’effacer délicatement derrière les mots des autres.
D’ailleurs, les dates originelles d’éditions des trois ouvrages “J’ai Lu” sont assez trompeuses (1976, 1979 et 1982) car elles présentent des textes déjà écrits (cf. « Les Années Métalliques ») depuis longtemps.

D’autres chats à fouetter, une famille à faire vivre, la passion des autres ? On suppose, on essaie de deviner mais on ne sait pas vraiment.
Dernièrement (2005), il s’était également consacré à la sélection des romans présents dans l’anthologie « Catastrophes » des éditions Omnibus ainsi que de l’appareil bibliographique l’accompagnant.
Anthologiste dans l’âme, Michel Demuth était aussi un brillant traducteur. De Frank Herbert dont il extirpera à grands coups de patience une version française remarquable du « Dune » à Kim Stanley Robinson et son « Mars la Rouge », tous les grands noms de la SF anglo-saxonne sont passés entre ses mains. Dans le plus complet désordre, Knight, Clarke, Asimov, Farmer, Dish, Ballard, Smith, Delany, Moorcock, Reed, Simak, MacDonald, Kuttner & Moore, Matheson, Vance et bien d’autres, la liste est incroyablement longue, prestigieuse.

Pourtant, ce n’est pas seulement ce travail de fourmi militante et obstinée que nous souhaiterions ici signaler, mais le talent d’un écrivain, surtout nouvelliste et styliste hors pair, développant très vite une patte si singulière. Jean-Pierre Andrevon signale justement qu’on disait de Demuth qu’il « écrivait comme un américain » (ce qui était sans doute le plus grand compliment que l’on pouvait faire à un auteur français en ces temps d’accouchements littéraires difficiles).
Véritablement, Michel Demuth avait réussi à maîtriser une narration d’une grande richesse. S’il ne jouait pas souvent de l’action pour l’action, ces récits s’architecturaient presque toujours autour d’une pensée poétique profonde. Une passion que l’on retrouve même de temps à autre intégrée au cœur de ses textes, comme un accompagnement musical minimaliste, ponctuant obligatoirement ses mélopées futuristes.
Ainsi, le cycle des « Galaxiales » dont on finit par publier deux volumes (le troisième étant resté une promesse depuis plusieurs décennies) est jusqu’à aujourd’hui le seul exemple d’une tentative réussie d’« Histoire(s) du Futur » made in France. L’œuvre fut d’ailleurs récompensée d’un “Grand Prix de la SF” en 1977 totalement mérité. Le tableau chronologique livré en ouverture des deux volumes, présente un panorama de l’avenir allant de 2020 à environ 4000.

À la manière d’un R. Heinlein, d’un James Blish ou même d’un C. Smith avec qui on peut trouver plusieurs points de concordance, Michel Demuth accapara donc le principe de la nouvelle pour parvenir à ses fins. Et de quelle manière !
Narrateur économe, conteur dans la brièveté et pas raconteur de l’extrême, que ce soit via « Les Galaxiales », « Les Galaxiales 2 » ou « Les Années Métalliques » (les 3 chez J’ai Lu -le 3ème étant une réédition de la collection métal “Ailleurs et Demain” de chez Robert Laffont) et même « La Clé des Étoiles » (Masque SF, 1977, trois nouvelles dont une est aussi dans « Les Années Métalliques »), l’écrivain donne toujours sa pleine mesure, réussissant à transcender des thématiques souvent surréalistes pour livrer des récits d’une logique implacable.
On n’oubliera pas non plus de citer « Yragaël : La Fin des Temps » (1974), incursion iconoclaste dans le monde de la BD avec Philippe Druillet, dont la première version était conçue et écrite dès le départ comme partie intégrante du cycle des « Galaxiales » (cf. là aussi le témoignage de Jean-Pierre Fontana). On attend toujours une réédition de cette nouvelle (avis aux éditeurs !).
Et puis plus rien ! Ou très peu. Une préface ici ou là, un texte analytique, quelques nouvelles (cf. « The Fullerton Incident » dans « Icares 2004 » (Mnémos, 2003), la revue « Bifrost » pour deux numéros, etc.), Michel Demuth planait silencieusement à l’abri des regards, se contentant de ses activités éditoriales et surtout de ses traductions.

Je devais rencontrer Michel Demuth. J’avais son adresse courriel sous la main depuis plusieurs mois, une recommandation sérieuse et il était même favorable à cette entrevue. Bref, “y-avait plus qu’à” mais je ne savais pas ce que j’allais lui dire. Enfin, je ne voulais pas le voir avant d’être certain de ne pas passer pour le dernier des zéros...
Je lisais et relisais ses bouquins dans l’intervalle, me demandant si son travail d’éditeur et de traducteur était vraiment la seule raison valable, expliquant sa pénurie de textes.
Possible mais pas évident. J’en connais qui ont leur petite idée sur le problème, mais chut pour le moment.

Et puis zut (ou merde) ! Ce 29 septembre a brisé tout espoir de réponse. Moi qui suis né à la Science Fiction grâce aux talents et à l’implication d’initiateurs comme Jacques Sadoul, Gérard Klein, Alain Dorémieux, Jacques Goimard et Michel Demuth (dans le désordre et j’en oublie forcément d’autres tout aussi vitaux, mes excuses à eux), je ne peux m’empêcher de regretter cette foutue timidité qui me faisait sans cesse retarder le jour où...

Comme tout un chacun, on vit avec ses rêves. Ceux qui tombent à l’eau, ceux qui aboutissent... Et le poids du temps qui recouvre les joies et les peines de notre vie d’homme. Je pense depuis longtemps à une édition complète des œuvres de Michel Demuth.
J’espérais que quelqu’un aurait eu l’idée de lui en toucher deux mots avant la dead line fatidique. Parfois, je me réveillais avec ce livre entre les mains, j’y aurai écrit quelques mots -au début ou à la fin, n’importe où et à n’importe qu’elle condition- rien que pour le plaisir de rendre un peu de monnaie. Aussi pour tenter d’expliquer aux autres combien Michel Demuth était un grand auteur...

On a l’habitude de dire que les écrivains ne meurent jamais tant leurs écrits survivent au temps qui passe. Moi je garde tout simplement son adresse courriel dans mon carnet. Même s’il y aura toujours, bien sûr, cette fichue date que l’on ne peut oublier, j’ai l’impression qu’un jour, ma décision prise, il sera là, prêt à répondre à un message.

Ainsi, par la grâce de l’informatique moderne, Michel Demuth est vivant, sous mes yeux, comme une invitation à la rencontre que les années n’effaceront pas.

Oui, voilà, c’est ça : Michel Demuth est vivant !

Stéphane Pons

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Une Convention française SF en 1974. Michel Demuth (au fond à droite) et Jacques Goimard (à côté, à sa droite) sont particulièrement attentifs. Pas le cas de tous les auditeurs, un rien fatigués ! (photo aimablement transmise par Jean-Pierre Fontana -et restaurée).

Michel Demuth : un témoignage

Un ami nommé Michel Demuth

Février ou mars 1964.
Le facteur m’apporte une grosse enveloppe. J’ouvre. À l’intérieur, des feuilles dactylographiées. Deux nouvelles que l’on m’envoie pour le fanzine que je dirige -« Mercury » qui en est encore à ses balbutiements. Des nouvelles, je commence à en recevoir régulièrement. La place est rare en effet dans le monde de l’édition pour les auteurs français car la seule revue existante, « Fiction », ne peut absorber toute la -pourtant rare- production française de textes courts.
Mais cette fois, dans cette enveloppe, ce qui vient de me parvenir n’est pas le fait de n’importe qui et je dois avouer que mon cœur bat à grands coups.

Deux nouvelles ! Et pas des moindres. Il s’agit de deux « Galaxiales » d’un certain Michel Demuth dont je suis un inconditionnel depuis que je l’ai découvert quelques années auparavant dans les pages de « Satellite », puis de « Fiction » et que je croyais américain. Mais avec un nom pareil, et qui ressemble à un pseudonyme Demuth n’a pas besoin de « Mercury » pour être publié. Les portes de « Fiction » lui sont grandes ouvertes. Et pourtant, l’auteur lyonnais a mis un point d’honneur à encourager la modeste tentative clermontoise.
Deux « Galaxiales » ai-je dit. L’une, « La Course de l’Oiseau Boum-Boum », paraîtra finalement dans la revue de chez Opta.
L’autre, « Yragaël ou la Fin des Temps » sera au sommaire du n°4 de « Mercury ».
À ce jour, elle n’a jamais été rééditée, devant appartenir au troisième volume de cette histoire du futur qui ne verra sans doute jamais le jour. Seule une bande dessinée de Philippe Druillet en reprendra le titre.

Ainsi commença pour moi une amitié qui ne s’est jamais démentie même si ponctuée de longs silences. Un peu plus tard, Michel me confiera encore deux autres textes pour « Mercury » : « La Patrouille des Œufs » signée Jean-Michel Ferrer puis « Trauma Blues » qui sera rééditée en volume quelques années plus tard.

Michel rejoint bientôt le siège parisien des éditions Opta et devient le secrétaire de rédaction d’Alain Dorémieux. C’est sans doute cette nouvelle fonction qui va marquer le déclin de sa production comme auteur et le conduire à accroître considérablement celle de traducteur. Mais l’on vit mieux en France de cette seconde occupation que de la première. C’est cependant pour moi l’occasion de le rencontrer enfin. Chez lui. En proche banlieue. Nous nous apercevons que nous avons le même âge. En fait, il est mon aîné de deux ou trois mois. Nous nous découvrons aussi des loisirs d’enfance identiques autour du “Tour de France” cycliste, une passion commune pour les Beatles. Je fais la connaissance de ses deux fils dont l’un, une fois adolescent, viendra s’héberger chez moi à plusieurs reprises durant ses études clermontoises. Et nous arpentons les allées des puces de St-Ouen où je vais me procurer une splendide chemise de cow boy avec boutons de nacre.
Michel Demuth prend ensuite la direction de la revue « Galaxie ». Je serai, de son fait, l’un des premiers auteurs français publiés dans cette revue à laquelle je confierai aussi quelques articles. Et il fera appel à moi à plusieurs reprises, notamment pour préfacer la publication au CLA du « Tschaï » de Jack Vance (que j’effectuerai en collaboration avec mon ami Jacques Chambon) ou encore pour son anthologie « Toxico Futuris » dans un « Fiction spécial ».

Je crois bien avoir invité Michel à chacun des festivals que j’ai organisés depuis 1974. Nous avons toujours correspondu plus ou moins assidûment, par courrier, par téléphone ou, plus récemment, par la voie d’Internet.
Et surtout, il a été durant des années l’un des membres du jury du Grand Prix de la Science-Fiction Française, devenu ensuite de l’Imaginaire, prix qui lui avait été décerné auparavant pour la publication du premier volume de ses « Galaxiales ».

Le 15 septembre dernier, il écrivait sa présélection pour le GPI en ces termes : « DEMUTH sur son lévi-brancard depuis mai »
Je le savais bien diminué. Nous avions eu une longue conversation alors que je préparais au printemps le dossier Jacques Chambon pour le numéro 71 de « Lunatique ». Il m’avait évoqué de nombreux souvenirs en compagnie de notre ami commun et m’avait fait part de ses problèmes de santé qui allaient s’aggravant. Mais de là à imaginer...

J’ai sous les yeux une photo-carte de visite où il se trouve aux côtés de Luce, sa seconde femme. Il y est inscrit au verso :
- « Salut, Jipé. Bons baisers de Hong Kong ».
On croirait un titre de film.
Michel était, lorsqu’il le pouvait, un grand voyageur. Il vient de prendre le départ pour un voyage plus lointain encore que ses rêves les plus fous.
Et il n’en manquait pas, de rêves !
À moi, il me manque.
Il manquera longtemps un homme tel que lui dans le petit monde de la science-fiction française.

Michel, où que tu sois, je t’embrasse.

Jean-Pierre Fontana

Bibliographie

Ouvrages - Nouvelles
Lunatique - Michel Demuth :
Eons éditions.
Numéro spécial de la revue « Lunatique » (témoignages, interviews, études et nombreuses nouvelles dont certaines indisponibles depuis des lustres ou jamais publiées dans les versions présentées dans ce numéro : indispensable).

Grand Prix de la Science Fiction en 1977 :
« Les Galaxiales », tome 1, Éditions J’ai Lu, n° 693, 1976, coll. Science-Fiction.
« Les Galaxiales », tome 2, Éditions J’ai Lu, n° 996, 1979, coll. Science-Fiction.
« Les Années Métalliques », Éditions J’ai Lu, n° 1317, 1982, coll. Science-Fiction (également en grand format chez “Ailleurs et Demain”, Robert Laffont en 1977)
« La Clé des Étoiles », Edition Le Masque Science-Fiction, n° 59, 1977.

BD
« Yragaël : La Fin des Temps » avec Philippe Druillet, première édition chez Dargaud en 1974 et dernière édition chez Albin Michel en 2001

Anthologies
« Toxicofuturis », Éditions Opta, 1977
« Le Livre d’Or de Robert Sheckley », Presses Pocket N°5075, 1980.
« Catastrophes », Omnibus, 2005

Nouvelles, articles, préfaces
In les revues « Satellite », « Fiction », « Galaxie », « Bifrost » (numéro 25, 2002), « Mercury », « Marginal », etc.

Certains textes de Michel Demuth ont été publiés sous le nom de Jean-Michel Ferrer.

SITES À CONSULTER

Noosfere (bibliographie complète + une biographie de Jean-Pierre Andrevon et une foule d’infos).
Google (via son nom, de nombreuses pages, de nombreux sites, tous très intéressants).


Stéphane Pons
11 novembre 2006


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La fameuse photo de 4ème de couverture des éditions J’ai Lu (© J’ai Lu)



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Michel Demuth et son « Histoire du Futur » avec le premier volume des « Galaxiales » (Grand Prix de la SF en 1977).



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Illustration flamboyante et noire de Chrisopher Foss qui signera les trois couvs J’ai Lu, pour cet opus 2 (le 3 devait paraître un jour...).



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Première édition du recueil de nouvelles des « Années Métalliques » chez « Ailleurs et Demain » (Robert Laffont, 1977, N°44). Un parfait exemple de l’éclectisme thématique de Michel Demuth à lire absolument.



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Reprise au format de poche de la précédente édition. De 1959 à 1975, une sélection de nouvelles n’appartenant pas aux cycle des « Galaxiales » (dont certaines publiées sous le nom de Jean-Michel Ferrer).



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Son seul ouvrage publié au « Masque SF ». Une collection qu’il co-dirigea.



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Publiant des textes issus de la revue « Galaxie », version française du « Galaxy » US, la revue fonctionnera par thèmes. Michel Demuth assurera même son statut de Rédacteur en Chef de la revue ainsi qu’une courte préface dans un numéro 16 (collector, toute une histoire à découvrir) ponctuant définitivement l’aventure.



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Michel Demuth anthologiste dans un numéro spécial de la revue « Fiction ».



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Incursion dans le domaine de la BD avec Philippe Druillet : « Yragaël » ou « Les Galaxiales » version graphique (sélection de couvertures).



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Admirateur de Robert Sheckley pour un Presses Pocket à se procurer de toute urgence (N°5075 et couverture de Siudmak !).



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Bifrost aura mis deux fois Michel Demuth à son sommaire. À vous de retrouver les numéros (quelques indices visuels quand même !).



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Au sommaire d’une anthologie consacrée aux écrivains de SF Français aussi. Un volume qui fit couler beaucoup d’encre en son temps. (1988, Le Livre de Poche, N°7096)



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Michel Demuth, « Étonnants Voyageurs 2000 » (© Fabienne Rose).



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