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AOC n°64
Une publication du club Présences d’Esprits
Fanzine, n°64, SF - fantasy - fantastique, nouvelles, printemps 2022, 88 pages, 4€

Cinq nouvelles d’un intérêt inégal au sommaire de ce numéro 64 d’« Aventures Oniriques et Compagnie »



“Dernière mise aux poings pour Big Mama” présente un club sélect où ce sont les hommes qui se produisent, servent... et les femmes qui dirigent, viennent se détendre. Pour agir en toute impunité et ne pas être embêtée dans ses divers trafics, la patronne doit graisser les pattes, mais il lui suffit d’oublier pour que sa tête soit mise à prix. La soirée s’annonce mouvementée... Nicolas de Torsiac use de divers gadgets pour situer sa nouvelle dans un avenir plus ou moins proche et la ranger dans la catégorie imaginaire, mais nous sommes dans une nouvelle noire qui ne réussit pas vraiment à surprendre.

Maxime Galopin nous convie à de la magie à travers “La larme de Sirona” où la création d’un druide doit éliminer la concurrence. Toutefois chaque mission la renforce. Tout est lourd, l’histoire, l’écriture et la lecture tire en longueur, virant au pénible. Le moins bon texte.

Puis le meilleur : “Bleu sang” de Tristan Piguet. Les Casques Bruns servent dans le cadre de l’UNESCO qui leur a assigné la mission de veiller sur la pierre, c’est-à-dire de protéger les monuments qui seraient menacés de destruction. Lors de sa nouvelle assignation, Aaron Arroyo doit encadrer une équipe de soldats artificiels envoyés surveiller une église sur une petite île des Philippines. Tout semble calme, trop calme, ce qui attise l’inquiétude d’Aaron.
Le récit s’avère passionnant, c’est le plus long mais celui qui se lit le plus vite. Le contexte est intéressant, ainsi que la problématique de ces androïdes soldats censés pallier au problème de mains-d’œuvre. Le résolvent-il ou en créent-ils d’autres ? L’auteur mène très bien le récit, posant bien des questions pertinentes.

Mathieu Génois décrit une cité dans un gouffre, organisée en étages, les plus profonds ne voyant pas le ciel. Trois multinationales se partagent le mille-feuille et des patrouilles surveillent les frontières à un certain niveau. Je ne suis pas certain d’avoir tout compris. Les descriptions prennent le pas sur l’histoire, sautant d’un agent de patrouille à des personnes de la population qui veulent apporter une note d’espoir. “La neige” est dans un entre-deux qui peine à convaincre, même si l’image finale ne manque pas de beauté, encore faut-il l’accepter.

“Le réveil de Kasparov” recèle bien des surprises avec une IA se réveillant dans un chien en plastique. Ses capacités sont énormes, dépassant de loin ce qu’elle pouvait penser au départ. Pourquoi ce réveil ? Dans quel but ? Elle rencontre son créateur dans des conditions scabreuses et, plutôt que d’obtenir des réponses, elle se pose encore d’autres questions. Existentielles pour la plupart.
Ça part dans tous les sens, Morgan Corven fait feu de tout bois, ce qui fait le charme de cette nouvelle présentant une situation particulièrement saugrenue.

La nouvelle centrale “Bleu sang” s’avère de loin la plus intéressante, suivie de la douce folie du “Réveil de Kasparov”, les autres sont un ton en-dessous, voire deux.
Un numéro d’« AOC » en demi-teinte.


Titre : AOC
Numéro : 64
Directrice de la publication : Evelyne Beuzit
Rédacteur en chef : Olivier Bourdy
Couverture : Jeffrey Read
Illustrations intérieures : Arthur Delinotte, Éric Faure-Brac, 570 et Jubo
Type : fanzine
Genre : Science-fiction, fantasy, fantastique
Site Internet : le club Présences d’Esprits
Période : printemps 2022
Périodicité : trimestrielle
ISSN : 1772-3442
Dimensions (en cm) : 12,9 x 19,8
Pages : 88
Prix : 4 €


Pour écrire à l’auteur de cet article :
francois.schnebelen[at]yozone.fr


François Schnebelen
20 juin 2022


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