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Le Dieu venu du Centaure
Philip K. Dick
J’ai Lu, n° 1379, traduit de l’anglais (États-Unis), science-fiction, 283 pages, mars 2022, 8 €

Nous avions attiré l’attention il y a peu sur la nouvelle traduction d’« Ubik » dans la collection Nouveaux Millénaires. En cette année du quarantième anniversaire de la mort de l’auteur, les éditions J’ai Lu multiplient les rééditions de ses romans, comme par exemple « Les Pantins cosmiques », « À rebrousse-temps », « Au bout du labyrinthe » ou « Brèche dans l’espace ». Mais, parmi ces rééditions, celle du « Dieu venu du Centaure » tient une place toute particulière.



Ce « Dieu venu du Centaure », qui avait également bénéficié d’une réédition il y a quelques années dans la collection Nouveaux Millénaires, figure en effet au tout premier rang des œuvres de l’auteur. On peut le considérer, après « Ubik  », comme le plus éminemment dickien de ses romans.

Il n’y avait guère qu’un Philip K. Dick, il est vrai, pour imaginer que la conquête de Mars, ou plus globalement de l’espace, se ferait, pour les colons, avec le soutien de poupées combinées à des drogues. Un argument de base extrêmement atypique mais Philip K. Dick, qui est toujours parvenu à jeter le doute sur le réel, a également toujours été capable de rendre réelles ses hypothèses les plus folles.

Le lecteur sera donc entraîné dans d’étranges voyages où les colons combinent ces jouets avec une drogue particulière, le D-Liss, source d’aventures chimiques, des vies parallèles et plus ordinaires qui leur procurent le réconfort. Mais bientôt un voyageur revenu du Centaure leur propose une autre drogue, le K-Priss. Il se pourrait bien que l’esprit de l’inventeur du D-Liss ait été envahi par celui d’un extra-terrestre et que Palmer Eldritch, revenu du Centaure, ne soit pas non plus tout à fait humain, mais ce ne sont là que des détails. Tout comme le fait que Dieu soit peut-être dans le coup, l’aspect théologique étant rarement oublié dans les romans de l’auteur, et le titre original de ce roman (« The Three Stigmata of Palmer Eldritch ») le laissant augurer.

Tout autant que les personnages, le lecteur se trouve entraîné dans un palais de miroirs où la réalité elle-même s’égare, se recompose, se dérobe, semble revenir à nouveau, pour mieux se défiler une fois encore. Un de ces jeux d’emboîtements, d’intrications et de faux-semblants dont Dick a la pleine maîtrise et qui donnent le vertige.

Alors, une petite dose de D-Liss et une autre de K-Priss ? Les éditions J’ai Lu vous dealent un peu des deux et bien plus encore, le tout sous forme légale et pour tout juste huit euros !


Titre : Le Dieu venu du Centaure (The Three Stigmata of Palmer Eldritch, 1964)
Auteur : Philip K. Dick
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Sébastien Guillot
Couverture : Studio J’ai Lu AkuMimpi d’après Shutterstock / Andrey Korshenkov / R. Kathesi
Éditeur : J’ai Lu (édition originale : [Opta], 1969)
Site Internet : page roman (site éditeur)
Numéro : 1379
Pages : 283
Format (en cm) : 11,1 x 17,7
Dépôt légal : mars 2022
ISBN : 9782290365298
Prix : 8 €



Philip K. Dick sur la Yozone :

- « Les Pantins cosmiques »
- « Brèche dans l’espace- »
- « Invasions divines, Philip K. Dick, une vie » de Lawrence Sutin
- « Ubik », une nouvelle traduction
- « Au bout du labyrinthe »
- « Glissement de temps sur Mars »
- « Le Temps désarticulé »
- « L’œil dans le ciel »
- « Les Chaînes de l’avenir »
- « Docteur Futur »
- « Blade runner »
- « Les Joueurs de Titan »
- « Petit déjeuner au crépuscule »
- « La trilogie divine »
- « Phil, une vie de Philip K. Dick
- « Dick en cinq livres », par Étienne Barillier



Hilaire Alrune
11 mai 2022


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