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Conspiration des ténèbres (La)
Théodore Roszak
Trad : Edith Ochs, 765 pages, 23 €, Ed : Le Cherche-Midi


Erudits ou simple amateurs de cinéma, ne passez pas à coté de la conspiration des ténèbres !

Jonathan Gates , étudiant en cinéma, redécouvre dans un petit cinéma de Los Angeles, l’œuvre du prodigieux Max Castle. Ce réalisateur venu d’Allemagne en 1925 pour conquérir Hollywood s’il n’a pas réussit à percer dans ce milieu à croisé et influencé les plus grands, d’Orson Welles à John Huston. Pourtant il ne réalisera dans toutes sa carrière que des films de série B ou Z.

Subjugué par la force des images des films d’épouvante du réalisateur, Gates s’interroge sur la technique employée et plonge peu à peu dans l’envers du décors.

Avec l’aide de son amante Clarissa, il va réhabiliter l’œuvre d’un réalisateur de génie et découvrir le sens caché du message inscrit dans l’ombre. Car comme Castle le dit lui-même : « Tout l’art réside justement dans le fait de cacher. On travaille toujours sous la surface. C’est la seule façon de pénétrer les esprits. Quand ils ne vous voient pas venir. »

Gates va donc consacrer son temps à chercher les clés qui ouvrent la porte de l’œuvre inaccessible de Castle, pour notre plus grand bonheur puisqu’il nous promène dans le cinéma d’avant guerre, nous projetant dans une orgie d’ombre et de lumière que le projecteur fait scintiller au fond des cavernes obscures nommées salles de projection.

Erudit et distrayant, véritable thriller du septième art, ce roman est indispensable à tous ceux qui, une fois dans leur vie ont vibré dans une salle de cinéma.


9 septembre 2004


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